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Cadence II-V-I avec la sixte napolitaine | |
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En harmonie tonale, l’accord de sixte napolitaine — ou plus simplement, la sixte napolitaine — désigne un type d'accord d'emprunt qui consiste en un accord parfait majeur, à l'état de premier renversement — d'où ce nom de « sixte » —, emprunté au premier degré de la tonalité majeure située un demi-ton diatonique au-dessus de la tonalité courante — par exemple, ré♭ majeur, par rapport à do majeur. Cet accord remplit souvent la fonction de sous-dominante, la note de basse de l'accord étant placée sur le quatrième degré tonal.
Il semble que la sixte napolitaine doive son nom aux musiciens napolitains du XVIIIe siècle qui l'employèrent abondamment.
La sixte napolitaine a été propagée par Alessandro Scarlatti vers la fin du XVIIe siècle à Naples.
À l'instar de la sixte napolitaine, l'accord plus-que-napolitain substitue une fonction de IIe degré en abaissant celui-ci d'un demi-ton dans une tonalité majeure ou mineure (fonction pré-dominante). Il s'agit d'un accord parfait mineur pouvant être construit sur sa fondamentale et ses deux renversements. Par exemple, en do, l'accord plus-que-napolitain sera ré bémol mineur (ré bémol, fa bémol, la bémol). Les personnes qui composent de la musique utilisent souvent l'enharmonie pour simplifier la lecture. Par exemple, l'accord de ré bémol mineur pourrait être remplacé par celui de do dièse mineur. On emploie le symbole "n" minuscule pour le désigner.
Assez peu courant dans le répertoire, le premier cas répertorié se trouve chez Schubert dans les premières mesures de son opéra Fierrabras[1].