Alexandra Adler

Alexandra Adler
Alexandra Adler (3e au second rang en partant de la droite) dans l'équipe de Julius Wagner-Jauregg en 1927
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New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
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Directeur de thèse

Alexandra Adler (Vienne, New York, )[1] est une neurologue autrichienne, fille du psychanalyste Alfred Adler et de Raissa Timofeyevna Adler (née Epstein, 1872–1962)[2]. Elle est décrite comme l'une des principales « systématisatrices et interprètes » de la psychologie adlérienne[3]. Sa sœur est Valentine Adler, écrivaine et militante communiste. Alexandra Adler était mariée à Halfdan Gregerson, doyen du Williams College[4].

Alexandra Adler achève ses études de médecine à l'Université de Vienne en 1926[4], avant de se spécialiser en psychiatrie à l'Hôpital neuropsychiatrique de l'Université de Vienne. Elle émigre aux États-Unis en 1935, où elle travaille comme enseignante en neurologie à la Harvard Medical School[4]. En 1938, elle devient directrice médicale de la clinique Alfred Adler de New York, du nom de son père[5]. En 1946, elle rejoint le département de psychiatrie du Collège de médecine de l'Université de New York, où elle devient professeure en 1969. Elle est également présidente de l’American Society of Adlerian Psychology (en)[6].

En 2001, Alexandra Adler décède à l'hôpital de l'Université de New York[1].

De 1928 à 1938, Alexandra Adler mène une enquête sur des cas connus d’encéphalite ou d’encéphalomyélite à l’hôpital municipal de Boston. Cette étude inclut plus de 100 patients, admis uniquement si l’encéphalite était leur seule maladie. L'objectif de l'étude était d'apporter de nouvelles connaissances sur ces maladies[4].

En 1937, elle conduit une étude en collaboration avec le neurochirurgien de Harvard, Tracy Putnam (en)[7]. L'étude porte sur le cerveau d’un patient atteint de sclérose en plaques, ce qui a permis d'obtenir de nouvelles informations sur les effets de cette maladie sur le corps humain[7].

En 1943, elle étudie les survivants de l’incendie du Cocoanut Grove en 1942. Cette recherche révèle que 50 % des survivants présentaient encore des traumatismes et des troubles un an après l’accident. Ces symptômes incluent des modifications de la personnalité, telles que des troubles du sommeil, de l'anxiété, des sentiments de culpabilité et des peurs liées à l’événement. Il est également constaté que les survivants ne reconnaissent que partiellement ce qui s’était passé, probablement en raison du stress ou d’une éventuelle lésion cérébrale due à une exposition au monoxyde de carbone. Elle est l'une des premières neurologues à documenter en détail ce qui est aujourd'hui connu sous le nom de trouble de stress post-traumatique[8],[9].

Dans les années 1950 et 1960, Alexandra Adler poursuit les travaux de son père sur la psychologie adlérienne pour explorer des traitements possibles pour la schizophrénie, les névroses et les troubles de la personnalité. Elle pense que ces traitements peuvent inclure des thérapies modernes basées sur les médicaments, la thérapie de groupe, ainsi que les psychothérapies existentialistes et religieuses[7].

Références

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  1. a et b (en) « Feminist Voices - Alexandra Adler », sur Feminist Voices (consulté le )
  2. (en) Lazaros C. Triarhou, « Alexandra Adler (1901–2001) », The Brain Masters of Vienna, Springer International Publishing,‎ , p. 1–5 (ISBN 978-3-031-13052-6, DOI 10.1007/978-3-031-13052-6_1, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Alexandra Adler, « Present-Day Adlerian Psychiatric Practice », Journal of Individual Psychology, vol. 27, no 2,‎ , p. 153 (lire en ligne, consulté le ).
  4. a b c et d (en-US) The Harvard Gazette, « Alexandra Adler, 99, was one of Harvard's first women neurologists », sur Harvard Gazette, (consulté le )
  5. (en) Austrian Information. Information Department of the Austrian Consulate General, 1974, vol.31, n°3, p. 8 sur Google Livres
  6. (en) Hertha Orgler, Alfred Adler, the Man and His Work: Triumph Over the Inferiority Complex, New American Library, (lire en ligne)
  7. a b et c « Alexandra Adler (1901-2001) », sur www.apadivisions.org (consulté le )
  8. Alexandra Adler, « Two different types of post-traumatic neuroses », American Journal of Psychiatry, vol. 102, no 2,‎ , p. 237–240 (ISSN 0002-953X, DOI 10.1176/ajp.102.2.237, lire en ligne, consulté le )
  9. Alexandra Adler, « The psychology of repeated accidents in industry », American Journal of Psychiatry, vol. 98, no 1,‎ , p. 99–101 (ISSN 0002-953X, DOI 10.1176/ajp.98.1.99, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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