Alice | |
Personnage de fiction apparaissant dans Alice au pays des merveilles. |
|
« Bois moi ». Alice dans l'illustration de John Tenniel pour la première édition imprimée, en 1865. | |
Sexe | Féminin |
---|---|
Créée par | Lewis Carroll |
Romans | Les Aventures d'Alice au pays des merveilles |
modifier |
Alice est un personnage de fiction britannique qui est le protagoniste du roman pour enfants de Lewis Carroll Les Aventures d'Alice au pays des merveilles (1865) et de sa suite De l'autre côté du miroir (1871). Enfant, à l'ère victorienne, Alice se lance involontairement dans une aventure souterraine après être accidentellement tombée par un trou de lapin dans le Pays des merveilles. Par la suite, elle traverse un miroir et entre dans un monde alternatif.
Alice est devenue une icône culturelle. Le succès des deux livres sur Alice a inspiré de nombreuses suites, parodies et imitations. Elle a été interprétée à travers diverses approches critiques et est apparue avec un corps semblable mais différent dans de nombreuses adaptations, y compris le film de Walt Disney Alice au pays des merveilles (1951).
Lors de la création du roman, Lewis Caroll illustra lui-même Alice dans un ouvrage dessiné à la plume. Il offrit par la suite un manuscrit, illustré de sa propre main, à Alice Liddell le 26 novembre 1864[1],[2]. Lewis Caroll choisi, par la suite, d’engager l'illustrateur John Tenniel pour son ouvrage. L'invention de l’image d’Alice a été compliquée. Lewis Caroll et son dessinateur, John Tenniel, n’étaient jamais d’accord sur l'apparence qu'il fallait donner à Alice. Et Caroll reprochait à Tenniel de dessiner Alice hors des proportions naturelles, ce qui est assez comique, vu que Caroll lui-même dessinait Alice de manière tout à fait non conventionnelle[3].
Dans les deux romans, Lewis Carroll ne donne aucune indication sur l'apparence physique d'Alice. Toutefois, les illustrations la représentent comme une jeune fille aux cheveux longs et clairs avec une longue robe, des caractéristiques que l'on retrouve dans l'adaptation de Disney.
Carroll l'a décrite comme "aimante et douce", "courtoise envers tous", "confiante" et "follement curieuse, et avec la joie ardente de la vie qui ne vient que dans les heures heureuses de l'enfance, quand tout est nouveau et juste, et quand le péché et le chagrin ne sont que des noms - des mots vides ne signifiant rien !". Les critiques la caractérisent comme "innocente", "imaginative", introspective, généralement bien élevée. D'autres voient des traits moins positifs dans Alice, écrivant qu'elle montre souvent de la méchanceté dans ses conversations avec les animaux au pays des merveilles, prend des mesures violentes contre le personnage Bill le lézard en lui donnant des coups de pied en l'air et reflète son éducation sociale dans son manque de sensibilité et de réponses impolies.
Dès le début du récit, Alice apparaît comme une jeune fille appartenant à un milieu social aisé : elle s’exprime dans un langage soutenu, se montre très polie, aimable et s’offusque des mauvaises manières dont elle est témoin, notamment lors de sa rencontre avec la Chenille.
Ses aventures révèlent ses qualités et notamment son amabilité, son altruisme (toujours prête à rendre service p. 38). Même si elle peut se montrer parfois naïve ou maladroite (elle effraie la Souris en lui parlant de sa chatte Dinah), elle est toujours prête à aider son prochain.
Ses qualités sont parfois aussi ses défauts : sa curiosité, qui déclenche l’ensemble de son aventure, l’aide à avancer et à découvrir le monde qui l’entoure alors qu’il l’effraie parfois. Cependant, en raison de cette curiosité, Alice a tendance à exaspérer les personnages qui lui parlent car elle les interrompt sans arrêt pour demander des explications. Le pays dans lequel elle se trouve et les propos qu’elle entend lui semblent tellement étranges qu’on ne peut lui reprocher cet empressement. En effet, Alice, comme beaucoup de jeunes enfants, aime poser des questions et évoque souvent son désir d’apprendre et d’être une bonne élève (elle redoute d‘être devenue Mabel, la mauvaise élève).
Cette curiosité est souvent associée à la gourmandise mais c’est grâce aux gâteaux et autres champignons qu’elle peut, à loisir, grandir ou rapetisser.
Au fur et à mesure de ses rencontres et de ses expériences, Alice apprend à se maîtriser, se pose moins de questions et se montre audacieuse. Elle arrive à trouver un équilibre entre les absurdités qu’elle voit ou entend et le discours rationnel qu’elle s’efforce de conserver. Elle prend alors de l’assurance, mais c’est lorsqu’elle se montre fermement déterminée qu’elle quitte le « pays des merveilles » et se réveille[4],[5].