Arc composite | |
Réplique d'un arc composite des peuples d'Asie centrale | |
Présentation | |
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Pays d'origine | Asie centrale |
Pays | Extrême-Orient Asie centrale Moyen-Orient |
Type | Arc |
Époque | Moyen Âge |
Projectiles | Flèches |
Caractéristiques techniques | |
Matériaux | Corne de yak Nerfs effilochés et séchés Collagène Colle Bois |
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Un arc composite est le nom générique donné à un type d'arc fabriqué à partir de matériaux disparates assemblés selon une technique semblable, commune à différents peuples d'extrême-Orient, d'Asie centrale, et du Moyen-Orient.
Différents matériaux sont utilisés afin de bénéficier des avantages et des propriétés de chaque matériau. De la corne de yak, des nerfs effilochés et séchés, du collagène, de la colle et du bois sont les assemblages les plus communs. L'arc ainsi formé est ensuite recourbé contre sa courbure naturelle.
Certains modèles incluent des plaques de métal sur la face intérieure de l'arc afin d'augmenter la tension.
Une autre variation observée est d'enrouler de la corde de manière très serrée autour de l'arc afin encore d'y augmenter la tension, à la manière d'un ressort (semblable au principe de l'onagre à l'Antiquité Romaine).
Il fut particulièrement utilisé lors des campagnes militaires du Moyen Âge par les peuples depuis l’Asie jusqu'au Moyen-Orient et l'Est de l'Europe.
À cause de l'énorme rapport entre la tension relâchée pour la taille de l'arc, cet arc était particulièrement bien adapté à l'emploi des archers de cavalerie. Les Parthes, qui utilisaient l'arc composite, ont d'ailleurs inventé le tir connu sous le nom du « tir parthe » ou flèche du Parthe (qui s'entend aussi au figuré), qui consiste à tirer vers l'arrière alors que l'on chevauche vers l'avant. L'avènement d’unités militaires extrêmement mobiles ayant les moyens d'attaquer à distance et repartir rapidement fit évoluer rapidement les stratégies militaires.
Les peuples des steppes d'Asie centrale, dont le système militaire – voire la société – était organisé autour des archers montés, sont par ailleurs responsables de l'exportation de cette arme à travers le monde.
Des ingénieurs chinois du Moyen Âge utilisaient une arbalète hybride où l'arc composite pouvait être monté ou démonté, afin que les archers puissent choisir entre la précision de tirs (mode arbalète) ou la rapidité du tir (mode arc).
Certaines armes de sièges utilisant un arc comme propulseur apportèrent à cet arc des principes de l'arc composite afin d'améliorer la force de propulsion de leurs projectiles.
Si le fait que l'arc composite soit une arme venant de l'Asie ne fait aucun doute, son origine est incertaine et sa répartition est immense. Les théories modernes considèrent que l'arc pourrait venir soit des nomades des steppes d'Asie centrale ou du Nord de l'Extrême-Orient, soit de Chine. Sa première probable représentation picturale se trouve sur la stèle de victoire du roi Naram-Sin, gravée en Mésopotamie au XXIIIe siècle av. J.-C.. Il est introduit en Égypte par les Hyksôs au XVIIIe siècle ; le plus vieil exemplaire conservé date du XVIe siècle et provient de la tombe d'Ahmôsis Ier ; trente-deux autres ont été découverts dans le tombeau de Toutânkhamon[1]. Il est toujours utilisé en Mongolie, notamment dans l'une des trois disciplines de la fête nationale, du 11 au , et sa fabrication artisanale est également toujours conservée en Corée, où il est appelé gakgung (arc national).
Quelques peuples ayant utilisé l'arc composite :