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Anaxilaos (en grec ancien Ἀναξίλαος) est un philosophe et magicien néopythagoricien du Ier siècle.
Originaire de Larissa, en Thessalie, il est banni de Rome et d'Italie en 28 av. J.-C. par un simple édit d'Octave, le futur empereur Auguste[1]. Convaincu de magie pythagoricienne comme nous l'apprend le témoignage de saint Jérôme[2], il est expulsé dans le cadre du bannissement des magiciens.
Anaxilaos a rédigé un manuel de teinturerie dont les recettes ont servi aux alchimistes (Papyrus de Leyde et de Stockholm, vers 300) et semble connaître des recettes de magie et d'alchimie : il connaît les vertus ignifuges et insonorisantes de l'amiante, fait apparaître un feu sur l'eau etc.
Dans son Histoire naturelle, Pline cite plusieurs remèdes d’Anaxilaos[3] comme des liniments de ciguë sur les seins afin de les maintenir fermes (XXV, 95 [3] « Anaxilaüs prétend que les mamelles frottées de ciguë avant la puberté demeurent stationnaires »[4]), ou une recette compliquée à base de graisse de chien, de cendre d’escargots et trois langues d’oies rôties pour l’incontinence urinaire (XXX, 74). Il indique aussi que le philosophe s’amusait à mettre du soufre dans une coupe de vin placée sur des braises (XXXV, 175, p 1634) « cette coupe répandait alors sur ces derniers [ses convives], avec le reflet du soufre brûlant, une pâleur effrayante, comme celle des morts ».