Antonio Caldara est issu d'une famille de musiciens. Son premier maître est son père, Giuseppe, qui est violoniste. Il apprend la viole de gambe, puis le violoncelle. À partir de onze ans, il étudie la composition sous la direction de Giovanni Legrenzi à la maîtrise de la basilique Saint-Marc où il chante alto. Âgé de 19 ans, il présente son premier opéra, L’Argene (1689) au teatro Ai Saloni et au moins trois autres suivent en moins de dix ans. De petites pièces vocales ou instrumentales sont publiées à Venise et notamment ses 12 Sonate a tre (Sonates à 3), opus 1 (1693 chez Giuseppe Sala, rééditées à Amsterdam en 1698 et de nouveau à Venise en 1699) et ses Sonate da camera (Sonates de chambre), opus 2 (Sala, 1699). Sur la page de titre, Caldara se désigne comme musicien au violoncelle, ce qui indique son statut de virtuose, en poste à la basilique Saint-Marc dès 1693, et ce, jusqu'en 1700.
Il se rend à Barcelone en Espagne, appelé par l'empereur Charles VI de Habsbourg (le père de Marie-Thérèse) de 1708 à 1709 et grand amateur de musique ; il y écrit et fait représenter les premiers opéras italiens dans ce pays, Atenaide (1709) et Il più Bel Nome (Madrid, 1709). Quand le souverain retourne à Vienne, il le suit, au service de la cour, ponctué de séjours en Italie, à Bologne (L’Inimico generoso, 1709) et Rome où il est maître de chapelle du marquis Francesco Maria Ruspoli. Sa production consiste en de nombreuses cantates de chambre (environ 200) pour différents effectifs et quelques opéras. Il se marie avec la contralto Caterina Petrolli, en .
Il quitte l'Italie pour s'établir définitivement en Autriche en 1716. Il est vice-maître de chapelle à la cour impériale (nommé le mais avec effet rétroactif depuis [1]), sous la direction de Johann Joseph Fux, le remplaçant en 1723. Il présente quelques cantates ou oratorios et jusqu'à trois opéras par an dès 1727, en raison de l'état de santé de Francesco Conti[3] qui assumait l'essentiel de la responsabilité à la scène.
Sa production est importante (plus de 3 000 œuvres) dans tous les domaines et formes musicales : musique religieuse (messes, cantates, motets, 32 oratorios), instrumentale (symphonies, 16 sonates pour violoncelle de 1735) et lyrique (87 opéras, des madrigaux, 300 canons), etc. Son œuvre a influencé l'école de Mannheim, ainsi que Haydn et Mozart.
Son style peut rappeler celui de Corelli du point de vue instrumental, celui d'Andrea et Giovanni Gabrieli pour le style polychoral vénitien, mais s'apparente plus au style intérieur caractéristique de l'Europe centrale que de la musique italienne[4].
Les opéras de Cervantès : Arias et pièces instrumentales extraits de Don Chisciotte in Corte della Duchessa [1727] et Sancio Panza Governatore dell’isola Barattaria [1733] - María Espada, soprano ; Emiliano González Toro, ténor ; João Fernandes, basse ; La Ritirata, dir. et violoncelle Josetxu Obregón (, Glossa) (OCLC1016448254)