La notion d'accord désigne en grammaire le fait que des mots partagent certains traits syntactico-sémantiques dès lors qu'ils entrent dans certaines relations syntaxiques ou discursives. Ces traits se manifestent notamment dans le choix de la forme des mots au sein des paradigmes flexionnels de chaque lemme concerné par l'accord.
La description de la notion d'accord peut se faire de plusieurs façons. Une description traditionnelle de l'accord consiste à considérer que le ou les traits concernés se diffusent depuis un mot vers les autres mots qui s'accordent selon ces traits. Une autre approche consiste à voir dans l'accord la satisfaction de contraintes sémantiques liées au fait que les mots concernés décrivent partiellement le même objet linguistique sous-jacent, sans directionnalité particulière[1],[2].
Les traits qui peuvent être concernés par des phénomènes d'accord sont très variables suivant les langues et peuvent inclure par exemple :
On considère souvent que le phénomène fonctionne par diffusion d'un trait d'un mot à un autre, de façon directionelle :
Dans cette description, un mot variable (appelé le receveur d'accord) reçoit d'un autre mot (appelé le donneur d'accord) des marques morphologiques correspondant au trait grammatical concerné. Par exemple le genre et le nombre en français, tel qu'illustré par l'exemple suivant :
Le donneur d'accord est généralement un nom ou un pronom.
Le receveur d'accord peut être :
Les langues peuvent ne pas avoir l’accord conventionnel du tout (japonais), presque aucun accord (anglais), une quantité modeste des cas de l’accord (dans la langue française parlée), une quantité modérée (grec ou latin) ou une grande quantité (swahili).
En arabe, les adjectifs s'accordent en genre et en nombre avec les noms. Ils s'accordent également en détermination lorsqu'ils font partie d'un syntagme nominal déterminé[3].
Les verbes s'accordent également en genre, et dans certains cas en nombre et en personne[3].
Les noms tels que foule, multitude, infinité, troupe, bataillon, compagnie, masse, majorité et les approximatifs tels que dizaine, douzaine, vingtaine, centaine sont au singulier, mais désignent une multitude d'entités.
On appelle cela la syllepse de nombre.