Dans le contexte de la fin de la Guerre froide, l'agenda pour la paix présenté par Boutros Boutros-Ghali, alors secrétaire général de l'ONU, le , s'effectue sur trois axes :
Il s'agit donc de revenir aux principes du chapitre 7 de la Charte des Nations-Unies et même aux principes fondateurs de la Société des Nations face à un contexte qui change, ainsi que le relève Boutros Boutros-Ghali dans son propos introductif : la guerre entre États régresse mais l'insécurité progresse en raison des guerres internes aux États.
En fait, les moyens n'ont jamais pu être mis en place, que ce soit l'armée permanente ou la réforme du Conseil de sécurité, ce qui a conduit à la présentation en 1995 d'un deuxième rapport "Supplément à l'Agenda pour la paix"[1]. En outre, les États-Unis n'ont pas vu d'un bon œil les nouvelles prérogatives que prétendait s'octroyer l'ONU, et Boutros Boutros-Ghali ne sera pas réélu à son poste (1996).
Le rapport "Agenda pour la paix" aura néanmoins permis de définir les conditions indispensables au succès d’une opération maintien de la paix[2] :
À partir de 1992, les Nations-Unies vont ainsi disposer d'un Département des opérations de maintien de la paix (DOMP, en anglais DKPO, pour Department of Peacekeeping Operations), qui fournit un appui administratif et technique aux missions politiques et humanitaires et coordonne toutes les activités de déminage menées sous les auspices des Nations unies[1].
En outre, le rapport Agenda pour la paix a fixé un cadre général pour le rétablissement, le maintien et la consolidation de la paix dans le monde des années 1990-2000 et il sera suivi de nombreuses propositions visant à réformer ces processus implémentés par les Nations-Unies[2].