Alexandronectes

Alexandronectes zealandiensis

Alexandronectes
Description de cette image, également commentée ci-après
Reconstruction artistique d'Alexandronectes zealandiensis.
83.6–66 Ma
1 collection
Classification Paleobiology Database
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Sauropsida
Super-ordre  Sauropterygia
Ordre  Plesiosauria
Famille  Elasmosauridae
Sous-famille  Aristonectinae

Genre

 Alexandronectes
Otero (d) et al., 2016

Espèce

 Alexandronectes zealandiensis
Otero (d) et al., 2016

Alexandronectes est un genre fossile de plésiosaures dans la sous-famille des Aristonectinae de la famille des Elasmosauridae.

Selon Paleobiology Database en 2024, le genre est resté monotypique et la seule espèce est l'espèce type Alexandronectes zealandiensis, découverte dans la formation Conway (en) et près du fleuve Waipara dans la région de Canterbury dans l'Île du Sud en Nouvelle-Zélande.

Le genre Alexandronectes et l'espèce Alexandronectes zealandiensis sont décrits en 2016 par les paléontologues Rodrigo A. Otero (d) et al.[1],[2],[3].

Selon Paleobiology Database en 2024, le genre Alexandronectes a une seule collection référencée de fossiles[2]. Ces collections sont du Haumurien (en), étage néo-zélandais, ou du Campanien au Maastrichtien du Crétacé supérieur, c'est-à-dire date de 83,6 à 66 Ma avant notre ère[2].

Répartition

[modifier | modifier le code]

Cette collection vient la formation Conway (en) et près du fleuve Waipara dans la région de Canterbury dans l'Île du Sud en Nouvelle-Zélande[2].

Le genre est décrit dans la sous-famille des Aristonectinae en selon les auteurs de la description[2]. Cette classification est reprise en 2019 par O'Gorman[4] et repris en 2021 par O'Gorman et al.[2].

Étymologie

[modifier | modifier le code]

Le nom générique rend hommage à Alexander McKay, qui a découvert ses os. Dans ce genre, une seule espèce a été mise, à savoir Alexandronectes zealandiensis. Son épithète spécifique zealandiensis fait référence au microcontinent de Zealandia, une masse terrestre qui s'est détachée du supercontinent Gondwana à la fin du Crétacé et qui contenait des zones de ce qui est aujourd'hui la Nouvelle-Zélande[1].

Découverte

[modifier | modifier le code]

Des fossiles d'Alexandronectes ont été trouvés dans la formation de Conway à Canterbury[5], qui peut être datée du stade Maastrichtien précoce du Crétacé. Des fossiles de celui-ci ont été trouvés vers 1872 près de la rivière Waipara, au nord de Christchurch, en Nouvelle-Zélande[6].

Alexandronectes appartient à la sous-famille des élasmosauridés Aristonectinae en raison de la structure ptérygoïde et d'une arche squamosale en forme de A. Cependant, il diffère des autres aristonectinés par son crâne plus petit, des processus paroccipitaux différents et une glène mandibulaire différente[1]. Une étude de 2021 a utilisé des tomodensitogrammes pour créer des reconstructions numériques de l'holotype et a détecté l'étrier dans l'oreille interne, marquant la première fois que cet os a été trouvé chez un aristonectiné. L'étude a également trouvé un renfoncement dans le lobe flocculaire du cervelet, qui aurait pu servir à stabiliser à la fois la tête et l'image rétinienne d'Alexandronectes. Il s'agit de la première occurrence de cette caractéristique chez un élasmosauridé[6].

Des fossiles d'un animal inconnu ont été trouvés en Nouvelle-Zélande[1], dans un bassin du cours moyen du fleuve Waipara, au nord de Christchurch (coordonnées possibles 43°03'24 S, 172°34'52). Les fossiles se trouvaient entre les roches de la formation de Conway, constituées de mudstones gris foncé tendres, érosifs, mais massifs, et de mudstones avec des marques intenses de bioturbation et de grandes concrétions calcaires sphériques de la fin du Crétacé[7], du Maastrichtien[1]. Les roches ont probablement précipité dans un environnement de faible capacité en oxygène, dans des eaux non agitées par de forts courants ou des vagues. Auparavant, dans les roches de la formation susmentionnée, des fossiles de téléostéens, de dents de requin, de brachiopodes, de restes de plantes et de dinoflagellés avaient été trouvés, ces derniers ayant servi à dater d'autres fossiles. Le spécimen susmentionné a été enterré dans une couche de dinoflagellés A. acutulum[7].

Les fossiles ont été trouvés par Alexander McKay. La date précise à laquelle il les a trouvés n'est pas connue, mais selon le catalogue du musée de Canterbury, elle devait être antérieure à 1888. Le spécimen a été catalogué comme M Zfr 73 et CM Zfr 91. Il comprenait deux éléments du crâne[1]. Zfr 73 contenait une partie de la mandibule avec un os carré et un os squamosal, avec un processus paroccipital préservé. Zfr 91 comprenait une partie du crâne (un gros crâne, comme Hiller et Mannering le souligneront plus tard) comprenant un fragment d'os ptérygoïdien droit, d'os basephénoïde, d'os basioccipital, d'os squamosal droit écrasé et d'os carré[7]. Initialement, on pensait que ces spécimens provenaient d'individus différents[1].

La situation a changé avec la publication d'un article de Hiller et Mannering en 2004 dans une revue publiée par le musée de Canterbury, où les fossiles avaient été transportés. Les chercheurs ont conclu que les deux fragments crâniens provenaient du même individu, un grand plésiosaure[7]. En effet, comme Otero et al. l'ont découvert, les fragments en question comprennent des parties crâniennes complémentaires, leurs tailles sont de taille correspondante, il n'y a pas d'éléments qui se chevauchent et le niveau de minéralisation est le même. De plus, la façon dont les os ont été endommagés par l'écrasement, l'érosion et la désintégration était la même[1]. Hiller et Mannering ont comparé le spécimen à un Mauisaurus haasti sympatrique, cependant, dans un chapitre systématique de leur article, ils ont décrit le spécimen comme un simple Elasmosauridae non identifié[7].

L'article mentionné place le spécimen dans la riche faune de plésiosaures du Crétacé supérieur de Nouvelle-Zélande, dont sept espèces avaient été décrites auparavant, en plus du fait qu'une partie d'entre elles sont devenues des nomina dubia[1]. Parmi les spécimens considérés comme valables aujourd'hui, on peut citer Kaiwhekea, décrit en 2002 et classé par Cruickshank et al. dans la famille des Cryptoclididae[8], et plus tard Aristonectidae[9] (dégradé ultérieurement en Aristonectinae)[1], et Tuarangisaurus appartenant à la famille des élasmosauridés[10] mais pas aux Aristonectinae[1], et enfin Mauisaurus, décrit par Hector au 19e siècle. De plus, en Nouvelle-Zélande, des fossiles non identifiés de Polycotylidae et de Pliosauroidea ont été trouvés[1].

Description

[modifier | modifier le code]
Hiller & Mannering ont comparé avec Mauisaurus haasti
Hiller & Mannering ont comparé avec Mauisaurus haasti

Cependant, le spécimen discuté se distingue des plésiosaures connus auparavant en raison d'une combinaison de caractéristiques non observées auparavant. Son crâne était un peu plus court et plus étroit que ceux appartenant aux Aristonectes et Kaiwhekea, plus haut que celui d'Aristonectes, mais plus bas que ceux de Kaiwhekea. La surface articulaire d'une articulation temporo-mandibulaire était arrondie, épaisse et quelque peu similaire à celle observée chez Kaiwhekea. Un os squamosal avait un processus dorsal pointé postérolatéralement, il formait un évidement en forme de A. Selon Otero et al., il s'agit d'un trait supplémentaire ressemblant à Kaiwhekea, cependant, ils ont trouvé une différence dans les branches dorsales plus robustes. De l'autre côté, le processus paroccipital ne ressemble pas à ses homologues chez d'autres Aristonectinae en matière de taille, car il est plus court et plus corpulent. Son extrémité distale est élargie dorsoventralement et aplatie axialement, avec sa surface dorsale concave et sa surface ventrale convexe. Il peut être comparé à celui de Libonectes[1].

Kaiwhekea, originaire de Nouvelle-Zélande, était le plus proche parent d'Alexandronectes. En 2016, Otero, R. A., O'Gorman, J. P., Hiller, N., O'Keefe, F. R. & Fordyce, R. E. ont publié dans le Journal of Vertebrate Paleontology un article intitulé Alexandronectes zealandiensis gen. et sp. nov., un nouveau plésiosaure aristonectiné du Maastrichtien inférieur de Nouvelle-Zélande, faisant une description formelle d'un nouveau genre et d'une nouvelle espèce de plésiosaure.

Les chercheurs ont classé cet animal dans la famille des élasmosauridés et dans la sous-famille des Aristonectinae. Ils ont mené une analyse phylogénétique portant sur 24 genres de plésiosaures et 91 caractères. Elle a abouti à un arbre de consensus strict, selon lequel le parent le plus proche d'Alexandronectes était Kaiwhekea[1].

Classification

[modifier | modifier le code]

Le cladogramme suivant est modifié à partir de Rodrigo A. Otero (d) et Sergio Soto-Acuña (d), (2020)[11] :

En complément, on peut aussi consulter l'image de 2013, concernant la phylogénie complète des plésiosaures[12] :

Phylogénie complète 2013 des plésiosaures.
Elasmosauridae

Speeton Clay (en) plésiosaurien




Wapuskanectes




Callawayasaurus




Libonectes





Hydrotherosaurus



Futabasaurus





Thalassomedon



Tuarangisaurus




Aristonectinae

Wunyelfia




Kaiwhekea




Alexandronectes




Morturneria



Aristonectes









Kawanectes



Vegasaurus



Elasmosaurinae

Terminonatator





Elasmosaurus



Albertonectes





AMNH 1495



Styxosaurus



AMNH 5835














Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [2019] (en) José Patricio O'Gorman, « Elasmosaurid phylogeny and paleobiogeography, with a reappraisal of Aphrosaurus furlongi from the Maastrichtian of the Moreno Formation », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 39, no 5,‎ , e1692025:1-24 (DOI 10.1080/02724634.2019.1692025). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Publication originale

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alexandronectes » (voir la liste des auteurs).
(nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Alexandronectes » (voir la liste des auteurs).
(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Alexandronectes » (voir la liste des auteurs).

Références taxonomiques

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g h i j k l m et n Rodrigo A. Otero et al. 2016, p. 1-14.
  2. a b c d e et f (en) Référence Paleobiology Database : Alexandronectes Otero et al., 2016 (elasmosaur) (consulté le ).
  3. (en) Référence Paleobiology Database : Alexandronectes zealandiensis Otero et al., 2016 (elasmosaur) (consulté le ).
  4. J. P. O'Gorman 2019, p. 1-24.
  5. Waipara River, M34/f1073 at Fossilworks.org
  6. a et b Jose P. O'Gorman, Rodrigo A. Otero, Norton Hiller, Robin F. O'Keefe, R. Paul Scofield et Ewan Fordyce, « CT-scan description of Alexandronectes zealandiensis (Elasmosauridae, Aristonectinae), with comments on the elasmosaurid internal cranial features », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 41, no 2,‎ (ISSN 0272-4634, DOI 10.1080/02724634.2021.1923310, Bibcode 2021JVPal..41E3310O, S2CID 237518012, lire en ligne)
  7. a b c d et e (en) N Hiller, A Mannering, « Elasmosaur (Reptilia: Plesiosauria) skull remains from the Upper Cretaceous of North Canterbury. New Zealand », Canterbury Museum, vol. 18,‎ , p. 1–7 (lire en ligne)
  8. Arthur R.I. Cruickshank et R. Ewan Fordyce, « A new marine reptile (Sauropterygia) from New Zealand: further evidence for a Late Cretaceous austral radiation of cryptoclidid plesiosaurs », Palaeontology, vol. 45, no 3,‎ , p. 557–575 (DOI 10.1111/1475-4983.00249 Accès libre, Bibcode 2002Palgy..45..557C, S2CID 129320404)
  9. A.Y. Berezin, « A new plesiosaur of the family Aristonectidae from the early cretaceous of the center of the Russian platform », Paleontological Journal, vol. 45, no 6,‎ , p. 648–660 (DOI 10.1134/S0031030111060037, Bibcode 2011PalJ...45..648B, S2CID 129045087)
  10. J. Wiffen et W.L. Moisley, « Late Cretaceous reptiles (Families Elasmosauridae and Pliosauridae) from the Mangahouanga Stream, North Island, New Zealand », New Zealand Journal of Geology and Geophysics, vol. 29, no 2,‎ , p. 205–252 (DOI 10.1080/00288306.1986.10427535, Bibcode 1986NZJGG..29..205W)
  11. Rodrigo A. Otero et Sergio Soto-Acuña, « Wunyelfia maulensis gen. et sp. nov., a new basal aristonectine (Plesiosauria, Elasmosauridae) from the Upper Cretaceous of central Chile », Cretaceous Research, vol. 188,‎ , p. 104651 (DOI 10.1016/j.cretres.2020.104651, Bibcode 2021CrRes.11804651O, S2CID 224975253)
  12. (en) Roger B. J. Benson, Mark Evans, Adam S. Smith, Judyth Sassoon, Scott Moore-Faye, Hilary F. Ketchum et Richard Forrest, « A Giant Pliosaurid Skull from the Late Jurassic of England », PLOS One, vol. 8, no 5,‎ , e65989 (PMID 23741520, PMCID 3669260, DOI 10.1371/journal.pone.0065989 Accès libre, Bibcode 2013PLoSO...865989B).
  13. (en) José P. O’Gorman, Leonardo Salgado, Eduardo B. Olivero et Sergio A. Marenssi, « Vegasaurus molyi, gen. et sp. nov. (Plesiosauria, Elasmosauridae), from the Cape Lamb Member (lower Maastrichtian) of the Snow Hill Island Formation, Vega Island, Antarctica, and remarks on Wedellian Elasmosauridae », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 35,‎ , e931285 (DOI 10.1080/02724634.2014.931285).
  14. (en) Roger B. J. Benson, Hilary F. Ketchum, Darren William Naish et Langan E. Turner, « A new leptocleidid (Sauropterygia, Plesiosauria) from the Vectis Formation (Early Barremian–early Aptian; Early Cretaceous) of the Isle of Wight and the evolution of Leptocleididae, a controversial clade », Journal of Systematic Palaeontology, vol. 11, no 2,‎ , p. 233–250 (DOI 10.1080/14772019.2011.634444, Bibcode 2013JSPal..11..233B, S2CID 18562271)
  15. (en) Rodrigo A. Otero, « Taxonomic reassessment of Hydralmosaurus as Styxosaurus: new insights on the elasmosaurid neck evolution throughout the Cretaceous », PeerJ, vol. 4,‎ , e1777 (PMID 27019781, PMCID 4806632, DOI 10.7717/peerj.1777)