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Nom de naissance |
Elizabeth Anne Cutler |
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Université Radboud de Nimègue (à partir de ) Max-Planck-Institut für Psycholinguistik. Nimègue, Pays-Bas (en) |
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Membre de |
Academia Europaea () Académie américaine des sciences () Académie des sciences sociales d'Australie (en) () Royal Society () British Academy () Académie royale néerlandaise des arts et des sciences |
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Distinctions |
Prix Spinoza () Membre de l'Académie des sciences sociales d'Australie (d) () CSS Fellow (d) |
Elizabeth Anne Cutler, née le à Armadale (Melbourne) et morte le à Nimègue (Pays-Bas)[1], est une psycholinguiste australienne.
Elle est professeure émérite de psycholinguistique comparée à l'université Radboud de Nimègue et ancienne directrice de l'Institut Max-Planck de psycholinguistique (en).
Anne Cutler étudie la psychologie et la germanistique à l'université de Melbourne, où elle obtient un baccalauréat universitaire en 1964 et une maîtrise de linguistique des langues germaniques en 1971. Après l'obtention d'un doctorat en psycholinguistique à l'université du Texas à Austin en 1975[2],[3], elle devient chercheuse postdoctorale au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Elle travaille au Laboratoire de psychologie expérimentale de l'université du Sussex de 1976 à 1982, puis au sein du groupe de psychologie appliquée (en) du Conseil de la recherche médicale de l'université de Cambridge de 1982 à 1993[2]. De 1995 à 2013, elle est professeure de psycholinguistique comparée à l'université Radboud de Nimègue, aux Pays-Bas[2].
En 1993, Anne Cutler devient membre de la Société Max-Planck. Elle fait partie de la direction de l'Institut Max-Planck de psycholinguistique (en) de 1993 à 2013, plus particulièrement en tant que directrice générale de 2001 à 2003 et de 2009 à 2010. En 2004, elle devient professeure adjointe à l'Institut MARCS de l'université occidentale de Sydney, où elle est professeure titulaire depuis 2006[4].
Ses travaux de recherche, compilés dans son ouvrage Native Listening, portent principalement sur la réception du langage oral par l'auditeur humain, notamment sur l'impact de l'expérience langagière propre à chaque langue sur les processus cérébraux de déchiffrement du langage oral[2]. Ses recherches sur les lapsus et les accents toniques ont montré que la mémoire des mots destinée à la production du langage s'organise non seulement en fonction du sens des mots, mais aussi en fonction de leur forme phonétique et de leur structure morphologique. Anne Cutler a découvert que les processus mentaux de décomposition du langage oral et entendu ne sont pas universels, mais spécifiques à chaque langue, les auditeurs étant guidés par la structure rythmique spécifique de leur langue. Elle a également constaté que les enfants acquièrent ces mécanismes de décomposition du langage au cours de la première année, avant l'apprentissage de la signification des mots[réf. nécessaire].
Anne Cutler décroche le prix de Psychologie cognitive de la British Psychology Society (en) en 1997, puis le prix Spinoza de l'Organisation néerlandaise de recherche scientifique (en) en 1999[5]. Elle donne la conférence Heisenberg de la Fondation Siemens (de) en 2001, la conférence Bartlett de la Société de psychologie expérimentale (EPS) en 2006[6] et la conférence R. Douglas Wright de l'université de Melbourne en 2011. En 2014, elle reçoit la médaille de l'International Speech Communication Association (ISCA)[2].
Anne Cutler est élue membre de l'Académie royale néerlandaise des arts et des sciences en 2000[7] et membre de la Royal Society en 2015[2],[8]. Elle est aussi membre de l'Academia Europaea depuis 1999[6], de l'Académie nationale des sciences aux États-Unis depuis 2008[9], de la Société américaine de philosophie[6] et de l'Académie des sciences sociales d'Australie (en)[6], ainsi que membre honoraire de l'Académie australienne des humanités (en)[6], de la Société linguistique d'Amérique (en) et de l’Association for Laboratory Phonology (en).
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