Astrangia poculata

Astrangia poculata (anciennement A. danae) est une espèce de coraux durs appartenant à la famille des Rhizangiidae[2]. Cet animal marin hétérotrophe se nourrit de plancton qu'il attrape à l'aide de harpons nommés nématocystes[3], responsables de la sensation urticante caractéristique des cnidaires. Il peut aussi recevoir de l'énergie via une symbiose avec des microalgues photosynthétiques hébergées sous sa peau[4].

Description et caractéristiques

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Astrangia poculata pousse en regroupements de polypes, mesurant jusqu'à 5 cm de diamètre. Chaque polype individuel est ancré dans une cavité pierreuse appelée polypiérite ou coralitte (cf photo noir et blanc). Ces polypes sont longs, translucides, et la colonie a un aspect velu quand ils sont sortis. Il a la particularité d'être en symbiose facultative[5] avec des zooxanthelles, microalgues protistes photosynthétiques qui donnent au corail sa couleur brune, selon les conditions environnementales. Contrairement à la majorité des coraux qui ne survivent pas sans cette symbiose, Astrangia poculata survit au blanchissement car il est notamment capable de se nourrir exclusivement des proies qu'il attrape[6].

Colonie d'Astrangia poculata avec ses polypes sortis (blancs transparents, ou bruns contenant des zooxanthelles)

Habitat et répartition

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Astrangia poculata est originaire de l'océan Atlantique occidental et de la mer des Caraïbes où son aire de répartition s'étend de Cape Cod dans le Massachusetts au golfe du Mexique[7], sur la côte occidentale de l'Afrique. Il forme des amas encroûtants sur les rochers, les poteaux et les épaves. On le trouve également dans les eaux profondes et des morceaux détachés sont parfois échoués sur le rivage.

Références taxinomiques

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Notes et références

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  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 28 janvier 2016
  2. « WoRMS - World Register of Marine Species - Astrangia poculata (Ellis & Solander, 1786) », sur www.marinespecies.org (consulté le )
  3. Sean Grace, « Winter Quiescence, Growth Rate, and the Release from Competition in the Temperate Scleractinian Coral Astrangia poculata (Ellis & Solander 1786) », Northeastern Naturalist, vol. 24, no sp7,‎ , B119–B134 (ISSN 1092-6194 et 1938-5307, DOI 10.1656/045.024.s715, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) J. Dimond et E. Carrington, « Temporal variation in the symbiosis and growth of the temperate scleractinian coral Astrangia poculata », Marine Ecology Progress Series, vol. 348,‎ , p. 161–172 (ISSN 0171-8630 et 1616-1599, DOI 10.3354/meps07050, lire en ligne, consulté le )
  5. (en) « How A Tough New England Coral May Help Its Tropical Cousins », sur www.wbur.org (consulté le )
  6. T. G. Jacques et M. E. Q. Pilson, « Experimental ecology of the temperate scleractinian coral Astrangia danae I. Partition of respiration, photosynthesis and calcification between host and symbionts », Marine Biology, vol. 60, nos 2-3,‎ , p. 167–178 (ISSN 0025-3162 et 1432-1793, DOI 10.1007/bf00389160, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) J. L. Dimond, A. H. Kerwin, R. Rotjan et K. Sharp, « A simple temperature-based model predicts the upper latitudinal limit of the temperate coral Astrangia poculata », Coral Reefs, vol. 32, no 2,‎ , p. 401–409 (ISSN 0722-4028 et 1432-0975, DOI 10.1007/s00338-012-0983-z, lire en ligne, consulté le )