Cet ambre est appelé succinite en raison de sa teneur importante en acide succinique (entre 3 et 8 %)[2]. Il est le plus utilisé pour la fabrication de bijoux. Ses couleurs vont du jaune au noir en passant par le rouge, le bleu, le blanc[3]. Les rivages de la mer Baltique renferment les gisements d'ambre les plus vastes et les plus connus.
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Mine d'ambre de la Baltique en 2014 (Iantarny, Kaliningrad).Ambre de la Baltique brut avant façonnage (Iantarny, Kaliningrad).
L'ambre de la Baltique provient presque exclusivement de l'exclave russe de Kaliningrad, et plus particulièrement de la mine d'Iantarny, qui fournit à elle seule, 90 % de la production mondiale. Des années 1950 à la chute de l'URSS, son extraction représente jusqu'à 80 % des ressources financières de la région. Depuis, le site périclite et se retrouve aux mains d'un conglomérat monopolistique au fonctionnement opaque ; la matière première n'est que très peu transformée localement mais exportée en Pologne, et en Lituanie notamment à Vilnius dans le Musée-galerie de l'Ambre. En 2007, la production officielle est de 280 tonnes, une quantité apparemment exagérée[4].
On pensait depuis les années 1850 que cet ambre était le résultat d'une fossilisation de la résine de Pinus succinifera, mais des recherches dans les années 1980 ont abouti à la conclusion que plusieurs espèces étaient concernées. Plus récemment, des études de l'ambre et de la résine d'arbres actuels par spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier ont laissé penser que des conifères de la famille des Sciadopityaceae en étaient responsables[5]. Le seul représentant actuel de cette famille est le pin parasol japonais Sciadopitys verticillata.
Une étude en 2009 a estimé la production d'ambre de ces forêts de conifères à plus de 100 000 tonnes[5].
Inclusion de Nylanderia pygmaea dans de l'ambre de la Baltique, Éocène moyen.Fossile d'un coléoptère de la famille des Brentidae.
Les Polonais ramènent de leurs rivages et de la mer Baltique, de l'ambre, dit « or de la Baltique » (en polonais « bałtyckie złoto »), selon une technique particulière au filet, ou par pompage dans le sol[6],[7],[8].
De nombreux animaux conservés dans l'ambre de la Baltique ont été décrits[9]. Les insectes constituent plus de 98 % de ces animaux, tandis que les autres arthropodes, annélides, mollusques, nématodes, protozoaires en représentent environ 0,5 %. Les vertébrés en composent également 0,5 % sous forme principalement de fragments de fourrures de mammifères, de plumes et de restes de reptiles dont des mues[10] :
(en) Hanna Czeczott, « The flora of the Baltic amber and its age. First part » [« La flore de l'ambre de la Baltique et son âge. Première partie »], Prace Muzeum Ziemi, no 4, , p. 119–145
↑(de) Ritzkowski, S., « K-Ar-Altersbestimmungen der Bernsteinführenden Sedimente des Samlandes (Paläogen, Bezirk Kaliningrad) », Metalla, Bochum, vol. 66, no Sonderheft, , p. 19–23
↑L’AMBRE DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE, RESSOURCES GÉOLOGIQUES ET UTILISATION ARCHÉOLOGIQUE, BULLETIN DU MUSÉE D’ANTHROPOLOGIE PRÉHISTORIQUE DE MONACO, no 49, 2009
↑(en) Weitschat, W. et Wichard, W., Atlas of Plants and Animals in Baltic Amber, Pfeil, (ISBN978-3-931516-94-9)
↑(en) W. Weitschat et W. Wichard, Biodiversity of Fossils in Amber from the Major World Deposits, Siri Scientific Press, , 80–115 p. (ISBN978-0-9558636-4-6), « Chapter 6: Baltic amber »
↑W. M. Wheeler, « The ants of the Baltic amber », Schriften der Physikalisch-Okonomischen Gesellschaft zu Konigsberg, vol. 55, no 4, , p. 56-59
↑ ab et cB. E. Heterick et S. Shattuck, « Revision of the ant genus Iridomyrmex (Hymenoptera: Formicidae) », Zootaxa, vol. 2845, , p. 169
↑(en) N. N. Yunakov et A. G. Kirejtshuk, « New genus and species of broad-nosed weevils from Baltic amber and notes on fossils of the subfamily Entiminae (Coleoptera, Curculionidae) », ZooKeys, vol. 160, , p. 73–96 (DOI10.3897/zookeys.160.2108)
↑ abc et dG. A. P. Gibson, « Description of three new genera and four new species of Neanastatinae (Hymenoptera, Eupelmidae) from Baltic amber, with discussion of their relationships to extant taxa », ZooKeys, vol. 20, (DOI10.3897/zookeys.20.161, lire en ligne)
↑ a et bM.S. Engel, « A new fossil snake-fly species from Baltic amber (Raphidioptera: Inocelliidae) », Psyche, vol. 102, nos 3–4, , p. 187–193 (DOI10.1155/1995/23626, lire en ligne)
↑A.W. Skalski, « Studies on the Lepidoptera from fossil resins. Part II. Epiborkhausenites obscurotrimaculatusgen. et sp. nov. (Oecophoridae) and a tineid-moth discovered in the Baltic amber », Acta Palaeontologica Polonica, vol. 18, no 1, , p. 153–160 (lire en ligne)
↑(en) T.D.A. Cockerell, « Fossil Hymenoptera from Florissant, Colorado », Bulletin of the Museum of Comparative Zoology, vol. L, no 2, (lire en ligne)
↑Stworzewicz E., Pokryszko B. M. (2006). "Eocene terrestrial snails (Gastropoda) from Baltic amber". Annales Zoologici56(1): 215-224. abstract, abstract
↑ ab et c(en) GM Dlussky et DA Dubovikoff, « Yantaromyrmex gen. n. – a new ant genus (Hymenoptera Formicidae) from Late Eocene ambers of Europe », Caucasian Entomological Bulletin, vol. 9, , p. 305–314 (lire en ligne)
↑(en) J Heinrichs, AR Schmidt, A Schäfer-Verwimp, C Gröhn et MAM Renner, « The leafy liverwort Notoscyphus balticus sp. nov. (Jungermanniales) in Eocene Baltic amber », Review of Palaeobotany and Palynology, vol. 217, , p. 39–44 (DOI10.1016/j.revpalbo.2015.02.006)
↑(en) J Heinrichs, L Hedenäs, A Schäfer-Verwimp, K Feldberg et AR Schmidt, « An in situ preserved moss community in Eocene Baltic amber », Review of Palaeobotany and Palynology, vol. 210, , p. 113–118 (DOI10.1016/j.revpalbo.2014.08.005)