Gehlen développe une anthropologie en rupture avec les catégories de la métaphysique traditionnelle qui envisage l'homme comme un « être de culture » par nature (Der Mensch). Les travaux de Gehlen portent principalement sur la notion de technique, sur les institutions et sur les effets de la société industrielle sur la vie humaine (études qu'il qualifie de « psychosociologiques »).
Les travaux de Gehlen ont connu un succès considérable durant les années 1950-60 et ont donné lieu à de nombreux débats, notamment avec les représentants de l'École de Francfort. Si la contribution de Gehlen aux sciences de l'homme ne fait aucun doute, elle reste toutefois controversée en raison de sa compromission avec le régime nazi lors de la Seconde Guerre mondiale[réf. nécessaire].
Sa théorie des institutions a influencé considérablement l'œuvre des sociologues Helmut Schelsky et, plus récemment, Niklas Luhmann, dans le cadre de sa théorie de la complexité.
L'Homme : sa nature et sa position dans le monde, Paris, Gallimard, 2021, 608 p., trad. Christian Sommer, (ISBN978-2-0701-3786-2).
Essais d'anthropologie philosophique (Essai), Paris, Ed. de la Maison des Sciences de l'Homme, coll. « Bibliothèque allemande », , 190 p. (ISBN978-2-7351-1268-5, BNF42131830).