Alexandronectes zealandiensis
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Classe | Sauropsida |
Super-ordre | † Sauropterygia |
Ordre | † Plesiosauria |
Famille | † Elasmosauridae |
Sous-famille | † Aristonectinae |
Alexandronectes est un genre fossile de plésiosaures dans la sous-famille des Aristonectinae de la famille des Elasmosauridae.
Selon Paleobiology Database en 2024, le genre est resté monotypique et la seule espèce est l'espèce type Alexandronectes zealandiensis, découverte dans la formation Conway (en) et près du fleuve Waipara dans la région de Canterbury dans l'Île du Sud en Nouvelle-Zélande.
Le genre Alexandronectes et l'espèce Alexandronectes zealandiensis sont décrits en 2016 par les paléontologues Rodrigo A. Otero (d) et al.[1],[2],[3].
Selon Paleobiology Database en 2024, le genre Alexandronectes a une seule collection référencée de fossiles[2]. Ces collections sont du Haumurien (en), étage néo-zélandais, ou du Campanien au Maastrichtien du Crétacé supérieur, c'est-à-dire date de 83,6 à 66 Ma avant notre ère[2].
Cette collection vient la formation Conway (en) et près du fleuve Waipara dans la région de Canterbury dans l'Île du Sud en Nouvelle-Zélande[2].
Le genre est décrit dans la sous-famille des Aristonectinae en selon les auteurs de la description[2]. Cette classification est reprise en 2019 par O'Gorman[4] et repris en 2021 par O'Gorman et al.[2].
Le nom générique rend hommage à Alexander McKay, qui a découvert ses os. Dans ce genre, une seule espèce a été mise, à savoir Alexandronectes zealandiensis. Son épithète spécifique zealandiensis fait référence au microcontinent de Zealandia, une masse terrestre qui s'est détachée du supercontinent Gondwana à la fin du Crétacé et qui contenait des zones de ce qui est aujourd'hui la Nouvelle-Zélande[1].
Des fossiles d'Alexandronectes ont été trouvés dans la formation de Conway à Canterbury[5], qui peut être datée du stade Maastrichtien précoce du Crétacé. Des fossiles de celui-ci ont été trouvés vers 1872 près de la rivière Waipara, au nord de Christchurch, en Nouvelle-Zélande[6].
Alexandronectes appartient à la sous-famille des élasmosauridés Aristonectinae en raison de la structure ptérygoïde et d'une arche squamosale en forme de A. Cependant, il diffère des autres aristonectinés par son crâne plus petit, des processus paroccipitaux différents et une glène mandibulaire différente[1]. Une étude de 2021 a utilisé des tomodensitogrammes pour créer des reconstructions numériques de l'holotype et a détecté l'étrier dans l'oreille interne, marquant la première fois que cet os a été trouvé chez un aristonectiné. L'étude a également trouvé un renfoncement dans le lobe flocculaire du cervelet, qui aurait pu servir à stabiliser à la fois la tête et l'image rétinienne d'Alexandronectes. Il s'agit de la première occurrence de cette caractéristique chez un élasmosauridé[6].
Des fossiles d'un animal inconnu ont été trouvés en Nouvelle-Zélande[1], dans un bassin du cours moyen du fleuve Waipara, au nord de Christchurch (coordonnées possibles 43°03'24 S, 172°34'52). Les fossiles se trouvaient entre les roches de la formation de Conway, constituées de mudstones gris foncé tendres, érosifs, mais massifs, et de mudstones avec des marques intenses de bioturbation et de grandes concrétions calcaires sphériques de la fin du Crétacé[7], du Maastrichtien[1]. Les roches ont probablement précipité dans un environnement de faible capacité en oxygène, dans des eaux non agitées par de forts courants ou des vagues. Auparavant, dans les roches de la formation susmentionnée, des fossiles de téléostéens, de dents de requin, de brachiopodes, de restes de plantes et de dinoflagellés avaient été trouvés, ces derniers ayant servi à dater d'autres fossiles. Le spécimen susmentionné a été enterré dans une couche de dinoflagellés A. acutulum[7].
Les fossiles ont été trouvés par Alexander McKay. La date précise à laquelle il les a trouvés n'est pas connue, mais selon le catalogue du musée de Canterbury, elle devait être antérieure à 1888. Le spécimen a été catalogué comme M Zfr 73 et CM Zfr 91. Il comprenait deux éléments du crâne[1]. Zfr 73 contenait une partie de la mandibule avec un os carré et un os squamosal, avec un processus paroccipital préservé. Zfr 91 comprenait une partie du crâne (un gros crâne, comme Hiller et Mannering le souligneront plus tard) comprenant un fragment d'os ptérygoïdien droit, d'os basephénoïde, d'os basioccipital, d'os squamosal droit écrasé et d'os carré[7]. Initialement, on pensait que ces spécimens provenaient d'individus différents[1].
La situation a changé avec la publication d'un article de Hiller et Mannering en 2004 dans une revue publiée par le musée de Canterbury, où les fossiles avaient été transportés. Les chercheurs ont conclu que les deux fragments crâniens provenaient du même individu, un grand plésiosaure[7]. En effet, comme Otero et al. l'ont découvert, les fragments en question comprennent des parties crâniennes complémentaires, leurs tailles sont de taille correspondante, il n'y a pas d'éléments qui se chevauchent et le niveau de minéralisation est le même. De plus, la façon dont les os ont été endommagés par l'écrasement, l'érosion et la désintégration était la même[1]. Hiller et Mannering ont comparé le spécimen à un Mauisaurus haasti sympatrique, cependant, dans un chapitre systématique de leur article, ils ont décrit le spécimen comme un simple Elasmosauridae non identifié[7].
L'article mentionné place le spécimen dans la riche faune de plésiosaures du Crétacé supérieur de Nouvelle-Zélande, dont sept espèces avaient été décrites auparavant, en plus du fait qu'une partie d'entre elles sont devenues des nomina dubia[1]. Parmi les spécimens considérés comme valables aujourd'hui, on peut citer Kaiwhekea, décrit en 2002 et classé par Cruickshank et al. dans la famille des Cryptoclididae[8], et plus tard Aristonectidae[9] (dégradé ultérieurement en Aristonectinae)[1], et Tuarangisaurus appartenant à la famille des élasmosauridés[10] mais pas aux Aristonectinae[1], et enfin Mauisaurus, décrit par Hector au 19e siècle. De plus, en Nouvelle-Zélande, des fossiles non identifiés de Polycotylidae et de Pliosauroidea ont été trouvés[1].
Cependant, le spécimen discuté se distingue des plésiosaures connus auparavant en raison d'une combinaison de caractéristiques non observées auparavant. Son crâne était un peu plus court et plus étroit que ceux appartenant aux Aristonectes et Kaiwhekea, plus haut que celui d'Aristonectes, mais plus bas que ceux de Kaiwhekea. La surface articulaire d'une articulation temporo-mandibulaire était arrondie, épaisse et quelque peu similaire à celle observée chez Kaiwhekea. Un os squamosal avait un processus dorsal pointé postérolatéralement, il formait un évidement en forme de A. Selon Otero et al., il s'agit d'un trait supplémentaire ressemblant à Kaiwhekea, cependant, ils ont trouvé une différence dans les branches dorsales plus robustes. De l'autre côté, le processus paroccipital ne ressemble pas à ses homologues chez d'autres Aristonectinae en matière de taille, car il est plus court et plus corpulent. Son extrémité distale est élargie dorsoventralement et aplatie axialement, avec sa surface dorsale concave et sa surface ventrale convexe. Il peut être comparé à celui de Libonectes[1].
Kaiwhekea, originaire de Nouvelle-Zélande, était le plus proche parent d'Alexandronectes. En 2016, Otero, R. A., O'Gorman, J. P., Hiller, N., O'Keefe, F. R. & Fordyce, R. E. ont publié dans le Journal of Vertebrate Paleontology un article intitulé Alexandronectes zealandiensis gen. et sp. nov., un nouveau plésiosaure aristonectiné du Maastrichtien inférieur de Nouvelle-Zélande, faisant une description formelle d'un nouveau genre et d'une nouvelle espèce de plésiosaure.
Les chercheurs ont classé cet animal dans la famille des élasmosauridés et dans la sous-famille des Aristonectinae. Ils ont mené une analyse phylogénétique portant sur 24 genres de plésiosaures et 91 caractères. Elle a abouti à un arbre de consensus strict, selon lequel le parent le plus proche d'Alexandronectes était Kaiwhekea[1].
Le cladogramme suivant est modifié à partir de Rodrigo A. Otero (d) et Sergio Soto-Acuña (d), (2020)[11] :
En complément, on peut aussi consulter l'image de 2013, concernant la phylogénie complète des plésiosaures[12] :
Elasmosauridae |
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Le cladogramme ci-dessous ne montre que les relations internes au sein des Elasmosauridae, sur la base des résultats de José Patricio O’Gorman et al. (2015) qui ont mené l'analyse phylogénétique la plus complète à ce jour (2022) en se concentrant sur les élasmosauridés[13].
◄ Elasmosauridae |
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Les analyses précédentes de 2013[14] et 2016[15] donnaient :
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Cryptoclidia |
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: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.