Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Friary Churchyard of St. Francis and St. Anthony (d) |
Nom de naissance |
Alfred Bruce Douglas |
Nationalité | |
Formation |
Magdalen College Wixenford School (en) Winchester College Lambrook (en) |
Activités | |
Père | |
Mère |
Sibyl, Marchioness of Queensberry (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Olive Custance (à partir de ) |
Enfant |
Raymond Wilfred Sholto Douglas (d) |
Archives conservées par |
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Alfred Douglas, né à Powick dans le Worcestershire le et mort à Lancing dans le Sussex de l'Ouest le , est un poète anglais, fils de John Douglas, 9e marquis de Queensberry[N 1].
Il est notamment connu pour sa relation avec l'écrivain Oscar Wilde, les deux affichant en public leur attirance pour les hommes. Le marquis de Queensberry, désapprouvant cette relation, provoque Wilde à plusieurs reprises, entraînant le « scandale Queensberry » et le procès qui s'en est suivi, perdu par Wilde.
Alfred Bruce Douglas est aussi le neveu de Florence Dixie, née Florence Douglas, voyageuse, correspondante de guerre et militante féministe britannique, et de Lord Francis Douglas qui décéda lors de la première ascension du Cervin.
Il publie ses premiers poèmes Autumn Days, dans The Oxford en 1890. Surnommé Bosie (signifiant en anglais « joli garçon » ou « adorable garçon ») par sa famille et ses amis, il devient célèbre pour sa relation avec Oscar Wilde, qu'il a rencontré à la fin de l'été 1891. Les deux hommes ont seize ans d'écart.
En 1892, il publie son poème Deux amours, qui fait allusion à l'homosexualité et s'achève sur un vers célèbre : l'amour qui n'ose pas dire son nom. Il prend des cours particuliers auprès de Campbell Dodgson[2]. Il collabora au magazine The Artist entre 1888 et 1894, sous la direction de Charles Kains Jackson (en)[3],[4].
La première collection de ses poèmes est publiée en France en 1896, alors qu'Oscar Wilde est en prison. À sa sortie, les deux hommes poursuivent sporadiquement leur relation en Italie et en France, jusqu'au décès d'Oscar Wilde en 1900.
En 1902, il se marie avec Olive Custance avec qui il a, cette même année, un fils prénommé Raymond. Il se convertit au catholicisme en 1911, Olive le quitte en 1913. Pendant les années 1920, ils reprennent la vie commune quelque temps. Olive se convertit au catholicisme en 1924. Leur fils Raymond, psychiquement malade, est interné dans un hôpital psychiatrique en 1927.
Alfred traduit en anglais le texte antisémite les Protocoles des sages de Sion, en 1919. En 1923, il est mis en prison et condamné aux travaux forcés pour calomnie envers Winston Churchill, qu'il accuse de participer à une conspiration juive[5]. Lors de son incarcération, il écrit In Excelsis, un texte en allusion au De Profundis d'Oscar Wilde, qu'il avait pourtant renié en 1918.
Il compose également à cette époque une série de sonnets, Sonnets et Lyrics (1935), dont l'un à l'honneur de Churchill.
Il meurt en 1945 d'une insuffisance cardiaque.