Naissance |
Dun-sur-Auron (France) |
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Nationalité | Française |
Profession | directrice de la photographie |
Films notables |
La Vie rêvée des anges Beau Travail Les Égarés |
Agnès Godard, née le à Dun-sur-Auron dans le Cher, est une directrice de la photographie française.
Agnès Godard[N 1] a fait des études de journalisme – métier qu'elle exercera quelques années[1] – avant de s'orienter vers le cinéma[2]. Après avoir repris des études de cinéma à la faculté Censier, elle réussit le concours de l'IDHEC dont elle sort diplômée en 1980. Elle débute comme assistante caméra aux côtés d'Henri Alekan (qui aura une grande importance sur son travail futur[1]) ou de Robby Müller pour le film Paris, Texas de Wim Wenders. Elle devient rapidement cadreuse (Les Ailes du désir), puis passe chef-opératrice.
Chef-opératrice, Agnès Godard met en image la plupart des films de Claire Denis, avec laquelle elle travaille très étroitement à la conception du film[3],[2] — les Cahiers du cinéma soulignant « la complicité qui unit les deux femmes, [...] telles deux sœurs[4] » —, ainsi que ceux de Catherine Corsini. Elle travaille également avec Érick Zonca sur La Vie rêvée des anges et avec Claude Berri sur Ensemble, c'est tout.
En 2001, elle obtient notamment le César de la meilleure photographie pour Beau Travail de Claire Denis, film qui recevra de nombreuses récompenses internationales.
En 2012, avec L'Enfant d'en haut d'Ursula Meier, Agnès Godard décide pour la première fois d'utiliser les caméras numériques, constatant leur utilisation croissante voire inexorablement exclusive[1]. Elle considère qu'avec le numérique « les images n'ont pas la même texture, que la charge poétique est différente, et en conséquence qu'elles doivent être réinventées » en s'appuyant sur la haute technicité requise « très étrange et difficile à maîtriser[2],[1] ». Pour cela, elle décide de travailler sur les lumières additionnelles tout à la fois dans le champ de la caméra et hors-champ, afin de moduler les ambiances visuelles, et de créer une approche totalement nouvelle de l'image, considérant que tenter de retrouver en numérique la texture de la pellicule est « une cause perdue[2] ». Poursuivant sa démarche, elle convainc Claire Denis pour son film suivant, Les Salauds, de passer au numérique aboutissant à un résultat particulièrement apprécié de ce point de vue par la critique[5].
En parallèle de son activité professionnelle, Agnès Godard transmet son savoir-faire aux étudiants directeurs de la photographie en tant qu'intervenante, comme elle le fait régulièrement à la CinéFabrique, à La Femis ou encore à la Haute École d'art et de design Genève (HEAD).