François de Beaurepaire y voit un dérivé avec le suffixe gallo-roman -avum[4], d'origine gauloise -avo, qui a donné la terminaison -ou, notamment à l'ouest[4]. On retrouve ce suffixe dans Aclou, autre commune de l'Eure. Le radical Aj- est d'origine indéterminée[4].
L'explication de A. Dauzat et Ch. Rostaing se basent sur le mot ajou « ajonc » qui est attesté seulement au XIIIe siècle et est donné comme une variante d’ajonc, latinisé en adjotum, il explique les Adjots, or, Ajou est mentionné Ajou dès le XIIe siècle. En outre, le mot ajonc se dit jeyon, jion, jô, joue dans les différents dialectes de l'ouest, aussi devrait-on avoir des formes anciennes du type *la Joe*la Joue, d'où *l'ajou, mais nulle trace de l'article. En outre, aucune forme ancienne ne témoigne d'un type *Adjot-. Le français ajou ou ajonc > ajou, au singulier, sans article ni suffixe est difficilement envisageable. De plus, on trouve en Normandie et dans le Maine, un tout autre mot désignant l'ajonc : hédin, edin, qui remonte, d'après Michel Lejeune et Léon Fleuriot, à un gaulois *actinos (même origine que le vieux breton ethin « ajonc »)[6]
La commune d'Ajou[7] a absorbé, entre 1795 et 1800, les trois paroisses Saint-Ouen (Mancelles)[8], Saint-Aubin (Saint-Aubin-sur-Risle)[9] et Saint-Jacques (de la Barre)[10].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13],[Note 3].
En 2013, la commune comptait 255 habitants, en évolution de +4,51 % par rapport à 2008 (Eure : +2,66 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Olivier Frezel (1020 Ajou - ? East Lothian), ancêtre du clan Fraser en Écosse et de Lord Lovat qui débarqua en Normandie en 1942 (Dieppe) et 1944 (Sword Beach)
Jean-Robert Bréant (1775-1850), chimiste, grand commissaire des Monnaies, y est né[20].
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑ abc et dFrançois de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard, 1981, p. 50.
↑Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1979, p. 3.
↑Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, collection des Hespérides, 2003 (ISBN2-87772-237-6). p. 31.