Alexandre Angélique de Talleyrand-Périgord, né le à Paris et mort le à Paris, est un homme d'Église et un homme politique français.
Il est l'oncle paternel de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838).
Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord fréquente le collège jésuite de La Flèche en Sarthe. Il poursuit au séminaire Saint-Sulpice à Paris d'où il sort avec une licence en théologie puis à la faculté de droit à Reims où il obtient une licence in utroque jure c'est-à-dire de droit canon et de droit civil.
Talleyrand-Périgord est ordonné prêtre en . Il est aumônier du roi de 1761 à 1766[1]. Il est vicaire général de l'évêché de Verdun en . Le , il est nommé évêque in partibus de Trajanopolis-en-Rhodope (de) et coadjuteur de l'archevêque de Reims[2].
Il est élevé à l'archevêché de Reims le [2] . Il est aussi abbé commendataire de l'abbaye Notre-Dame de Cercamp de 1777 à 1789.
Ayant refusé le régime concordataire français en 1801, il refuse de démissionner de l'archevêché de Reims ; il le fait après la Restauration, le . Il devient grand aumônier du roi Louis XVIII en exil dès 1808, continuant à occuper cette fonction après la restauration de 1814 et jusqu'à sa mort.
Le pape Pie VII le crée cardinal lors du consistoire du . Il est alors nommé archevêque de Paris le , mais n'est installé qu'en [2].
Talleyrand-Périgord est membre de l'Assemblée du clergé de 1780 à 1788, membre de l'Assemblée des notables en 1787 et député du clergé aux États généraux de 1789 pour la sénéchaussée de Reims[3].
Il est le représentant du comte de Provence (futur Louis XVIII) exilé en Pologne (1803).
En 1815, il devient pair de France.
Il est l'un des principaux artisans du concordat du 11 juin 1817.
Ayant émigré en , après la Constitution civile du clergé, il vit successivement à Aix-la-Chapelle, Weimar et Brunswick. Il a alors pour secrétaire l'abbé Nicolas Baronnet (1744-1820), curé de Cernay-en-Dormois (Marne). Revenu en France lors de la Première Restauration, il suit Louis XVIII dans son exil de Gand en pendant les Cent-Jours.
De gueules à trois lions couronnés d'or, armés et lampassés d'azur.[4]