Élections en Éthiopie

Urne utilisée lors des élections éthiopiennes. Suspendu à des cordes pour que les électeurs puissent voir qu’il n’y a pas de compartiments cachés. Photographié lors d’une exposition à la Bibliothèque nationale de Lettonie (2022).

En Éthiopie, des élections sont organisées pour désigner les membres du parlement qui est composé de deux chambres, la Chambre des représentants des peuples et le Chambre de la fédération. Des élections permettent également de désigner les membres des conseils régionaux dans chaque régions. Le président éthiopien est également élu par les parlementaires, pas par le peuple.

Le pays est multipartiste mais il est de fait dominé par le Parti de la prospérité[1]. Les partis d'opposition sont représentés dans les deux chambres mais leur pouvoirs restent limités en raison de leur relative faible influence. Par ailleurs, un certain nombre de partis nationaux et régionaux sont actifs même s'ils n'ont aucun siège au Parlement.

Systèmes électoraux

[modifier | modifier le code]

Chambre des représentants des peuples

[modifier | modifier le code]

La Chambre des représentants des peuples (Yehizbtewekayoch Mekir Bet) est la chambre basse du Parlement bicaméral de l'Éthiopie. Elle est dotée de 547 sièges pourvus pour cinq ans au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans autant de circonscriptions. Sur ce total, 22 sièges sont réservés à des minorités ethniques reconnues[2],[3]

Les différentes élections

[modifier | modifier le code]

Avant la révolution éthiopienne, des élections générales se sont déroulées en 1955, 1961, 1965, 1969 et 1973. Toutefois, il s'agissait d'élections non partisanes, les partis politiques n'étant pas autorisés à prendre part aux élections.

Sous le régime dictatorial Derg, une élection législative à parti unique (le parti des travailleurs éthiopiens) est organisée le et l'Assemblée nationale ainsi désignée élit Mengistu Haile Mariam président de la République. La même année, le 1er février, un référendum est organisé qui adopte avec 81 % de « oui » une modification de la Constitution qui officialise la transformation du pays en démocratie populaire.

Le , sont organisées les premières élections multipartistes pour la désignation d'une Assemblée constituante. Le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien remporte 484 des 547 sièges, les 63 autres sièges étant répartis entre plusieurs partis. Il faut noter que de nombreux partis d'opposition ont boycotté les élections.

Les élections générales se sont déroulées les , 18 et . Elles ont été largement remportées par le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien, étant précisé que de nombreux partis d'opposition ont décidé de boycotter les élections.

En 2000, l'Éthiopie a organisé des élections générales ainsi que des élections des conseils régionaux. Les générales se sont déroulées les 14 mai et .

Le , le Parlement éthiopien élit Girma Wolde-Giorgis président de la République pour un mandat de 6 ans.

En 2005, ont été organisées des élections générales et régionales auxquelles ont participé environ 90 % des électeurs inscrits.

Le , le Parlement éthiopien a réélu Girma Wolde-Giorgis président de la République pour un nouveau mandat de 6 ans.

Les élections générales se sont déroulées le [4]. Près de 32 millions d'électeurs[5] ont été appelés à renouveler les membres de la Chambre des représentants des peuples, la chambre basse du parlement éthiopien, ainsi que les conseils régionaux.

L'élection présidentielle du était la quatrième élection présidentielle de la République fédérale démocratique d'Éthiopie afin d'élire le troisième président du pays. Mulatu Teshome a été élu par le Parlement pour un mandat de six ans. La présidente en exercice, Girma Wolde-Giorgis, ne peut être réélue en raison de la durée de son mandat.

Les élections générales ont eu lieu en Éthiopie le [6]. Il en a résulté la victoire du parti sortant, le Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens, qui a emporté 500 des 547 sièges. Les alliés du FDRPE ont emporté les sièges restants[7].

L'élection présidentielle ethiopienne de 2018, a lieu au scrutin indirect le en Éthiopie. À la suite de la démission du président Mulatu Teshome, l'élection a lieu de manière anticipée un an plus tôt que prévu.

Sahle-Work Zewde est élue à l'unanimité par le parlement et devient la première femme présidente du pays, un rôle essentiellement honorifique.

Les membres de la Chambre des représentants des peuples sont élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour pour un mandat de 5 ans. 22 circonscriptions sont réservées à des nationalités reconnues[3].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Reuters, « Ethiopia's ruling coalition agrees to form single party ahead of 2020 vote » Accès libre, sur Reuters, november 21, 2019 1:17 pm est (consulté le )
  2. ETHIOPIE Yehizb Tewokayoch Mekir Bete
  3. a et b International Foundation for Electoral Systems, « IFES Election Guide | Elections: Ethiopia House of People's Representatives 2015 » (consulté le )
  4. Éthiopie : élections générales en mai prochain, Les Nouvelles d'Addis, 14 janvier 2010
  5. En Éthiopie, les élections législatives devraient reconduire le parti au pouvoir, Le Monde, 23 mai 2010
  6. (en) « Calendrier électoral africain 2015 », Electoral Institute for Sustainable Democracy in Africa,
  7. « Ethiopia's ruling party wins by landslide in general election », The Guardian,