Naissance | |
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Nom de naissance |
Alberto Tarantola y Pitarque |
Nationalité | |
Formation |
Université Pierre-et-Marie-Curie (doctorat) (jusqu'en ) |
Activités |
Distinctions |
Médaille d'argent du CNRS () Médaille Maurice-Ewing (d) () |
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Albert Tarantola (né le à Santa Coloma de Cervelló et mort le à Paris[1]) est un géophysicien français d'origine espagnole. Ses travaux principaux portent sur la théorie du problème inverse.
Albert Tarantola a vécu toute sa jeunesse en Espagne. À 15 ans, il quitte l'école, vit de petits travaux avant de reprendre des études pour obtenir l'équivalent du baccalauréat. Il arrive à l'université de Paris-VI (Jussieu) au début des années 1970 et obtient un doctorat d'astrophysique en 1976[2].
Albert Tarantola a effectué toute sa carrière à l'Institut de physique du globe de Paris, dont il a dirigé la formation universitaire de DEA Géophysique interne de 1991 à 1996. Il en a également été le directeur du Département des Observatoires (sismiques, volcaniques et magnétiques) de 1994 à 1996[2].
Il fut également fondateur et animateur du Groupe de Tomographie Géophysique (en), un groupe d'étudiants en thèse au Département de Sismologie à l'Institut de physique du globe de Paris qui, entre 1985 et 2000, réalisa de nombreuses recherches et développements sur le thème de l'inversion non-linéaire des formes d'ondes sismiques.
Professeur invité aux universités de Stanford, Princeton, Pékin, Santiago du Chili ou au California Institute of Technology, il a été distingué par la médaille d'argent du CNRS et le prix Antoine d'Abbadie de l'Académie des sciences. En il est nommé Doctor Honoris Causa de l'Université de Copenhague.
Sur la fin de sa carrière, il a développé des réflexions sur le développement continu des technologies, demandant de « cesser d'avoir cette foi naïve dans le "progrès" que nous prodiguent la science et la technologie ».
Invité à donner un mois de cours à l'université de Santiago du Chili, il a été victime mi- d'un accident vasculo-cérébral en revenant de la Terre de Feu. Il est mort à l'Hôtel-Dieu à Paris après trois mois dans le coma.
En 1982 ses travaux sur la théorie du problème inverse lui apportent une reconnaissance mondiale. Cette théorie permet d'obtenir des renseignements sur la structure interne de la Terre à partir des ondes sismiques. Cette théorie a aujourd'hui de nombreuses applications dans les domaines de l'imagerie médicale et de la prospection pétrolière. Il s'est également intéressé à de nombreux sujets scientifiques (navigation par satellite...).
Il est l'un des géophycisiens dont les travaux ont été, dans le monde, les plus cités au cours de la seconde moitié du XXe siècle[3].