Arthur Lipsett

Arthur Lipsett
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Arthur Lipsett est un réalisateur, monteur, directeur de la photographie, scénariste et producteur de cinéma québécois, né à Montréal le et mort le d'un suicide.

Engagé à l’Office national du film du Canada en 1958, il est d’abord affecté à divers travaux d’animation. Il connait la célébrité dès la sortie de Very Nice, Very Nice (1961), réalisé au moyen de bandes récupérées dans les chutiers d’autres cinéastes[1]. Il compose ainsi une piste sonore complexe à partir de nombreux fragments, sur laquelle il accole des images, la plupart fixes, évoquant l’angoisse et la frénésie moderne[2]. Accueilli de manière triomphale, le film est mis en nomination aux Academy Awards en 1962.

Ses films suivants, 21-87 (en) et Free Fall, prennent la même forme. Lipsett y approfondit les thèmes de la dépersonnalisation et de la paranoïa, déjà présents dans Very Nice, Very Nice[3]. Dès 1964, le cinéaste, individu nerveux, angoissé et hypersensible, commence à avoir des problèmes à fonctionner au sein de l’ONF. Il parvient toutefois à terminer trois autres films personnels avant de quitter l’organisme : A Trip Down Memory Lane (en), Fluxes et N-Zone.

À partir de 1970, sa santé mentale se détériore, de sorte qu’il ne parviendra à terminer qu’un seul autre film, Strange Codes (1975)[4], qui n’a pas la force de ses œuvres précédentes.

Il se suicide par pendaison le , deux semaines avant son cinquantième anniversaire[5].

Ses premiers films ont influencé plusieurs cinéastes américains. Stanley Kubrick lui écrit souhaiter collaborer après avoir vu Very Nice, Very Nice et lui offre de travailler sur la bande-annonce de Docteur Folamour, ce que Lipsett décline[6]. George Lucas dit que 21-87 est l’un des films les plus importants qu’il ait vus à l'Université de Californie du Sud et avoue s’en être inspiré notamment pour THX 1138[7].

Filmographie

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comme réalisateur

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comme monteur

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comme directeur de la photographie

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comme scénariste

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1970 : N-Zone

comme producteur

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1965 : A Trip Down Memory Lane

Films sur Lipsett

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En 2006, son ami Martin Lavut (en) réalise Remembering Arthur (en). En 2010, Théodore Ushev s’inspire de sa vie et de son œuvre pour réaliser le court métrage Les Journaux de Lipsett (en)[15]Xavier Dolan assure la narration.

Notes et références

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  1. Arthurlipsett.com
  2. Senses of Cinema
  3. Michel Coulombe et Marcel Jean, Dictionnaire du cinéma québécois, Éditions Boréal, 2006, p. 470
  4. (en) « Strange Codes », sur expcinema.org (consulté le )
  5. (en) « Arthur Lipsett | dafilms.com », sur dafilms.com (consulté le )
  6. Marc Cassivi, « Montréal, Star Wars et la Force », La Presse+ Arts et être,‎
  7. Site Web ONF
  8. (en) [vidéo] NFB, « Hors-d'œuvre », sur YouTube,
  9. (en) [vidéo] NFB, « Very Nice, Very Nice », sur YouTube,
  10. (en) [vidéo] NFB, « Free Fall », sur YouTube,
  11. (en) [vidéo] NFB, « 21-87 », sur YouTube,
  12. (en) [vidéo] NFB, « A Trip Down Memory Lane », sur YouTube,
  13. (en) [vidéo] NFB, « Fluxes », sur YouTube,
  14. (en) [vidéo] NFB, « N-Zone », sur YouTube,
  15. « Les journaux de Lipsett (Bande-annonce) », sur ONF (consulté le )

Liens externes

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