Ambel | |||||
La vallée de la Souloise et le Dévoluy vus depuis Ambel. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Grenoble | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Matheysine | ||||
Maire Mandat |
Jean-Claude Abert 2020-2026 |
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Code postal | 38970 | ||||
Code commune | 38008 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ambellons | ||||
Population municipale |
30 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 48′ 21″ nord, 5° 55′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 735 m Max. 1 596 m |
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Superficie | 5 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Ambel est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ambel est située à l'extrême sud du département de l'Isère, dans la région du Beaumont, sur un petit plateau prolongeant au nord la montagne de Faraud, bord oriental du massif du Dévoluy, entre le Drac au nord-est et la Souloise à l'ouest.
Ambel domine le lac du Sautet formé par un barrage situé à 1 kilomètre au nord du village, et qui barre les deux rivières entourant la commune. Le plateau d'Ambel est l'un des résidus d'une ancienne plaine alluviale créée par un verrou glaciaire situé à l'emplacement du barrage actuel, et recreusée depuis par le Drac et la Souloise. Corps, à l'est, et Pellafol, à l'ouest, sont situés sur les bords latéraux de cette ancienne plaine, à la même altitude qu'Ambel, ce qui donne au paysage local un aspect particulier, les trois villages se faisant face mais par-dessus des gorges aujourd'hui partiellement noyées[1].
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 912 mm, avec 8,9 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pellafol-Chaneaux », sur la commune de Pellafol à 2 km à vol d'oiseau[4], est de 9,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 989,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Au , Ambel est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (59 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59 %), eaux continentales[Note 1] (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (18 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune d'Ambel est situé en zone de sismicité no 3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[13].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Attestée sus la forme in Ambellis en 739, du nom de personne latin Ambillus utilisé exceptionnellement sans suffixe[15].
Autre hypothèse : Ambel tiendrait son nom de la racine latine amb-, c'est-à-dire « des deux côtés », référence à la position géographique du village sur un promontoire entre la vallée de la Souloise et celle du Drac : Ambilis in Taraone en bas-latin, Hembel ou Hembellum au XVe siècle[16], mais cette étymologie ne repose sur rien et n'explique pas la terminaison -el.
Des seigneurs possédant château à Ambel existaient déjà à la fin du VIIIe siècle. Ardradus, fils de Bysardon, eut pour fils Eldrade (781-844 ?) qui se fit moine et céda tous ses droits à l'abbaye de la Novalaise, dans le Piémont italien.
Les Sarrasins détruisirent tout dans les premières années du Xe siècle. Ambel se trouva dans le comté de Provence libéré en l'an 973, puis dans celui de Forcalquier en 1054, puis en Dauphiné en 1209. Lors de la création des mandements vers 1250, Ambel fit partie de celui de Corps[17].
L'église d'Ambel est mentionnée en 1152[18].
La seigneurie d'Ambel, composée des deux paroisses d'Ambel et du Monestier, a été créée le 11 mars 1315, par démembrement du mandement de Corps, au profit de Pierre d'Ambel et « en tant que de besoin » de son frère Humbert. Pierre avait, par concession du Dauphin, les droits de juridication haute, moyenne et basse sur Ambel. La seigneurie se transmit dans la famille d'Ambel sur quatre générations jusqu'à la mort de Raymond III aux environs de 1445. Son fils ainé Étienne étant décédé dix ans auparavant, Raymond ne laissait que des filles ; la loi salique ne s'appliquant pas en terre dauphinoise, l'aînée, Burguette, devint dame d'Ambel, et son mari Raymond de la Villette seigneur « du chef de sa femme » jusqu'au décès de celle-ci. En 1470, leurs deux fils Jean et Aymar de la Villette, devenus coseigneurs d'Ambel à la mort de leur mère, vendirent la seigneurie à Jean de Bonne[19], dont le fils aîné Pierre céda en 1500 à son frère Reynaud ses droits sur le Monestier, qui devint dès lors une seigneurie distincte[17].
La seigneurie d'Ambel, désormais réduite à la seule paroisse d'Ambel, fut vendue par Pierre de Bonne à Guillaume de Viennois en 1504. Les Viennois étaient catholiques. Les guerres de religion firent rage à Ambel, dont le village fut ruiné et le château pris et repris cinq fois entre 1562 et 1577. En 1578, Lesdiguières ayant assiégé Ambel, Gordes[20] le délogea, mais Lesdiguières revint et reprit le château[21]. Pierre III de Poligny racheta la seigneurie aux Viennois en 1617, et la revendit à Jean Achard aux environs de 1645. Antoine Achard, neveu et héritier de Jean, ayant émigré en 1867, son fief lui fut confisqué, et attribué à son fils mineur Judéon. Pierre Achard, fils de Judéon, transmit à son cousin et fils adoptif Richard Gautier. Marc-Richard, fils de ce dernier, fut dépossédé par la Révolution[17].
D'or au moulin de deux tours jointes d'argent portillées et fenestrées de sable, la senestre couverte et inférieure à la dextre carrée, posé sur quatre ailes en croix de gueules, bâti sur une motte de sinople[22].
(les dates, trop incertaines, ne sont pas données)
Durant les guerres de Religion, un Étienne d'Ambel, protestant, dont la parenté avec les précédents n'est pas établie, est brièvement seigneur d'Ambel[24].
Raymond a eu cinq enfants, mais son seul fils, l'aîné des cinq, est décédé avant son père. À la mort de celui-ci, la branche aînée des Ambel s'est donc éteinte, et l'aînée des filles, Burguette, transmit la seigneurie d'Ambel à ses enfants. Les trois autres sœurs, Clémence, Lantelme et Catherine, héritèrent des terres du haut-Valgaudemar entrées dans la famille par le mariage de leur grand-oncle Henri avec Alix de Bonne. Les terres de Clémence restèrent connues jusqu'au milieu du XXe siècle comme « Clémence-d'Ambel ». Celles de Catherine passèrent à se fille Marguerite, dont le mari Guillaume Pérouse (ou Peyrouse) acheta les parts de Lantelme, constituant le territoire désormais dénommé « Guillaume-Peyrouse »[25].
En 1790, la commune fut, comme ses voisines, intégrée tout d'abord au département des Hautes-Alpes[26], puis quelques années plus tard au département de l'Isère, dans le canton de Corps.
En 1801, Ambel fut à nouveau commune et séparé de Monestier-d'Ambel[18].
La mise en eau du barrage du Sautet en 1935 sépara physiquement Ambel de Corps et de Pellafol avec la création du lac du Sautet, obligeant à de longs détours pour joindre ces communes pourtant limitrophes. Une liaison par bac fut essayée, mais abandonnée après un chavirage.
La commune est l'une des communes les moins peuplées du département[27].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].
En 2021, la commune comptait 30 habitants[Note 2], en évolution de +36,36 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la communauté de communes, quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
Ambel (Isère) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |