l'Artuby | |
L'Artuby près de La Martre. | |
Cours de l'Artuby. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 53,8 km [1] |
Bassin | 372 km2 [1] |
Bassin collecteur | le Rhône |
Débit moyen | 1,37 m3/s (Comps-sur-Artuby) [2] |
Nombre de Strahler | 4 |
Organisme gestionnaire | syndicat mixte du parc naturel régional du Verdon[3] |
Régime | nivo-pluvial |
Cours | |
Source | La Foux |
· Localisation | Peyroules |
· Altitude | 1 274 m |
· Coordonnées | 43° 49′ 04″ N, 6° 42′ 26″ E |
Confluence | le Verdon |
· Localisation | Aiguines |
· Altitude | 552 m |
· Coordonnées | 43° 44′ 23″ N, 6° 22′ 43″ E |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Lane, Rieu Tort, Bruyère |
Pays traversés | France |
Départements | Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Var |
Arrondissements | Castellane, Grasse, Draguignan, Brignoles |
Cantons | Castellane, Grasse-1, Flayosc |
Régions traversées | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Principales localités | Peyroules, La Martre, Châteauvieux, Comps-sur-Artuby |
Sources : SANDRE:« X24-0400 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap | |
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L'Artuby (Artubi en provençal) est une rivière de France traversant les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes et le Var, affluent gauche du Verdon, donc sous-affluent du Rhône par la Durance.
De 53,8 km de long[1], l'Artuby prend sa source à La Foux de Peyroules, à 1 274 m d'altitude[4].
Elle traverse les communes de Peyroules, La Martre, Châteauvieux, Brenon, Bargème et Comps-sur-Artuby avant de pénétrer dans le camp militaire de Canjuers pour finir son parcours en se jetant dans le Verdon après être passée sous le pont de l'Artuby (pont de Chaulière 182 m)[5] où l'on pratique le saut à l'élastique.
L'Artuby passe dans un canyon de 18 km de long pouvant aller jusqu'à 200 m de profondeur de Comps-sur-Artuby jusqu'aux gorges du Verdon où il finit son cours, du côté de la Mescla (la boucle formée par le Verdon au contact de l'Artuby), à 552 m d'altitude[6].
Dans le Camp de Canjuers, au niveau du hameau de Chardan, elle présente d'importantes pertes [7], qui font, qu'en été, son cours en aval est le plus souvent sec. Ces pertes alimenteraient la résurgence des Frayères dans les gorges de Châteaudouble à la confluence des rivières de la Nartuby d'Ampus et de celle de Châteaudouble, encore appelée Nantuby, au nord du hameau de Rebouillon.
Dans les trois départements des Alpes-Maritimes, des Alpes-de-Haute-provence, et du Var, l'Artuby traverse les douze communes[1], de l'amont vers l'aval, de Peyroules (source), Valderoure, Séranon, La Bastide, La Martre, Bargème, Montferrat, Comps-sur-Artuby, Châteaudouble, Trigance, Rougon, Aiguines (confluence).
Soit en termes de cantons, l'Artuby prend source dans le canton de Castellane, traverse le canton de Grasse-1, conflue dans le canton de Flayosc, le tout dans les arrondissements de Castellane, de Grasse, de Draguignan et de Brignoles.
L'Artuby traverse donc les intercommunalités de communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, communauté d'agglomération du Pays de Grasse, communauté de communes du Pays de Fayence, communauté d'agglomération dracénoise, communauté de communes Lacs et Gorges du Verdon.
L'Artuby a donné son hydronyme à la commune de Comps-sur-Artuby.
Son bassin versant est de 372 km2 de superficie[1]. L'Artuby traverse cinq zones hydrographiques « Le Verdon de l'Artuby au Maire », « Le Verdon du Jabron à l'Artuby », « L'Artuby du Rieu Tort à la Bruyère », « L'Artuby de la Bruyère incluse au Verdon », « L'Artuby de sa source au Rieu Tort inclus »[1].
L'organisme gestionnaire est le syndicat mixte du parc naturel régional du Verdon qui a la compétence globale gestion de l'eau[3]
L'Artuby a quinze tronçons affluents référencés[1]. Trois affluents font plus de 6 km de longueur :
Donc le rang de Strahler de l'Artuby est de quatre par la Bruyère et la Vallon de la Clue, ou la vallon des Frayières et la vallon de Font Freye.
Son régime hydrologique est dit nivo-pluvial.
Plusieurs jaugeages effectués en 1843-44, en été, par M.Bosc à La Martre, donc en amont des pertes de Chardan (camp de Canjuers), donnaient un résultat moyen de 300 litres par seconde[8].
L'Artuby a été observé à Comps-sur-Artuby, sur 23 ans de 1977 à 1999, pour un bassin versant de 225 km2 et à 755 m d'altitude[2]. Le module est de 1,37 m3/s à cette station[2].
À l'étiage, c'est-à-dire aux basses eaux, le VCN3, ou débit minimal du cours d'eau enregistré pendant trois jours consécutifs sur un mois, en cas de quinquennale sèche s'établit à 0,001 m3/s ou 1 l/s, ce qui est très faible[note 2],[2].
Sur cette période d'observation de vingt-trois ans, le débit journalier maximal a été observé le pour 74,4 m3/s. Le débit instantané maximal a été observé le [note 3] avec 137,0 m3/s et la hauteur maximale instantanée de 388 cm soit 3,88 m, le [note 4],[2].
Le QIX 2 est de 65,0 m3/s, le QIX 5 est 100,0 m3/s, le QIX 10 est de 120,0 m3/s et le QIX 20 est de 150,0 m3/s[2]. Les QIX 50 et QIX 100 n'ont pas pu être calculés vu la période d'observation de 23 ans.
La lame d'eau écoulée dans cette partie du bassin versant de la rivière est de 192 millimètres annuellement, ce qui est au-dessous d'un tiers de la moyenne en France, à 300 mm/an. Le débit spécifique (Qsp) atteint seulement 6,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[2].
Le bassin versant de l'Artuby est partiellement dans le parc naturel régional du Verdon et dans la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence.
De nos jours, plusieurs pompages mécaniques sont utilisés.
Ils sont maintenant tous inactifs ou en ruines, voire disparus :
Dans la boucle méridionale de l'Artuby (gorges de Majastre), de part et d'autre du hameau de Guent, on retrouve les ruines assez bien conservées de trois anciennes glacières (XVIIe - XVIIIe).
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.