Emblème | Le Coq |
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Couleurs | Bleu, Blanc et Rouge |
Surnom | Les Bleus |
Classement IIHF | 13e place (2022) |
Sélectionneur | Yorick Treille |
Record de sélections | Denis Perez (297) [1] |
Premier match officiel |
France 0 - 3 Belgique[2],[3] (, Bruxelles) |
Plus large victoire |
France 24 - 1 Corée du Nord[2],[3] (, Budapest) |
Plus large défaite |
France 0 - 22 États-Unis[2],[3] (, Chamonix) |
Championnat du monde |
Participations : 61 Meilleur(s) résultat(s) : 6e en 1930 |
Jeux olympiques |
Participations : 10 Meilleur(s) résultat(s) : 5e en 1928 |
L'équipe de France de hockey sur glace est la sélection des meilleurs joueurs français de hockey sur glace. Elle est sous la tutelle de la Fédération française de hockey sur glace (FFHG) et pointe à la 15e position du classement IIHF en 2021.
Nation fondatrice de la fédération internationale, la France participe au Championnat du monde dès le premier tournoi, aux Jeux olympiques d'Anvers en 1920[4]. Au Championnat d'Europe 1923, l’équipe nationale remporte la médaille d'argent[5], puis l'or l'année suivante[6] au Championnat d’Europe à Milan, son plus grand succès encore aujourd'hui. En 1928, la France inscrit son meilleur résultat aux Jeux olympiques, avec une 5e place aux jeux de Saint-Moritz[7].
À partir de 1930, la présence française lors des championnats du monde devient irrégulière et elle ne renouvelle pas ces premiers succès. Le nombre de pays pratiquant le hockey augmentant, elle recule dans la hiérarchie mondiale.
À partir des Championnat du monde 1961, les Tricolores participent de nouveau régulièrement. Ils évoluent d'abord dans le groupe C mondial[8] (désormais Division 2). Aux Jeux de Grenoble en 1968, la France est directement reversée dans le groupe de consolation et termine 14e.
Les Jeux olympiques de 1972 sont une terrible occasion ratée pour les Français : alors qu'ils ont gagné leur qualification aux championnats du monde 1971[9], la FFSG, à l'invitation du Colonel Marceau Crespin, décide de ne pas envoyer les hockeyeurs disputer le tournoi. Décision surprenante, d'autant que les anciens en 68 avaient été sacrifiés, pour « préparer l'avenir »[10]. Les joueurs décident alors de boycotter les mondiaux 1972 Groupe B en représailles[10], et certains arrêtent là leur carrière internationale. La France repart de zéro et attendra 13 ans pour remonter dans le Groupe B mondial[11].
En 1985 la France est promue en Division B[12], puis dans le groupe A en 1992[13].
Aux Jeux de Calgary 1988, la France se qualifie de façon régulière et participe pour la première fois depuis 1936 (les Jeux de 1968 se déroulant à Grenoble, la France était automatiquement qualifiée en tant que pays hôte, mais ne pouvait pas jouer pour les médailles olympiques).
Les Bleus parviennent à rester neuf années de suite au plus haut niveau mondial, et participent à cinq olympiades consécutifs, avant d'être relégués en Division 1 à l’issue du championnat du monde 2000 à Saint-Pétersbourg[14].
Depuis, les hockeyeurs français font « l'ascenseur ». Les Jeux de Salt Lake City de 2002 marque la dernière participation au tournoi olympique. Ils remontent dans l'élite une première fois[15] pour le championnat 2004 à Prague, où ils sont relégués directement. En [16], le sectionneur Dave Henderson, secondé par Pierre Pousse, prend la tête des bleus.
En plus d'être organisée à domicile, à Amiens, les championnats Division I 2006 sont aussi l'occasion d'un évènement historique du hockey français, à savoir sa prise d'autonomie complète vis-à-vis de la Fédération française des sports de glace et la création d'une fédération indépendante, prévue à la suite du mondial. Une victoire au tournoi et une remontée en élite permettrait de célébrer de la meilleure manière cette renaissance attendue du hockey français.
Les Bleus réalisent un beau parcours, en défaisant tout d'abord le Japon (4-1[17]), puis la Grande-Bretagne (1-0[18]). Contre la Hongrie, ils ne peuvent faire mieux que le nul (3-3[19]), puis terrassent Israël (9-0[20]). La montée se joue alors au dernier match, face à l'équipe favorite, l'Allemagne. Malheureusement, le miracle n'a pas lieu et la France est défaite 5-0[21]. Les bleus finissent second de la compétition et sont condamnés à rester en Division I encore une année.
Dans la Division I 2007, Groupe A, disputé du 15 au , la France débute mal son mondial en s'inclinant de justesse 4 à 3, aux tirs au but face à l'Estonie, adversaire à sa portée bien qu'inconstant[22].
Elle se rattrape ensuite en remportant successivement ses matchs face aux Pays-Bas (4-2[23]) et à la Pologne (4-0[24]). Les Chinois, favoris pour la relégation en Division II, subissent le même sort (10-0[25]).
Reste un dernier adversaire, le Kazakhstan, bête noire des Français depuis 2005 où l'équipe leur avait subtilisé la qualification olympique pour les jeux de 2006 par un seul petit but. Le match est serré mais les Français l'emportent 3 à 1[26]. La France termine première du championnat et remonte en élite, ce qui lui permet de disputer le championnat 2008 au Québec, où l'IIHF compte fêter son centenaire[27].
En 2008, l'équipe de France retrouve l'élite après quatre ans. L'objectif est clairement le maintien[28]. Le premier match des phases préliminaires l'oppose à la Suisse, nation montante depuis plusieurs années et sans surprise, les Hélvètes remportent le match 4-1[29]. Dans le deuxième match face à la Suède, elle fait bonne figure pendant un tiers avant de craquer : 9-0[30]. Le dernier match est censé être le plus à la portée des bleus, opposés au Bélarus, mais ils ne parviennent pas à corriger leurs erreurs et donnent toujours trop de pénalités à l'adversaire (défaite 3-1)[31].
En poule de relégation, la France doit affronter trois fois l'Italie et gagner 2 matchs pour espérer se maintenir. L'objectif est à la portée des Bleus mais cela commence mal : après les matchs précédents, Teddy Trabichet et le capitaine Laurent Meunier sont blessés, et remplacés par Mathieu Mille et Damien Raux. Le premier match, les Bleus sont dominés au nombre de tirs, mais un Cristobal Huet impérial maintient la France la tête hors de l'eau et Baptiste Amar réalise le hold-up. La France remporte ce match 3 à 2[32]. Le lendemain, même son de cloche : domination italienne, et grosse prestation de Huet. Victoire de la France 6 à 4[33] ; les Français restent en Élite.
En 2014, l'équipe de France, seulement 12e au classement international, bat le Canada, double champion olympique en titre, lors de la première journée du Mondial 2014 à Minsk 3-2 aux tirs au but[34]. Les Bleus subissent une défaite contre l’Italie (1-2) puis prennent le dessus sur la Slovaquie (5-3). Deux jours après sa courte défaite contre la Suède (2-1), tenante du titre, l’équipe de France vainc la Norvège aux tirs au but 5-4. Enfin, après son succès 6-2 contre le Danemark, l'équipe de France de hockey sur glace se qualifie pour les quarts de finale du championnat du monde, une première pour elle depuis 1995, date de son premier et dernier succès sur le Canada. Après le Mondial 2013 où ils avaient fait sensation en battant la Russie 2-1, la France confirme sa place dans la hiérarchie mondiale alors qu'elle dispute son septième championnat du monde Élite consécutif.
En 2017, la France accueille pour la première fois depuis 1951[35] les championnats du monde Élites, conjointement avec l'Allemagne. Les bleus réalisent un beau parcours, en finissant 9e, battant la Finlande 5-1 (pour la première fois), la Suisse et frôlant l'exploit face au Canada[36]. Ce championnat marque le départ de 2 joueurs emblématiques : Cristobal Huet et Laurent Meunier[37].
Les championnats du monde 2018 sont les derniers du sélectionneur Dave Henderson (secondé par Pierre Pousse), remplacé par Philippe Bozon[16]. Ils auront réussi à garder les bleus dans l'Élite mondiale pendant 11 années consécutives.
En 2019, les Français perdent leur place en Élite après 11 saisons consécutives au plus haut niveau mondial, en terminant dernier de leur groupe, marqué par une correction contre les États-Unis 7-1.
En raison de la pandémie de Covid-19, les championnats de Division IA de 2020 et 2021 sont annulés, empêchant toute promotion dans l'Élite.
En août 2021, pour la cinquième fois consécutive, les Français échouent une nouvelle fois à se qualifier pour les Jeux olympiques, malgré 2 victoires, et une défaite d'un but contre la Lettonie.
Liste des capitaines de l'équipe de France[46] :
Depuis 1961, la liste des sélectionneurs de l'équipe de France est la suivante[47] :
|
Les Jeux olympiques d'hiver tenus entre 1920 et 1968 comptent également comme les championnats du monde [48]. Durant les Jeux olympiques de 1980, 1984 et 1988 il n'y a pas eu de compétition du tout.
Note : Promue ; Reléguée
Année | Rang | Points | Progression |
---|---|---|---|
2003[49] | 18 | 2 575 | |
2004[49] | 18 | 2 400 | ±0 |
2005[49] | 17 | 2 150 | +1 |
[49] | 19 | 2 720 | -2 |
2007[50] | 19 | 2 525 | ±0 |
2008[51] | 18 | 2 410 | +1 |
2009[52] | 14 | 2 325 | +4 |
Fév. 2010[53] | 16 | 2 860 | -2 |
[54] | 15 | 2 900 | +1 |
2011[55] | 14 | 2 765 | +1 |
2012[56] | 14 | 2 660 | ±0 |
Année | Rang | Points | Progression |
---|---|---|---|
2013[57] | 13 | 2 450 | +1 |
Fév. 2014[58] | 12 | 3 065 | +1 |
[59] | 12 | 3 165 | ±0 |
2015[60] | 12 | 2 930 | ±0 |
2016[61] | 14 | 2 655 | -2 |
2017[62] | 13 | 2 505 | +1 |
Fev. 2018[63] | 12 | 3 145 | +1 |
[64] | 13 | 3 115 | -1 |
2019[65] | 13 | 2 840 | ±0 |
2020[66] | 14 | 2540 | -1 |
2021 | 15 | 2295 | -1 |
Pays | PJ | V | N | D | BP | BC | Diff | Premier match | Dernier match |
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Afrique du Sud | 1 | 1 | 0 | 0 | 11 | 2 | +9 | 12/03/1961 (11-2) à Lausanne | - |
Allemagne | 20 | 6 | 0 | 14 | 36 | 56 | -20 | 08/02/1934 (0-4) à Milan | 14/05/2019 (1-4) à Košice |
Australie | 3 | 3 | 0 | 0 | 32 | 4 | +28 | 13/03/1962 (13-1) au Colorado | 19/03/1979 (9-3) à Barcelone |
Autriche | 33 | 13 | 4 | 16 | 103 | 133 | -30 | 03/1926 (1-2) à Davos | 08/02/2019 (2-3) à Klagenfurt |
Belgique | 17 | 13 | 1 | 3 | 113 | 29 | +84 | 07/03/1923 (4-1) à Anvers | 16/03/1978 (9-0) aux îles Canaries |
Biélorussie | 19 | 6 | 0 | 13 | 31 | 56 | -25 | 07/02/1998 (0-4) à Nagano | 14/12/2018 (1-0) à Lørenskog |
Bulgarie | 13 | 8 | 0 | 5 | 65 | 34 | +31 | 20/03/1967 (2-3) à Vienne | 13/11/2004 (15-0) à Briançon |
Canada | 18 | 2 | 0 | 16 | 31 | 103 | -72 | 01/02/1931 (0-9) à Krynica-Zdrój | 16/05/2019 (2-5) à Košice |
Chine | 7 | 2 | 2 | 3 | 39 | 34 | +5 | 15/03/1973 (1-2) aux Pays-Bas | 04/04/1987 (12-3) à Canazei |
Corée du Nord | 4 | 4 | 0 | 0 | 62 | 7 | +55 | 09/03/1974 (6-2) à Gap | 17/03/1985 (12-0) à Megève |
Corée du Sud | 3 | 3 | 0 | 0 | 42 | 4 | +38 | 24/03/1979 (15-3) à Barcelone | 18/04/2002 (10-0) à Eindhoven |
Croatie | 4 | 4 | 0 | 0 | 29 | 3 | +21 | 14/04/2002 (6-1) à Eindhoven | 11/11/2007 (6-1) à Torre Pellice |
Danemark | 36 | 18 | 0 | 18 | 122 | 109 | +13 | 11/03/1962 (7-2) au Colorado | 11/05/2019 (4-5 TF) à Košice |
Espagne | 6 | 6 | 0 | 0 | 60 | 10 | +50 | 18/03/1977 (12-1) à Copenhague | 14/03/1985 (12-1) à Megève |
Estonie | 2 | 2 | 0 | 0 | 13 | 0 | +13 | 18/04/2003 (6-0) à Zagreb | 14/11/2004 (7-0) à Briançon |
États-Unis | 15 | 1 | 1 | 13 | 22 | 83 | -61 | 30/01/1924 (0-22) à Chamonix | 12/05/2019 (1-7) à Košice |
Finlande | 13 | 1 | 0 | 12 | 15 | 58 | -43 | 16/02/1988 (1-10) à Calgary | 19/05/2019 (0-3) à Košice |
Grande-Bretagne | 20 | 10 | 2 | 8 | 82 | 83 | -1 | 29/01/1924 (2-15) à Chamonix | 20/05/2019 (3-4 a.p.) à Košice |
Hongrie | 18 | 8 | 1 | 9 | 57 | 65 | -8 | 11/02/1928 (2-0) à Saint-Moritz | 13/12/2018 (3-0) à Lørenskog |
Italie | 36 | 15 | 1 | 20 | 104 | 135 | -31 | 15/03/1924 (12-0) à Milan | 03/05/2019 (6-2) à Cergy-Pontoise |
Japon | 14 | 7 | 1 | 6 | 55 | 55 | 0 | 09/03/1962 (8-10) au Colorado | 14/11/2010 (4-2) à Szekesfehervar |
Kazakhstan | 8 | 4 | 0 | 4 | 28 | 25 | +3 | 17/04/2002 (6-0) à Eindhoven | 02/09/2016 (4-1) à Oslo |
Lettonie | 24 | 10 | 1 | 13 | 50 | 69 | -19 | 16/03/1932 (1-0) à Berlin | 21/04/2019 (2-0) à Grenoble |
Lituanie | 1 | 1 | 0 | 0 | 7 | 1 | +6 | 16/04/2001 (7-1) à Grenoble | - |
Norvège | 38 | 9 | 3 | 26 | 88 | 152 | -64 | 14/03/1950 (0-11) à Londres | 07/02/2019 (0-2) à Klagenfurt |
Pays-Bas | 19 | 14 | 1 | 4 | 105 | 74 | +31 | 21/03/1950 (2-4) à Londres | 15/04/2010 (6-0) à Tilbourg |
Pologne | 16 | 10 | 1 | 5 | 42 | 44 | -2 | 14/01/1926 (2-1) à Davos | 19/12/2015 (2-3) à Katowice |
République tchèque | 11 | 0 | 0 | 11 | 22 | 67 | -45 | 24/04/1993 (2-6) à Dortmund | 13/05/2018 (0-6) à Copenhague |
Roumanie | 10 | 6 | 0 | 4 | 48 | 34 | +14 | 04/02/1931 (7-1) à Krynica-Zdrój | 11/11/2004 (8-0) à Briançon |
Russie | 14 | 2 | 0 | 12 | 13 | 65 | -52 | 03/05/1992 (0-8) à Prague | 14/04/2019 (0-2) à Rouen |
Slovaquie | 17 | 4 | 0 | 13 | 36 | 71 | -35 | 21/02/1994 (2-6) à Lillehammer | 17/05/2019 (3-6) à Košice |
Slovénie | 20 | 9 | 1 | 10 | 59 | 48 | +11 | 07/11/1998 (5-2) à Ljubljana | 10/11/2018 (3-2 TF) à Minsk |
Suède | 17 | 2 | 0 | 15 | 21 | 80 | -59 | 25/04/1920 (0-4) à Anvers | 07/05/2018 (0-4) à Copenhague |
Suisse | 35 | 12 | 1 | 22 | 70 | 129 | -59 | 10/03/1923 (4-2) à Anvers | 27/04/2019 (4-3 a.p.) à Genève |
Tchécoslovaquie | 7 | 1 | 1 | 5 | 8 | 24 | -16 | 08/03/1923 (2-1) à Anvers | 10/02/1992 (4-6) à Albertville |
Ukraine | 5 | 1 | 0 | 4 | 11 | 20 | -9 | 05/11/1998 (1-4) à Ljubljana | 12/02/2010 (4-3) à Pergine Valsugana |
Yougoslavie | 9 | 4 | 0 | 5 | 38 | 47 | -9 | 14/03/1951 (10-3) à Paris | 29/03/1991 (4-2) à Jesenice |
La France participe au Championnat du monde junior deux ans après sa création officielle en 1977. Elle évolue pendant longtemps en Groupe B, juste au-dessous du niveau élite, qui devient par la suite la Division 1. Après l'élargissement des groupes en 2012, elle oscille entre la Division IA et le niveau inférieur IB.
L'équipe des moins de 18 ans participe dès la première édition des championnats du monde. Elle accède pour la première fois au groupe élite en 2018.