L'apocalyptique ou apocalypse (grec ancien ἀπoκάλυψις (« apokálupsis », signifiant « révélation »)) est un genre d'écriture de caractère prophétique qui s'est développé dans la culture juive postexilique et qui sera populaire également chez les premiers chrétiens. Le fond narratif est généralement une vision-révélation divine transmise à un homme qui propose l'annonce l'imminente d'un monde nouveau. L'œuvre la plus connue appartenant à ce genre, et qui lui a donné son nom, est l'Apocalypse, attribuée traditionnellement à saint Jean, et terminant le canon du Nouveau Testament.
L'utilisation du terme grec « ἀποκάλυψις » (« révélation ») pour désigner le compte-rendu écrit d'une vision prophétique d'un même type, ou le livre la contenant, tire apparemment son origine du nom donné à l'« Apocalypse » du Nouveau Testament, qui est lui-même obtenu à partir du premier mot – l'incipit – du texte : « Άποκάλυψις Ίησοῦ Χριστοῦ » (« Apokalupsis Iêsou Khristou » : « Révélation de Jésus Christ »). À partir du IIe siècle, le nom d'« apocalypse » servira à désigner plusieurs livres, juifs ou chrétiens, présentant les mêmes caractéristiques générales. Ainsi, le fragment de Muratori et Clément d'Alexandrie, entre autres, font mention d'une « apocalypse » de Pierre ; saint Épiphane cite les « apocalypses » d'Adam et d'Abraham, et saint Jérôme celle d'Élie. L'utilisation du terme grec signifiant « révélation » pour désigner des écrits du même genre a donc une origine chrétienne, basée sur la désignation du texte clôturant le Nouveau Testament[1].