Abraham van Calraet est baptisé le à Dordrecht aux Pays-Bas. Son père, Pieter Jansz de Calraet sculpteur d'Utrecht, l’envoie chez les frères Huppe sculpteurs bien connus à Dordrecht. Il épouse le Anna Bisschop qui est la fille du peintre Cornelis Bisschop[1].
C'est un peintre et sculpteur sur bois qui produit des natures mortes aux fruits, des scènes de genre, des portraits et de la peinture animalière tels des chevaux et bovins. Calraet aide parfois son père dans la sculpture mais opte finalement pour la peinture. Il est l'élève du peintre Albert Cuyp qui réside également à Dordrecht. Il travaille toute sa vie à Dordrecht et peint également des paysages[2].
Ses premières œuvres sont des natures mortes qu'il signe pleinement A. V. Calraet dans les années 1670 ou même A. V. Kal en 1684[3]. Il connait bien le travail de Cuyp et en est influencé. De nombreuses œuvres de Calraet portent la signature d'Albert Cuyp. La signature AC sur ces peintures animalières, initialement attribuée à Cuyp, sont à présent restituées à Abraham van Calraet[4].
Il enseigne la peinture à son jeune frère Barent van Kalraet, peintre de paysages.
Durant deux siècles son œuvre est inconnue car incluse dans celle de son maître et collègue Albert Cuyp plus connu. C'est Abraham Bredius qui retrouve sur des actes notariaux sa signature et distingue un groupe de tableaux de natures mortes signés AC[6] et les attribue à Abraham van Calraet[7]. Dès lors, on reconnait de plus en plus d’œuvres de Calraet pour des tableaux de natures mortes avec des pêches, fleurs, poissons, coquillages ou volailles, et il est même, à présent, possible d'établir sa progression dans son style[8].
Plus récemment, Alan Chong, dans sa monographie sur Cuyp, attribue un groupe de 59 peintures à Abraham van Calraet, parmi lesquelles un portrait d'un cheval dans un paysage, mais considère malgré tout dix-sept autres comme des attributions douteuses. Les chevaux de Calraet sont d'un type plus grossier que ceux de Cuyp. De plus Cuyp ne peint pas des chevaux dans une posture rigide mais ceux-ci sont toujours associés avec des personnages (p. 70)[3].
(en) Hoogsteder, Cuyp or Calraet ? Two horse painters from Dordrecht with the monogram A. C., The Hoogsteder Journal, Numéro 10, (lire en ligne).
(nl) Charles Dumas, Fred G. Meijer, Sander Paarlberg, Kennerschap Bredius: geen Cuyp, wel Calraet, Stichting Bredius Genootschap, , 117 p. (ISBN9789048438143, lire en ligne).
(en) A. Bredius, The Still-Life Painter Abram Calraet, The Burlington Magazine,vol. xxx, (lire en ligne), p. 172-179 (voir scan).
(en) A. D. Chong, Aelbert Cuyp and the Meanings of Landscape, New York University, , 511 p. (lire en ligne), p. 502-529.