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Ars musica est un festival international de musique contemporaine créé en 1989. Après avoir été un rendez-vous printanier, il se tient désormais en novembre[Où ?] sous forme de biennale. De à , il est dirigé par le compositeur Bruno Letort. Katrien Dobbelaere et Patrick Leterme lui succèdent.
L'édition 2014 a lieu 13 au , sur le thème « Mini-Maxi », passerelle entre les minimalistes et les maximalistes belges[1]. L'édition 2016 s'ouvre le . Elle est consacrée au Japon.
L'édition 2018 a comme thème « L'inouïe », l'occasion de découvrir ou redécouvrir des instruments parfois oubliés, d'expérimenter une relation sensorielle avec le son, de plonger dans l'univers d'un opéra décalé.
En 2019, l'édition « anniversaire» (qui célèvre les 30 ans du festival), se voit critiqué par des actions féministes, notamment lors de la manifestation « Moins de cravates, plus de chattes » organisée par l'ASBL "Engagement Arts", à l'occasion d'un « bal contemporain » programmé le 29 novembre au Cinéma Palace. Il est indiqué qu'Ars Musica a programmé seulement 3% d’œuvres composées par des femmes durant son festival, par ailleurs il est précisé que pendant sept éditions les femmes étaient complètement absentes[2]. Bruno Letort et Claude Janssens d'Ars Musica répondent publiquement à cette prise de position, regrettant la fausseté des chiffres avancés et prouvant les efforts de parité depuis l’arrivée de la nouvelle équipe en 2014[3].
En 2020, une édition solidaire soutient les artistes en pleine crise COVID. En raison du contexte et des mesures prises par les autorités pour endiguer le virus, le festival «Solid'Ars» est diffusé en ligne[4].
Selon un rapport de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes, sept femmes ont témoigné via l’ASBL « Engagement Arts », à l'encontre de Bruno Letort pour « harcèlement, abus de pouvoir et violences sexistes et sexuelles » [5],[6]. À la suite de ce rapport, Bruno Letort est démis de ses fonctions de direction d'Ars Musica en juin 2024 par le conseil d’administration d’Ars Musica à la demande de la Ministre de la Culture Bénédicte Linard. Selon celle-ci : « Une décision indispensable en regard de la gravité des faits »[7],[8] rapportés à L’Institut. Les avocates de Bruno Letort dénoncent les qualificatifs utilisés par le cabinet Linard. « Ces accusations sont graves. Le rapport de l'Institut ne parle nulle part de violences sexistes ou sexuelles ! Qui plus est, c'est à la justice de décider si les éléments exposés dans les sept témoignages sont établis et peuvent être définis comme l'Institut le prétend. Il n'y a ni plainte au pénal, ni enquête menée par des autorités judiciaires » [9]».
Suite à cette affaire, le festival Ars Musica est désormais conseillé par l'ASBL "Engagement Arts", "afin de mener en profondeur un processus de refonte de son organisation"[10]
Suite à cette affaire, le festival Ars Musica est désormais conseillé par l'ASBL "Engagement Arts", "afin de mener en profondeur un processus de refonte de son organisation".[3] [archive10[11]]
Les avocates de Bruno Letort dénoncent les qualificatifs utilisés par le cabinet Linard qui évoque des faits de "harcèlement, d'abus de pouvoir et de violences sexistes et sexuelles". "Ces accusations sont graves. Le rapport de l'Institut ne parle nulle part de violences sexistes ou sexuelles ! Qui plus est, c'est à la justice de décider si les éléments exposés dans les sept témoignages sont établis et peuvent être définis comme l'Institut le prétend. Il n'y a ni plainte au pénal, ni enquête menée par des autorités judiciaires ».
Ars musica est l'un des dix grands festivals mondiaux incontournables sur la scène internationale de la musique d'aujourd'hui[réf. nécessaire].
Tous les grands noms y ont furent invités : de Ligeti à Stockhausen, de Lachenmann à Huber, de Boulez à Berio.
Au départ d'un thème, la programmation du festival présente chaque année un état des lieux de la création musicale en lien avec ses partenaires belges, européens et extra-européens. Plusieurs concerts par jour permettent de diffuser un répertoire multiple, tant local et qu'international, de compositeurs confirmés ou non. Ainsi en 20 ans d'existence, le festival va presque toucher 700 compositeurs différents, soit une moyenne de 35 nouveaux compositeurs par session. La direction artistique, parmi le large répertoire, tend notamment à promouvoir le travail des compositeurs belges tels Henri Pousseur, Pierre Bartholomée, Philippe Boesmans, Claude Ledoux, Benoît Mernier, Luc Brewaeys, Jean-Luc Fafchamps, Jean-Pierre Deleuze, Jean-Marie Rens, Michel Fourgon, Gilles Gobert, Walter Hus, Todor Todoroff, etc.
Si la création est l’objet principal de ses éditions, la diffusion du répertoire reste un volet important au sein de celles-ci. Les créations et œuvres du répertoire sont par ailleurs éclairées par les actions pédagogiques du festival : répétitions commentées ouvertes au public, réflexions autour de tables rondes, projections de films documentaires, introductions aux concerts, sont autant de voies suivies jusqu’ici, pour pénétrer celles de la musique contemporaine. Ars Musica travaille en relation avec les classes des conservatoires. Il permet à de nombreux jeunes compositeurs comme Oscar Bianchi (en), Pierre Kolp, Matthias Pintscher, François Sarhan de bénéficier d'une scène internationale.