Fondé en 1889, ce service secret fut d'abord nommé Sektion III b avant d'être reclassifié en département et rebaptisé Abteilung III b en juin 1915[1]. Les différentes relations entre les services de renseignements étaient si mauvaises que cela affectait négativement le travail de recherche, de collecte et transmission d'informations via le corps diplomatique qui bénéficiait de l'Immunité diplomatique pour agir sans entrave[2].
Lors de la Grande Guerre, les services secrets allemands durent changer leurs priorités et objectifs[3]. Le renseignement militaire avait pour mission de couvrir des zones du fronts à l'Ouest comme à l'Est afin d'y surveiller les populations baltes et polonaises vivant sous l'occupation.
À partir de 1917, le contre espionnage sur le sol allemand devient une nouvelle priorité. Tout au long de la guerre, le IIIb ne put jamais réellement faire de grandes opérations de collecte d'informations ou de sabotage dans des pays ennemis.
↑Olivier Lahaie, « Les services de renseignements d’Europe de l’Ouest à la veille du premier conflit mondial », dans Renseignement et avant-guerre de 1914 en Grande Région, CNRS Éditions, coll. « CNRS Alpha », (ISBN978-2-271-13019-8, lire en ligne), p. 47–59
↑Markus Pöhlmann, « Le rôle du service de renseignement militaire dans le plan de guerre allemand et dans les opérations contre la France et la Belgique en 1914 », dans Renseignement et avant-guerre de 1914 en Grande Région, CNRS Éditions, coll. « CNRS Alpha », (ISBN978-2-271-13019-8, lire en ligne), p. 137–154
↑Shlomo Shpiro, « Journalistes et espions : les services de renseignement et d’information allemands au Proche-Orient », dans De Bonaparte à Balfour : La France, l’Europe occidentale et la Palestine, 1799-1917, CNRS Éditions, coll. « Cahiers du Centre de Recherche Français de Jérusalem », (ISBN978-2-271-07785-1, lire en ligne), p. 69–87