Ainhice-Mongelos | |||||
L'église de l'Assomption. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Bayonne | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays basque | ||||
Maire Mandat |
Jean-Pierre Irigoin 2020-2026 |
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Code postal | 64220 | ||||
Code commune | 64013 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ainhiztar | ||||
Population municipale |
169 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 12′ 22″ nord, 1° 09′ 15″ ouest | ||||
Altitude | Min. 195 m Max. 546 m |
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Superficie | 10,30 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Saint-Jean-Pied-de-Port (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montagne Basque | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ainhice-Mongelos est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
La commune d'Ainhice-Mongelos se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1].
Elle se situe à 108 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département, à 52 km de Bayonne[3], sous-préfecture, et à 32 km de Mauléon-Licharre[4], bureau centralisateur du canton de Montagne Basque dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Saint-Jean-Pied-de-Port[1].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Gamarthe (1,1 km), Lacarre (1,8 km), Bustince-Iriberry (2,7 km), Jaxu (3,1 km), Suhescun (4,7 km), Bussunarits-Sarrasquette (4,8 km), Ibarrolle (5,0 km), Saint-Jean-le-Vieux (5,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Ainhice-Mongelos fait partie de la province de la Basse-Navarre, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3],[6]. La Basse-Navarre en est la province la plus variée en ce qui concerne son patrimoine, mais aussi la plus complexe du fait de son morcellement géographique[7]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise la Basse-Navarre en six zones[8],[9]. La commune est dans le pays de Cize (Garazi), au sud-est de ce territoire.
Les communes limitrophes sont Bustince-Iriberry, Gamarthe, Jaxu, Lacarre, Lantabat, Larceveau-Arros-Cibits et Suhescun.
La commune est drainée par le ruisseau Arzuby, Artikaitéko erreka, Arangorriko erreka, le ruisseau d'Idiondoa, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[11],[12].
Historiquement, la commune est exposée à un micro climat océanique basque[13]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[14].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 447 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[15]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bustince-Iriberry à 3 km à vol d'oiseau[16], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 327,4 mm[17],[18]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[19].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la « directive Habitats »[21],[Carte 1] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[24],[Carte 2] : les « landes, bois et prairies du bassin de la Bidouze » (11 263,46 ha), couvrant 25 communes du département[25].
Au , Ainhice-Mongelos est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[26]. Elle est située hors unité urbaine[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-Pied-de-Port, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[1]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27],[28].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,4 %), prairies (27,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,9 %), forêts (14,4 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Ainhice-Mongelos est desservie par les routes départementales 933 (ancienne route nationale 133) et 422 ainsi que par le GR 65 (via Podiensis, l'un des chemins contemporains du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui part du Puy-en-Velay et se prolonge jusqu'au col de Roncevaux et, de là, à Saint-Jacques-de-Compostelle.
La ligne 871 du réseau interurbain des Pyrénées-Atlantiques, reliant Saint-Étienne-de-Baïgorry à Saint-Palais, dessert la commune.
Le territoire de la commune d'Ainhice-Mongelos est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité moyenne)[34]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[35].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment l'Hartzubiko erreka et leLakako erreka. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983 et 2009[36],[34].
Ainhice-Mongelos est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[37]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[38],[39].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[40]. 98,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[41].
Le toponyme Ainhice apparaît sous les formes Anfiz (1135[42] et 1136[43]), Aniça (1264[43] et 1309[42]), Anhice (1304[43] et 1307[42]), Aniça (1350[43]), Anhice (1366[43] et 1413[42]), Ainza (1513[30], titres de Pampelune[44]), Añiza, Aniça et Aynice (1621[30] pour les trois formes, Martin Biscay[45]) et Ainhisse (1665[30], règlement des États de Navarre[46]).
Le toponyme basque est Aïnhice, Ainhiza ou Ainhiz(e)[42]. Pour Jean-Baptiste Orpustan, l'origine du toponyme reste inconnue.
Le toponyme Mongelos apparaît sous les formes Mongelos (1249[43], 1264[42], 1309[42] et 1413[42]), Mont gelos (1292[43], 1307[42] et 1350[42]), Montis gelosi (1304[43]), Monjelos (1321[30], titres de la Camara de Comptos[47]), Mont gelos (1350[43]), Mongelos en Cize (1477[30], contrats d'Ohix[48]) et Saint-Jean de Mongelos (1703[30], visites du diocèse de Bayonne[49]). Mongelos est, d’après Brigitte Jobbé-Duval[50],[43], un nom gascon signifiant mont Jaloux.
Achurdé désigne un col de montagne entre Lantabat et Ainhice-Mongelos (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[30]).
Le toponyme Elizaldea apparaît sous la graphie Eliçalde (1412[43], liste des feux du royaume de Navarre).
Elizetchékoborda est évoqué sous la forme Élissetche par Paul Raymond[30], comme étant un fief vassal du royaume de Navarre, tout comme Erdoïs. Le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque mentionne qu'il y avait une prébende de ce dernier nom, « fondée dans l’église d’Ainhice »[30].
Le fief Fleur-de-Lys, vassal du royaume de Navarre, est cité en 1621 sous la graphie Flor-de-Lis (Martin Biscay[45]).
Son nom basque actuel est Ainhize-Monjolose[51].
Le village de Mongelos, bastide médiévale, fut créé en 1240[43] et dépendait du roi de Navarre[50].
À l'automne 1512, Jean d'Albret tente une première contre-offensive après que le royaume de Navarre ait été presque entièrement conquis par Ferdinand d'Aragon. Épaulé par des renforts français envoyés par Louis XII et les Navarrais, l'armée de Jean d'Albret traverse la Soule (Mauléon, puis le port de Larrau pour pénétrer dans la vallée de Salazar), tandis que le dauphin de France, le futur François Ier, attaque depuis le Béarn et entre par Saint-Jean-Pied-de-Port. Une première bataille rangée a lieu devant Ainhice-Mongelos que les Castillans incendient avant de s'enfuir[52].
Les paroisses d' Ainhice et de Mongelos sont réunies pour former une seule commune en 1790.
Le [53] une rectification des limites d' Ainhice-Mongelos et de Lacarre entraine un échange de territoire entre ces deux communes.
La commune appartient à la communauté d'agglomération du Pays Basque. Elle est membre du syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques, de l'Agence publique de gestion locale et du syndicat intercommunal pour l’aménagement et la gestion de l’abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port[54].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[56].
En 2021, la commune comptait 169 habitants[Note 8], en évolution de −0,59 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Atlantiques : +3,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le gentilé est Ainhiztar[50],[51].
La commune ne dispose plus d'école élémentaire publique depuis .
L'activité est principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Euskal Herriko Laborantza Ganbara ou chambre d'agriculture du Pays basque est une association loi de 1901, créée le et dont le siège se trouve à Ainhice-Mongelos.
D'après la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Ainhice-Mongelos est le bas-navarrais oriental.
Les fermes Barnetxea[31], Elizaldea[59], Etxeparea[32] et Irazabalea[33] datent du XVIIe siècle.
L'église de l'Assomption[60] date du milieu du Moyen Âge. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[60]. L'église est dédiée à l'Assomption de Marie.
La commune dispose d'une école maternelle.