11e régiment parachutiste de choc

11e choc
Image illustrative de l’article 11e régiment parachutiste de choc
Insigne du 11e régiment parachutiste de choc

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment Parachutiste
Rôle Services spéciaux
Ancienne dénomination 11e BPC
11e DBPC
Surnom 11e choc
Devise Qui ose gagne
Inscriptions
sur l’emblème
Aucune
Guerres Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie

Le 11e régiment parachutiste de choc (connu sous son abréviation commune : « le 11e choc ») est une unité parachutiste d'élite de l’Armée de terre française ayant connu plusieurs appellations au cours de son histoire.

Cette unité s'est ainsi successivement appelée :

  • le 11e bataillon parachutiste de choc de 1946 à 1955 ;
  • la 11e demi-brigade parachutiste de choc de 1955 à 1963, date à laquelle elle a été dissoute ;
  • puis elle a été recréée en 1985 sous le nom de 11e régiment parachutiste de choc ;
  • avant d’être à nouveau dissoute en 1993.

Elle a été le bras armé du service Action du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (le SDECE).

Création et différentes dénominations

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Les principales étapes de la vie de cette unité ont été les suivantes :

  •  : création à Mont-Louis du 11e bataillon parachutiste de choc (11e BPC) à partir du 3e bataillon (« Commando de France » et « Commando de Cluny ») du 1er régiment de choc ;
  •  : création de la section nageurs de combat au sein du centre nautique de Collioure ;
  •  : décision de création de la 11e demi-brigade parachutiste de choc (11e DBPC) ;
  •  : création de la 11e DBPC à Perpignan ;
  •  : création des centres d'instructions (CI) no 1 (« transmissions » à Perpignan), no 2 (« guérilla » à Mont-Louis), no 3 (centre de saut), no 4 (« amphibie » à Calvi) et no 5 (« nageurs de combat » d'abord à Aspretto (Ajaccio) puis à Toulon - Saint-Mandrier) ;
  •  : création du bataillon de base regroupant les CI ;
  •  : le 12e BPC devient le 1er BPC et reçoit le fanion du 1er choc ; le bataillon de base devient le bataillon d'instruction spécialisé (BIS) ;
  •  : dissolution du BIS et création du détachement opérationnel ;
  •  : dissolution ; son drapeau est confié au Centre national d'entraînement commando de Mont-Louis ;
  •  : recréation à l'initiative du général René Imbot, sous le nom de 11e régiment parachutiste de choc (RPC) ;
  •  : nouvelle dissolution.

Historique des garnisons, campagnes et batailles

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Les premiers bataillons de choc

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Le 1er bataillon dit « de choc » fut créé en mai 1943 par le commandant Fernand Gambiez, à Staoueli, commune située dans la banlieue ouest d'Alger, avec des volontaires d’Afrique ou évadés par l’Espagne de la France occupée[1].

Il est alors pensé comme un équivalent français du Special Air Service (SAS) britannique, ou des commandos allemands d'Otto Skorzeny, chargés des « coups de mains » derrière les lignes ennemies. Mais selon Raymond Muelle, ancien chef de section, ce premier commando encourt la rumeur d'être à la main du principal des rivaux du général de Gaulle auprès des alliés, le général Giraud, alors le « chef militaire de l'armée française réunifiée »[1].

Dès septembre 1943, ce bataillon participa à la libération de la Corse : 109 hommes menés par Gambiez sur le sous-marin Casabianca débarquent dans le port d’Ajaccio dans la nuit du 12 au 13 septembre[1], opération réalisée à l'insu du CFLN, ce qui conduit à l'éviction du général Giraud.

Le 2e bataillon de choc n'est lui fondé qu'en août 1944, avec en grande partie des élèves des classes préparatoires du lycée Janson de Sailly, par le capitaine Fenoyl de Gayardon[1]. Un 4e bataillon de choc, fondé en septembre 1944 par les commandants Laurent Bazot et Aimé Broyer, est issu directement du maquis FFI de Cluny, actif à partir de 1943[1].

Les six unités sont fondues après la guerre dans un « 1er régiment de choc aéroporté », regroupant des anciens des deux 1ers bataillons de choc, avec en particulier le capitaine Paul Ducournau des Commandos d’Afrique[1].

Le 11e bataillon parachutiste de choc

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Insigne du 11e bataillon parachutiste de choc de 1946 à 1955.

Le 11e choc fut de 1946 à 1963 la branche militaire du « service action » du SDECE.

D'après le colonel Sassi, le 11e choc a inspiré la création des Bérets verts américains[2]. En effet, en , impressionné par les performances du 11e choc lors d'un exercice en Autriche, le colonel américain Aaron Bank demanda à son retour aux États-Unis la création d'une unité similaire qu'il obtint avec la création du Psychologic Warfare Center (centre de guerre psychologique) de Fort Bragg, l'école des Bérets verts.

Les débuts

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A la fin de la Seconde Guerre mondiale, afin d’encadrer des maquis dans les territoires d’Asie occupés par les japonais, un service français est créé pour emploi de la Force 136 britannique appartenant au Special Operations Executive (SOE): des combattants, britanniques ou non britanniques chargés de sabotages. Ces « French Indochina Sections » commencent à être parachutées en , notamment au Laos. Ils viennent du BCRA de la France libre en Angleterre, des équipes Jedburgh (Jean Sassi, Michel de Bourbon-Parme), et de la section F du SOE (Bob Maloubier) parachutés avec la Résistance.

Cependant, les historiens[Lesquels ?] considèrent que la création du 11e choc a été effectuée par son premier chef, le futur général Paul Aussaresses avec son ami proche Jacques Foccart. Tous deux ont œuvré en Angleterre dans le même service chargés de faire des sauts en Allemagne. À l'automne 1945, après la fin de ces missions, Paul Aussaresses « s'installe quelques mois au domicile de Jacques Foccart boulevard Bineau » à Neuilly sur Seine. Selon Paul Aussaresses, « les Américains ont joué un rôle important dans la création du 11e choc » et de son volet réservistes et encouragent « tout ce qui peut contribuer à lutter efficacement contre la menace » communiste.

En , la guerre d'Indochine n’ayant pas encore atteint son paroxysme, « les opérations de police » sont menées par des unités coloniales et les renforts en hommes et en encadrement sont suffisamment pourvus en volontaires. Les commandos et les parachutistes métropolitains sont stationnés dans des garnisons du Sud-Ouest de la France. Les autorités militaires en réunissent une partie à Mont-Louis, dans la citadelle Vauban qui manque alors d’entretien. Le chef d’unité nommé est le chef de bataillon Mautaint qui a pour mission de créer une unité d’élite. Son nom de baptême est le 11e bataillon parachutiste de choc[a], 11e BPC en abrégé. Le 11e BPC est alors constitué le . Le , son poste de commandement est implanté à Perpignan[3].

Ce bataillon se place dès ses débuts hors des normes communes. La guerre d’Indochine prend de l’ampleur. Les services de renseignement français ont besoin de personnel capable d’effectuer des missions spéciales et souhaite puiser dans ce réservoir de combattants d’élite pour étoffer son service Action. Ainsi dès le printemps 1947, les commandos du « 11 » sont formés par Mautaint, d'après les instructions du commandant Jacques Morlane dit « Fille-Lambie[4] », dans les centres d’instruction spéciale de Persan-Beaumont et de Cercottes où l'on forme des combattants ayant pour règle absolue le secret. Avant de rejoindre Mont-Louis, Mautaint rédige de nombreuses notes sur l'enseignement reçu au SOE (Special Operations Executive, le service secret britannique) afin de préparer celui des futurs agents du service Action[5].

Le capitaine Aussaresses, qui succède à Mautaint au service Action en tandis que les effectifs augmentent[5], reçoit pour mission de Morlane de :

« mener ce qu'on appelait alors la « guerre psychologique », partout où c'était nécessaire, et notamment en Indochine (…) Je préparais mes hommes à des opérations clandestines, aéroportées ou non, qui pouvaient être le plasticage de bâtiments, des actions de sabotage ou l'élimination d'ennemis… Un peu dans l'esprit de ce que j'avais appris en Angleterre[6]. »

Bob Maloubier précise que « la presque totalité de l'unité a été mise en congé pour mission très spéciale, briser les grèves, taper sur les cocos, faire campagne pour le RPF »: en clair le 11e choc va aussi bien défendre la République déguisé en gardes mobiles, briser les grandes grèves de novembre 1947 dans les Houillères du Nord que faire le coup de poing dans les meetings et manifs du RPF qui a pour objectif avoué de « culbuter » la IVe République[7].

Le centre de Cercottes sera créé par le nouveau patron depuis 1949, le colonel Jean Sassi, en 1950, car Mont-Louis et Perpignan sont trop voyants[7]. Jacques Foccart y fait des séjours dès sa création, « 14 jours en août 1950 » puis « 21 jours en août 1951 »[7]. Aussaresses, chassé de Mont-Louis en avril 1948, devient patron de Cercottes entre 1951 et 1955[7].

À son retour d'Indochine, en 1952, Aussaresses est chargé par Morlane d'éliminer ceux qui soutiennent la rébellion algérienne : « Morlane était persuadé qu'une invasion soviétique était imminente et il s'était occupé de créer des dépôts d'armes secrets sur le territoire pour que, le moment venu, une résistance puisse s'organiser[8]. »

Des éléments du 11e BPC sont détachés à partir de 1952 en Indochine ; le 11e choc n'est pas impliqué dans le conflit comme unité constituée, mais ses éléments encadrent le groupement de commandos mixtes aéroportés (GCMA), dépendant du SDECE.

Dans l'Algérois, le bataillon de choc no 11 participe au maintien de l'ordre et à la mainmise armée sur les territoires où les combattants du Front de libération nationale s'implantent à partir de . Un état-major[pas clair] opérationnel commandé par le chef d'escadron Decorse et comprenant une compagnie de commandement et deux de combat est envoyé en Afrique du Nord le et s'est implanté en Kabylie dans la région de Dra El Mizan-Tizi Reniff[9]. En , un deuxième détachement composé de deux compagnies vient renforcer le bataillon de marche et s'installe au camp du Maréchal et à Haussonvillers (aujourd'hui Naciria). Le 11e BPC quitte le territoire de la 10e région militaire le . Son bilan est alors le suivant : dix-neuf « hors-la-loi » tués, quinze faits prisonniers et trente-et-une armes récupérées.

Peu de temps après, le « 11 » retourne en Métropole.

La 11e demi-brigade parachutiste de choc

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Création, évolution et organisation

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Le , le 11e BPC s'associe avec le 12e BPC pour donner naissance à la 11e demi-brigade parachutiste de choc[b], la 11e DBPC, qui est appelée à mener un grand nombre d'opérations pendant la guerre d'Algérie. L'ensemble de l'unité comprend ainsi : un état-major (EM), des centres de perfectionnement, le 12e BPC stationné à Calvi et Corte en Corse, un centre d'entraînement spécialisé (CES) stationné également en Corse et le 11e BPC en Roussillon.

Le , le 12e BPC est regroupé à Calvi avec les nageurs de combat et le CES.

En , le groupement léger d'intervention (le GLI) commandé par le capitaine Krotoff est à son tour envoyé en Algérie. La 11e demi-brigade parachutiste de choc met finalement sur pied un groupement de marche (GM 11.DBPC) à quatre compagnies de combat qui est incorporé au GLI. Sous les ordres du lieutenant-colonel Decorse, le GM s'implante en Kabylie dans la région des Béni Douala. Le , le capitaine Krotoff est tué au combat et il est remplacé par le capitaine Érouart.

Le , une unité du GM 11.DBPC absorbe les éléments du GLI. À partir de cette date et ce jusqu'au , des opérations sont effectuées en Kabylie dans le cadre de la 27e DIA[pas clair].

Après quatre mois d'opérations dans ce secteur, le groupement de marche quitte le 27e DIA fin pour préparer l'opération projetée au Moyen-Orient : en effet, une action est envisagée contre l'Égypte qui, en particulier, soutient la rébellion algérienne.

En , Tipasa devient la nouvelle base du GM 11.DBPC.

Le , le groupement opérationnel du Moyen-Orient, dont font dorénavant parties les 1re, 5e et 6e compagnies, est créé : le lieutenant-colonel Decorse en prend le commandement. La 5e compagnie saute à Port Saïd avec le 2e RPC deux semaines plus tard.

Le canal de Suez : opération Mousquetaire

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Une rumeur publique avait attribué à la compagnie du 11e choc engagée dans l'opération Mousquetaire l'objectif d'aller se poser au Caire avec deux avions Hurel Dubois dans le but de s'emparer de documents relatifs à l'aide apportée par l'Égypte au FLN. En réalité, elle reçoit la mission de s'assurer de l'intégrité de l'usine des eaux.

Sur ordre du colonel Chateau-Jobert, le 5 novembre 1956, les éléments parachutistes du « 11 » sont largués au sud, dans un rectangle de 800 mètres sur 300 encadré par la lagune et l'usine des eaux, à 150 mètres d’altitude. Le colonel Henri Le Mire écrit ensuite à ce sujet :

« Si les 30 parachutistes sautent par les deux portes en quatorze secondes, ils auront quelque chance d'arriver sur la DZ[c]. Ils disposeront de vingt secondes pour vérifier la coupole, dégrafer et laisser filer le sac ou la gaine de jambe, éviter les copains et puis s'il reste un peu de temps, essayer de faire une traction pour éviter un obstacle[10]. »

Dès la sortie des avions, les parachutistes sont pris à partie par des tirs de mitrailleuses. Cependant, le largage s'effectue parfaitement et malgré l’exiguïté de la zone, aucun homme n'atterrit dans l'eau. Arrivée sur objectif, la compagnie du choc du lieutenant Moutin entame la prise de l'usine.

L'opération coûte aux Français onze tués et quarante-quatre blessés. Mais le bilan matériel est considérable. Le 2e RPC à lui seul, pour onze tués et quarante-et-un blessés dans ses rangs, éléments du 11e choc compris, inflige de lourdes pertes aux Égyptiens : 203 tués, 158 prisonniers, 531 armes capturées dont 47 canons, mitrailleuses et mortiers.

Le 7 novembre, sous la pression des gouvernements des États-Unis et de l'URSS, un cessez-le-feu est signé, et la Force d'urgence des Nations unies débarque le 27 novembre.

Le , il est décidé de ne conserver en Égypte que certains éléments de la 10e division parachutiste (10e DP) avec notamment le 1er REP, le 2e RPC et la 5e compagnie de la 11e DBPC. L'ensemble du « groupement opérationnel » devant être coiffé par le commandant de la 10e DP, les deux compagnies du 11e choc participent avec le 4e RIC[pas clair] à la relève des « opérationnels ». Les dernières troupes franco-anglaises réembarquent le 22 décembre et quittent l'Egypte.

Poursuite de la mission en Algérie

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En , le GM 11.DBPC change encore une fois de garnison en s'installant à Orléansville. Un mois plus tard, le 12e BPC est dissous pour se reformer le lendemain, le , sous la dénomination de 1er BPC. Pendant le séjour de la 11e DBPC en Algérie, on décide de créer une section spéciale et un détachement spécialisé. Le est alors créée la section A/CCI (service Action) commandée par le capitaine Texier et un détachement spécialisé appelé DS.111. Après le transfert du CI no 2 en Corse en , le 1er BPC participe aux « évènements de mai » en Corse.

En , les formations spécialisées des troupes aéroportées sont représentées par la section de saut en vol de la Préparation militaire, qui dispose à Paris d'un organisme central d'entraînement au saut et de 25 officiers et 50 sous-officiers chargés dans les régions militaires de l'instruction des jeunes prémilitaires, et par des unités relevant directement de la présidence du Conseil par l'intermédiaire du SDECE. Il s'agit du Centre d'instruction des réserves volontaires parachutistes de Cercottes (CIRVP, qui s'est appelé le CERP jusqu'en 1963) encadré par des éléments de la 11e DBPC et de la demi-brigade de choc. Certains de ces éléments opérant en Algérie s'étaient fait remarquer dans les opérations de la Force K dans l'Ouarsenis en , et vers Djelfa avec les Bellounistes, combattants du MNA ralliés à la cause française contre le FLN en .

Après avoir effectué de nombreuses opérations en Algérie, la 11e DBPC est réorganisée par ordre du . À cette occasion, les 1er et 11e BPC sont refondus et le CERP y est rattaché. Le , le CI no 1 est transféré à Calvi. Le , tous les éléments de la 11e DBPC sont regroupés en Algérie sous l'autorité du commandant du groupement de marche. Le CI no 5 (nageurs de combat) est transféré à Aspretto le . Le , le groupement de marche est rapatrié sur la Métropole.

Dissolution

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La 11e DBPC ne participe pas au putsch des généraux, mais certains de ses cadres sympathisent avec les putschistes.

La demi-brigade est dissoute le  :

  • l'insigne du 11e passe au 11e RPC ;
  • l'insigne du 12e passe au CIRVP ;
  • l'insigne du 1er bataillon de choc (carte de France bleu-blanc-rouge avec parachute et épée) passe au CNEC de Mont-Louis ; le CNEC récupère aussi l’insigne de manche ou de col du 11e choc (un « 11 » placé dans un losange).

Le 11e régiment parachutiste de choc

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En 1985, le nouveau directeur général de la DGSE, le général René Imbot, annonce la recréation de l'unité sous l'appellation de 11e régiment parachutiste de choc, le 11e RPC. Il regroupe alors le CEOM et le CES de Cercottes et voit la création d'une force spéciale, le Centre d'entraînement à la guerre spéciale (CEGS) qui devient ultérieurement le CPIS[11].

Le 11e RPC prend part à l'assaut de la grotte d'Ouvéa en 1988.

En 1993, après la guerre du Golfe et ses enseignements, une profonde réorganisation dans l'univers du renseignement et des opérations spéciales amène à la dissolution administrative du 11e RPC, qui est effective le .

Qui ose gagne (Who dares wins), devise reprise des unités SAS qu'il partage avec le 1er RPIMa de Bayonne (forces spéciales).

L'unité est célèbre pour son insigne, la panthère noire « Bagheera » dessinée par le lieutenant Dupas.

Insigne de grade (avant 1958)
  • Militaires du rang : galons cul de dés en laine ou fibranne de couleur jonquille ;
  • Sous-officiers subalternes : galons lézardé argent ;
  • Adjudant : galons tissé en trait côtelé or ;
  • Adjudant-chef et officiers : galons tissé en trait côtelé argent ;
  • Titre d’épaule « Bataillon de choc » en encadrement blanc sur fond en drap bleu roi.

L'unité reçoit son drapeau alors qu'elle n'est encore qu'un bataillon[12]. C'est celui du 11e régiment d'infanterie dissous en 1940.

La 11e DBPC reçoit le drapeau du 1er régiment de choc.

Le 11e RPC reçoit son drapeau le , en présence des plus hautes autorités militaires. Après la dissolution du régiment le , le CPIS de Perpignan garde le drapeau du 11e RPC et les traditions du 11e choc.

Avant 1958

Béret de couleur bleu roi avec insigne des troupes aéroportées métropolitaines. Cerclé d’argent à un demi vol armé du même brochant des extrémités. Épaulettes en drap bleu roi écusson et pattes de collet en drap bleu roi avec soutaches blanches et numéro du corps blanc (pour les militaires du rang) ou argent pour les cadres.

Après 1958

Béret rouge commun à tous les parachutistes de l'armée française excepté ceux de la Légion étrangère (béret vert), des commandos parachutistes de l’air (béret bleu) et des commandos marines (bérets verts portés à l'anglaise).

Décorations

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Les Commandos, chant écrit par des parachutistes du 11e choc lors des manœuvres dans le Tyrol[13].

Commandants ou chefs de corps

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La liste des commandants d’unité ou de chefs de corps est la suivante[14] :

11e bataillon parachutiste de choc
  • 1946-1947 : capitaine Mautaint
  • 1947-1947 : capitaine Rivière
  • 1947-1948 : capitaine Aussaresses
  • 1948-1953 : chef de bataillon Godard
  • 1953-1955 : chef d'escadron Decorse
  • 1955-1957 : capitaine Bauer
  • 1958-1960 : capitaine Erouart
  • 1960-1961 : chef de bataillon Crousillac
  • 1961-1962 : chef de bataillon Mouton
  • 1962-1963 : chef de bataillon Dabezies
  • 1963-1963 : chef de bataillon Barthez
1er bataillon parachutiste de choc
  • 1958-1960 : capitaine Faury
  • 1960-1961 : commandant Bichelot
  • 1962-1963 : chef de bataillon Camus
  • 1963-1963 : capitaine Gout
12e bataillon parachutiste de choc
  • 1955-1958 : capitaine Ignace Mantei
11e demi-brigade parachutiste de choc
  • 1955-1961 : colonel Pierre Decorse
  • 1961-1963 : lieutenant-colonel Albert Merglen
Groupement de marche
  • 1956-1957 : lieutenant-colonel Decorse
  • 1957-1958 : capitaine Rocolle
  • 1958-1958 : capitaine Baven
  • 1958-1959 : chef de bataillon Mantei
  • 1959-1960 : chef de bataillon Crousillac
  • 1960-1961 : chef de bataillon Erouart
  • 1961-1962 : chef de bataillon Mantei
  • 1962-1962 : chef de bataillon Prevot
11e régiment parachutiste de choc
  • 1986-? : colonel Patrick Manificat

Personnalités ayant servi au sein du régiment

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Notes et références

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  1. La légende veut que le no 11 choisi provienne du numéro de la ligne de téléphone alors installée pour les occupants de la citadelle, en l'occurrence le « 11 à Mont-Louis ».
  2. Initialement, l'unité devait prendre le numéro 1 mais par crainte de confusion avec la 1re brigade de parachutistes coloniaux et notamment ses anciennes dénominations, il fut décidé par le ministre de la Défense le que l'unité prendrait le no 11 et aurait la garde du fanion du 11e RI, en alternance avec les deux bataillons de choc.
  3. De l'anglais drop zone, soit « zone de saut » en français.

Références

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  1. a b c d e et f « Libération de Valdoie 1944 » dans Les combats du bois d’Arsot [1].
  2. Colonel Jean Sassi, en collaboration avec Jean-Louis Tremblais, Opérations spéciales : 20 ans de guerres secrètes, Éditions Nimrod, 2009, (ISBN 978-2-915243-17-8), p. 169-170.
  3. Le Mire, p. 29.
  4. Ministère de la Défense, Service historique de la Défense, Département de l'innovation technologique et des entrées extraordinaires, Bureau des témoignages oraux, Histoire orale. Inventaire analytique de la sous-série 3K, tome III, par Sébastien Laurent, Hervé Lemoine, Marilyne Morais, Stéphane Simmonet, Guillaume Zeller. Château de Vincennes, 2005, p. 137 [lire en ligne (page consultée le 21 avril 2019)] (version avec erreur de pagination)
  5. a et b Ministère de la Défense, Service historique de la Défense, op.cit., p. 210.
  6. Entretien de Paul Aussaresses avec Marie-Monique Robin cité in Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française [détail des éditions], 2008, chap. IV, p. 49.
  7. a b c et d L'Homme de l'ombre. Eléments d'enquête autour de Jacques Foccart, l'homme le plus mystérieux et le plus puissant de la Ve par Pierre Péan en 2014 aux éditions Fayard
  8. Paul Aussaresses, Pour la France : Services spéciaux 1942-1954, Monaco/Paris, Le Rocher, , 271 p. (ISBN 2-268-04113-1), p. 257, cité in Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'école française [détail des éditions], 2008, chap. VI, p. 76.
  9. Le Mire, p. 20.
  10. Le Mire, La préparation de « Mousquetaire », p. 40.
  11. Vincent Nouzille, Les Tueurs de la République, Fayard, , p. 149.
  12. Bergot 1986, p. 52.
  13. Chants des armées françaises - Chants des parachutistes 1938-2003 Volume 1 - France Productions - Réf. 51010 - Pour avoir les paroles : Chant "Les Commandos".
  14. Bergot 1986, p. 307.

Sources et bibliographie

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  • Erwan Bergot, 11e choc : Bataillon Action, Presses de la Cité, (ISBN 978-2-7242-3720-7).
  • Collectif, Histoire des parachutistes français, Société de Production Littéraire, 1975.
  • Éric Huitric, Le 11e choc, Jacques Grancher éditeur, 1985.
  • Henri Le Mire, Les Paras Français : la Guerre d'Algérie, Éditions Princesse, .

Articles connexes

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Liens externes

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  • 1er choc, 11e choc, 11e DBPC, 11e RPC « Bagheera » - 15, rue Charles Despiau - 66000 PERPIGNAN