Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activité | |
Père |
Site web | |
---|---|
Distinctions | Liste détaillée Grand prix des lectrices de Elle () Prix XVIIe-Siècle () Chevalier des Arts et des Lettres () Prix des romancières () Prix Marine & Océans (d) () Prix Historia ( et ) Grand prix de l'héroïne Madame Figaro du roman () Prix littéraire Simone-Veil () Prix Roland-de-Jouvenel () Prix Comisso () |
Alexandra Lapierre, née le , est une écrivaine française, autrice de romans, de nouvelles et de biographies. Elle a reçu de nombreux prix littéraires.
Fille de l'écrivain et du philanthrope français Dominique Lapierre[1], née en 1955[2], Alexandra Lapierre, après des études de lettres à la Sorbonne, part comme boursière aux États-Unis. Elle étudie à l'American Film Institute, puis à l’University of Southern California à Los Angeles[3]. Elle y réalise des courts métrages sur le XIXe siècle[4] qui sont primés dans les festivals de films américains et reçoit une seconde bourse d’études de l’« Association des Femmes Universitaires Américaines » qui lui permet d’achever son « Master of Fine Arts » en 1981. Elle revient vivre à Paris. Son premier roman, La Lionne du boulevard est publié par les éditions Robert Laffont, et lui vaut, le , un passage dans la célèbre émission littéraire de la télévision française, Apostrophes, animée par Bernard Pivot[4].
Ses différents ouvrages s'appuient sur des faits réels et redonnent vie à des personnages oubliés par l’Histoire. Alexandra Lapierre est même l’une des seules romancières françaises à suivre ses héros « sur le terrain », s’imprégnant des bruits, des couleurs, des odeurs qui jalonnent leurs aventures. Tous ses livres sont le fruit d’un long travail d’enquête, de recherches bibliographiques et des fouilles dans les archives du monde entier. Ainsi comptent parmi ses sujets l’épouse américaine de l’écrivain Robert Louis Stevenson, Fanny Stevenson, qui fut chercheuse d’or dans le Nevada, peintre à Barbizon et planteuse aux Îles Samoa, ou Artemisia Gentileschi, la première femme peintre qui gagna sa vie à la force de son pinceau. [3].
Tout l'honneur des hommes, publié à la fin de l’année 2008, raconte la vie de Djemmal-Eddin Chamil, un jeune cavalier du Caucase, fils d'un chef de guerre musulman, Chamil, pris en otage par le tsar Nicolas Ier, au XIXe siècle, pour être élevé à la cour de Russie. Le livre retrace la tragédie de ce personnage, déchiré entre deux cultures et deux fidélités, qui va tenter de changer le cours de l’Histoire et d’imposer la paix entre ses deux patries. Le récit s'appuie sur un travail préalable de documentation, dans les bibliothèques de Moscou et de Saint-Pétersbourg, et jusque dans les lieux les plus reculés où le héros a vécu[5]. Le livre reçoit le prix des romancières en 2009.
L'Excessive, consacré au destin d'Elizabeth Chudleigh, est paru en . La vie de cette aventurière, aimant le pouvoir et les hommes, traverse des périodes fastes et des humiliations. Issue de la petite noblesse, elle devient la protégée du roi d'Angleterre. Mais elle est condamnée pour bigamie, à la suite de la redécouverte par son entourage d'un premier mariage dans sa jeunesse, et doit fuir l'Angleterre. Elle gagne la Russie. Elle y devient l'amie de l'impératrice de Russie, Catherine II et connaît une idylle avec un faux prince. Elle meurt à Paris en 1788[1].
Je te vois reine des quatre parties du monde est consacré au parcours de Doňa Isabel Barreto, première et seule femme amirale de l'Armada espagnole. Au temps des Conquistadors, Isabel Barreto découvrit les Îles Marquises, et traversa les mers du Sud dans des conditions difficiles[6]. Ce titre reçoit le prix Historia du roman historique 2013.
Moura, La mémoire incendiée, paraît aux éditions Flammarion en . Le livre brosse le portrait d'une femme qui aima la vie à la folie et survécut, contre vents et marées, aux tragédies du XXe siècle, Moura Budberg. Fruit d'une longue enquête en Russie, aux États-Unis et dans toute l'Europe, Moura raconte le destin de cette grande aristocrate qui deviendra la passion d'un agent secret britannique durant la Première guerre mondiale, la muse de Maxime Gorki pendant la révolution russe, et la dernière compagne de l'écrivain anglais H.G. Wells, l'auteur de la Guerre des Mondes. Ce livre remporte en 2016 le Grand prix de l'Héroïne Madame Figaro[7],[8],[9], ainsi qu'un des prix Simone-Veil.
Avec toute ma colère sort deux ans plus tard, en : l'histoire de Maud et Nancy Cunard, une mère et sa fille qui se livrèrent à un duel à mort dans la première partie du XXe siècle. Séductrices, audacieuses et libres, elles poussèrent ce conflit mère-fille jusqu'à son paroxysme.
Le dernier roman d’Alexandra Lapierre, Belle Greene, paru en janvier 2021, raconte l’exceptionnel destin de la plus grande collectionneuse de manuscrits et de livres anciens de la belle époque, la première directrice de la fabuleuse bibliothèque du magnat J.P. Morgan, en 1900 à New York. Née sans le sou, Belle Greene deviendra la coqueluche de l’aristocratie internationale, et la femme la mieux payée des États-Unis. Elle cache toutefois un secret qui l’empêche de se marier et l’oblige à mentir sur tout : son nom, son âge, son lieu de naissance. Car, contrairement aux apparences, Belle est d’origine afro-américaine et la fille du plus grand activiste noir de sa génération. Si quiconque, dans cette Amérique violemment raciste de la ségrégation et de la discrimination venait à le découvrir, elle perdrait tout[10]. Le roman est multiprimé en France et en Italie.
Sur la vie de Moura Budberg, héroïne d'un de ses récits.