Titre québécois | Alone in the Dark: Aux portes de la noirceur |
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Réalisation | Uwe Boll |
Scénario |
Elan Mastai Michael Roesch Peter Scheerer |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Boll Kino Beteiligungs GmbH & Co. KG Herold Productions Brightlight Pictures AITD Productions Infogrames Entertainment |
Pays de production |
Canada Allemagne États-Unis |
Genre |
Fantastique Thriller |
Durée | 96 minutes |
Sortie | 2005 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Alone in the Dark ou Alone in the Dark: Aux portes de la noirceur au Québec est un film canado-germano-américain réalisé par Uwe Boll, sorti en 2005.
Ce film est l'adaptation cinématographique d'une saga de jeux vidéo éponyme, dont le premier opus a été développé et édité par Infogrames en 1992. Le film ne reprend pas vraiment l'intrigue du premier volet, et se base plutôt sur le quatrième épisode datant de 2001, Alone in the Dark: The New Nightmare. Le jeu vidéo Alone in the Dark, dont s'inspire ce long-métrage, est lui-même inspiré de L'Appel de Cthulhu, une nouvelle du célèbre romancier Howard Phillips Lovecraft, publiée en 1926 dans la revue Weird Tales.
En 2009, une suite est sortie directement en DVD : Alone in the Dark 2, avec des acteurs différents.
Le détective Edward Carnby se rend sur l'île de Shadow Island pour enquêter sur le meurtre d'un ami. Sur place, il fera équipe avec une anthropologue se nommant Aline Cedrac et sera poursuivi par des créatures de l'ombre.
L'édition DVD Director's Cut contient de nombreuses informations sur la réalisation du film.
Ainsi, Uwe Boll explique que c'est au départ le créateur du jeu Alone in the Dark qui l'a contacté, ce dernier ayant apprécié le travail du metteur en scène sur l'adaptation cinématographique du jeu House of the Dead. Cette information est sujette à caution, car le véritable créateur d'Alone in the Dark en 1992, Frédérick Raynal, ne semble pas avoir contacté Uwe Boll. Peut-être s'agit-il du créateur du 4e opus de la série. Uwe Boll explique ensuite que l'éditeur du jeu (Atari) lui a officiellement confié l'adaptation du jeu.
Shawn Williamson, producteur, explique qu'il est très difficile de rester fidèle à un jeu, car la façon imprévisible dont les événements s'y déroulent (chaque joueur ayant avancé dans le jeu différemment) empêche une retranscription aisée du scénario qui doit suivre une direction unique. Elan Mastai, scénariste, ajoute qu'un jeu peut durer très longtemps pour un joueur (il donne le chiffre de 70 heures), tandis qu'un film doit durer environ 2 heures seulement.
Les scénaristes ont donc décidé d'élaborer un nouveau scénario qui serait la suite des aventures d'Edward Carnby, où le héros devrait affronter des ennemis encore plus redoutables que précédemment[9]. Cette suite a été réalisée en ayant le souci de respecter l'atmosphère[9] de la série Alone in the Dark constituée de quatre opus en 2003. Elan Mastai explique que la richesse du "passé" du héros Edward Carnby lui a été très utile, et qu'il s'est servi de ses précédentes aventures et de ses différentes expériences pour lui donner plus de profondeur, précisant qu'il ne s'est pas basé sur un épisode en particulier mais sur toute la série. Shawn Williamson explique que les scénaristes sont restés fidèles au jeu dans la mesure où le héros enquête sur le paranormal et où des créatures théoriquement invisibles deviennent visibles. Uwe Boll explique quant à lui : « J'ai voulu transposer la terreur qui nous envahit lorsqu'on joue à Alone in the dark, recréer l'ambiance du jeu au cinéma. [...] Je voulais qu'Alone in the Dark soit un film bourré du suspense qui fasse renaître en nous un sentiment primaire, la peur du noir[10] »
Les réalisateurs et scénaristes ont ainsi dû relever un important défi avec ce film. Uwe Boll explique : « D'une part, il fallait satisfaire Atari et les fans du jeu vidéo, mais il fallait qu'on s'adresse aussi aux non-initiés qui ignoraient tout du jeu et voulaient simplement voir un film[10] ». Uwe Boll dit ensuite avoir accompli cette mission, son film ayant séduit le plus grand nombre des spectateurs. L'accueil très froid qu'a reçu ce film vient contredire cette version des faits.
Le tournage a débuté le .
Uwe Boll cite parmi les lieux utilisés lors du tournage le centre de New York pour la dernière séquence du film. La circulation y a été interdite pour que les rues soient vides. Le réalisateur cite aussi une mine, des tunnels et des grottes. Lors du tournage d'une séquence se déroulant devant la mine, 220 000 balles ont été tirées en une seule nuit. D'autres parties du tournage se seraient déroulées à Halifax, Montréal et Vancouver.
Christian Slater, incarnant Carnby, explique que pour lui le tournage a été très éprouvant physiquement.
Doug Oddy explique que dès le début de la réalisation, trois départements chargés de réaliser les effets visuels du film ont été créés : la première équipe s'est occupée des explosions et des accidents de voiture, la deuxième s'est chargée des créatures (création et animation), et la troisième s'est occupée de la création numérique après le tournage.
De nombreux décors peints ont été utilisés, et Oddy prend pour exemple le décor apparaissant derrière Stephen Dorff dans le bureau 713, représentant la "salle des serveurs". Ted Gervan explique que le budget n'était pas suffisant pour créer un environnement futuriste au QG des traqueurs de phénomènes paranormaux. Un fond vert a donc été utilisé pour la "salle des serveurs" : les acteurs ont joué dans un environnement clos et le décor arrière peint a été ajouté numériquement. L'aspect futuriste du QG du bureau 713 a été obtenu en affichant de nombreux graphiques sur les écrans d'ordinateur (« Ces types devaient avoir l'air d'accomplir des tâches complexes » explique Dorff), et une interface plus élaborée a été diffusée sur un grand écran central servant de tableau de bord au chef de l'organisation.
De nombreux effets spéciaux ont aussi été utilisés pour la séquence de fusillade qui se déroule sur une musique de hard rock, ainsi que pour la séquence du trajet de la balle du pistolet de Carnby que l'on suit au ralenti, et celle des vers des sables.
Simultanément avec la sortie du film, une bande originale très ambitieuse a vu le jour. Celle-ci tenant sur deux disques mélange la nouvelle vague du métal (néo-indus-métalcore) à un métal moins accessible (dark-gothique):
Disc 1
Disc 2
Rotten Tomatoes a attribué au film une note de 1 % sur la base de 123 critiques, avec une note moyenne de 2,2/10. Le consensus critique du site se lit comme suit : "Inepte à presque tous les niveaux, Alone in the Dark ne fonctionne peut-être pas comme un thriller, mais c'est bon pour des rires incrédules et frappants". [12] Metacritic a donné au film une note de 9 sur 100 sur la base de 25 critiques, ce qui signifie « une aversion écrasante ». [13] Le public interrogé par CinemaScore a attribué au film une note F. [14]
Scott Brown de Entertainment Weekly a attribué au film une note F, commentant que le film était "tellement mauvais qu'il est postmoderne". [15] Dans la seule critique positive du film répertoriée par Rotten Tomatoes, Michelle Alexandria d' Eclipse Magazine a écrit : " Alone in the Dark ne va pas mettre le feu au monde, mais il réussit largement avec ce avec quoi il doit travailler. Juste ne le prends pas au sérieux et tu passeras un bon moment". [16]
Alone in the Dark a rapporté 2,8 millions de dollars lors de son week-end d'ouverture, se classant au 12e rang ; à la fin de sa diffusion, le film avait rapporté 12,7 millions de dollars dans le monde. [2]
Entre 2005 et 2006, Alone in the Dark a été sélectionné 8 fois dans diverses catégories et a remporté 4 récompenses[11],[12].