Titre original |
Аритмия Aritmiya |
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Réalisation | Boris Khlebnikov |
Scénario |
Boris Khlebnikov Natalia Mechtchaninova |
Pays de production | Russie |
Genre | drame |
Durée | 116 minutes |
Sortie | 2017 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Arythmie (Аритмия, Aritmiya) est un film russe réalisé par Boris Khlebnikov, sorti en 2017.
Il est présenté au festival Kinotavr 2017 où il remporte le Grand Prix et où Alexandre Yatsenko reçoit le prix du meilleur acteur[1].
Katia et Oleg sont un couple d'urgentistes en Russie. Oleg est brillant, mais son métier l'absorbe. Confronté chaque jour à des cas difficiles, l'alcool l'aide à décompresser. Katia ne se retrouve plus dans cette relation.
À l'hôpital, un nouveau directeur applique des réformes au service de la rentabilité. En réaction, Oleg s'affranchit de toute limite et l'équilibre du couple vacille plus encore.
Le réalisateur déclare que « l'histoire s’est dessinée au fur et à mesure de l'écriture du scénario. Le film devait être une comédie, mais il a fini par prendre une tournure dramatique. »[2].
C’est la cinquième fois que le réalisateur travaille avec Alexandre Yatsenko et la première fois avec Irina Gorbacheva[2].
Le tournage a lieu dans la ville de Iaroslavl[2].
Un extrait musical est inclus dans le film :
En France, le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 3,5/5, et des critiques spectateurs à 3,6/5[3].
Pour Thomas Sotinel du Monde, « Arythmie est un gros épisode de la série Urgences, avec plus de vodka et moins d'armes à feu. Ce seul aperçu médicalisé de la vie quotidienne urbaine en Russie suffirait à distinguer le film de Boris Khlebnikov. Le réalisateur ne se contente heureusement pas d'enchaîner les saynètes comiques, désespérantes ou sanglantes. [...] Le réalisateur, qui a écrit le scénario avec Natalia Mechtchaninova, entrelace ce récit d'un épisode de l'apprentissage du libéralisme avec celui du délitement d'un jeune couple incapable de se souvenir de ce qui les a réunis, il n’y a pourtant pas très longtemps. A chaque fois que le film menace de verser dans la noirceur, le réalisateur injecte quelques centimètres cubes d'absurde ou de burlesque. »[4].
Pour Pierre Murat de Télérama, « le réalisateur oscille joliment entre disputes et réconciliations conjugales et dénonciation de l'absurdité administrative. Tout ça va vite, vise juste, jusqu’au dénouement, qui ne résout rien, mais rappelle que le public russe apprécie, comme beaucoup, les fins presque heureuses. Avec des héros humanistes qui essaient, en dépit des obstacles, de transformer le monde. »[5].
Pour Marcos Uzal de Libération, « au début des années 2000, Khlebnikov faisait partie d'un groupe de cinéastes appelés «les Nouveaux Calmes», prônant modération et sérénité face à un cinéma russe jugé trop mystique, violent ou exalté. La principale qualité de ce film, comme de ses personnages et acteurs, est justement de savoir maintenir un certain calme malgré la dureté du propos, de ne pas trop extérioriser sa douleur ou surjouer sa colère. Ainsi, même si son scénario et sa mise en scène laissent un peu à désirer, Arythmie se révèle finalement attachant. Et il semble nous donner des nouvelles honnêtes de la Russie (où le film a rencontré un assez beau succès), ce qui est précieux. »[6].