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Le pH intracellulaire chez l'homme est de 7,2, le pH extracellulaire de 7,4. Ces valeurs sont extrêmement intimement régulées via plusieurs mécanismes fondés sur l'équation suivante :
Le tampon pulmonaire permet d'éliminer un excès d'acide par l'hyperventilation (dyspnée de Kussmaul : respiration ample, profonde, permettant de rejeter du CO2 et de la vapeur d'eau et ainsi de faire augmenter le pH, alcaliniser le sang). Au contraire, une bradypnée (respiration lente et superficielle) entraîne une accumulation de CO2 et donc une acidification du sang.
éliminer les ions H+ dans les urines (excrétion au niveau du tube contourné distal) pour 75 % sous forme d'ammonium NH4+ (c’est-à-dire H+ + ammoniac NH3), le dernier quart étant éliminé sous forme libre ou sous forme d'autres acides (par exemple H2PO4).
réabsorber les bases HCO3−, via le tube contourné proximal dans la corticale rénale.
Les normes physiologiques chez l'être humain sont :
Trou anionique (différence entre les cations et les anions dans le plasma c’est-à-dire ([Na+ ] + [K+ ])- ([HCO3− ]+ [Cl−]), normalement situé entre 12 et 20 mmol/L (16 +/- 4mmol/L).
Au cours de l'alcalose métabolique, on a :
un pH le plus souvent élevé (supérieur à 7,42), mais parfois normal par compensation respiratoire (hypoventilation)
des bicarbonates toujours élevés, supérieurs à 26 mmol/L
une pCO2 le plus souvent supérieure à 42 mmHg par hypoventilation compensatrice de l'alcalose.
Le rôle du chlore (et de son déficit en particulier) est capital dans la genèse des alcaloses métaboliques : en effet, l'excrétion rénale des bases n'est possible que couplée au chlore. La correction d'un fréquent déficit chloré est indispensable pour rendre aux reins leur capacité à débarrasser le sang de son excès de bases.
Pertes digestives (les selles sont très riches en chlore. Une hypokaliémie est souvent associée) : vomissements, aspiration digestive, tumeur villeuse digestive, etc.
Le diagnostic clinique est aspécifique : il associe une tétanie musculaire, des paresthésies (sensations anormales), au maximum des convulsions. La respiration est en général lente (bradypnée) par compensation.
La certitude diagnostique est apportée par les gaz du sang et l'ionogramme sanguin (voir plus haut).
Il repose non pas sur une acidification du sang (sauf cas exceptionnels), mais sur la correction des anomalies associées à l'alcalose métabolique, et en particulier le déficit chloré. Ce traitement n'est utile que pour les alcaloses profondes et/ou source d'un retentissement clinique significatif.