Alphaproteobacteria

Alphaproteobacteria
Description de cette image, également commentée ci-après
Brucella melitensis (ici en culture sur une gélose au sang) est une espèce de la classe des Alphaproteobacteria
Classification LPSN
Domaine Bacteria
Embranchement Pseudomonadota

Classe

Alphaproteobacteria
Garrity et al. 2006[1]

Synonymes

  • Caulobacteria Cavalier-Smith 2020
  • Alphabacteria Cavalier-Smith 2002
  • Anoxyphotobacteria (Gibbons & Murray 1978) Murray 1988

Les Alphaproteobacteria (en français les Alphaprotéobactéries) sont une classe de bactéries à Gram négatif de l'embranchement des Pseudomonadota. Son nom, formé sur les mots grecs alpha (ἄλφα : première lettre de l'alphabet) et Proteus (Προτεύς : Protée, dieu capable de se métamorphoser) complétés du néolatin bacteria (bactérie), n'est exceptionnellement pas dérivé du nom de son ordre type Caulobacterales.

C'est une classe très diversifiée qui comprend relativement peu de genres pathogènes humains tels que Bartonella, Brucella ou encore Rickettsia. On y trouve également des genres endosymbiotes d'arthropodes et de nématodes (Wolbachia), symbiotes de plantes dans la rhizosphère (Rhizobium),phototrophes (Rhodobacter) ou méthanotrophes (familles des Methylocystaceae et Beijerinckiaceae), etc. D'après la théorie endosymbiotique, les proto-mitochondries (en) dont proviennent les mitochondries actuelles sont vraisemblablement des Alphaproteobacteria proches des Rickettsia.

L'espèce Agrobacterium radiobacter (anciennement A. tumefaciens) est exploitée par le génie génétique comme vecteur de transfection pour introduire de l'ADN étranger dans des cellules végétales. Des adaptations à la présence de biocides et à des températures élevées ont été décrites chez Rubellimicrobium thermophilum dans un environnement industriel (fabrication de papier)[2].

Ce taxon est décrit en 2006 par G.M. Garrity et al. dans la deuxième édition du Bergey's Manual of Systematic Bacteriology[1]. Il est validé la même année par une publication dans l'IJSEM[3].

En 2013, M.P. Ferla et al. s'appuient sur un séquençage des gènes de l'ARN ribosomique de la grande et de la petite sous-unité pour proposer une subdivision des Alphaproteobacteria en trois sous-classes : Caulobacteridae, Magnetobacteridae et Ricketsiidae (corrig.)[4]

Liste d'ordres

[modifier | modifier le code]

Ordres validement publiés

[modifier | modifier le code]

Selon la LPSN (3 décembre 2022)[5] :

Ordres en attente de publication valide

[modifier | modifier le code]

Selon la LPSN (3 décembre 2022)[5] les ordres suivants sont en attente de publication valide (Ca. signifie Candidatus) :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Garrity GM, Bell JA & Lilburn T « Class I. Alphaproteobacteria class. nov. » In : Brenner DJ, Krieg NR, Staley JT, Garrity GM (eds) Bergey's Manual of Systematic Bacteriology, 2e édition, vol. 2 (The Proteobacteria), partie C (The Alpha-, Beta-, Delta-, and Epsilonproteobacteria). Springer, New York, 2005. https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-0-387-29298-4_1
  2. (en) Ewald B. M. Denner, Marko Kolari, Douwe Hoornstra, Irina Tsitko, Peter Kämpfer, Hans-Jürgen Busse et Mirja Salkinoja-Salonen, « Rubellimicrobium thermophilum gen. nov., sp. nov., a red-pigmented, moderately thermophilic bacterium isolated from coloured slime deposits in paper machines », Int. J. Syst. Evol. Microbiol., vol. 56, no Pt 6,‎ , p. 1355--1362 (DOI 10.1099/ijs.0.63751-0, résumé, lire en ligne, consulté le )
  3. Euzéby JP « Validation list no. 107. List of new names and new combinations previously effectively, but not validly, published » Int J Syst Evol Microbiol. 2006;56(1):1-6. Accès libre.
  4. Ferla MP et al. « New rRNA gene-based phylogenies of the Alphaproteobacteria provide perspective on major groups, mitochondrial ancestry and phylogenetic instability » PLoS One 2013;8(12):e83383. Accès libre.
  5. a et b List of Prokaryotic names with Standing in Nomenclature (LPSN), consulté le 3 décembre 2022