Auboranges

Auboranges
Auboranges
Blason de Auboranges
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Fribourg Fribourg
District Glâne
Syndic Christophe Jaccoud
NPA 1673
No OFS 2061
Démographie
Population
permanente
288 hab. (31 décembre 2022)
Densité 149 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 34′ 58″ nord, 6° 48′ 21″ est
Altitude 706 m
Min. 640 m
Max. 767 m
Superficie 1,93 km2
Localisation
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Auboranges
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Auboranges
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Auboranges
Liens
Site web www.auboranges.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Auboranges (/obɔʀãʒ/) est une localité et une commune suisse du canton de Fribourg, située dans le district de la Glâne.

Géographie

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Auboranges se situe à la frontière avec le canton de Vaud , sur la rive gauche de la Broye[3], à 2 km au nord-ouest de la gare de Châtillens et à 4 km au sud de Rue[4].

Le territoire de la commune s'étend sur 1,93 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 9,3 % de sa superficie, les surfaces agricoles 79,8 %, les surfaces boisées 10,4 % et les surfaces improductives 0,0 %[5].

Auboranges est limitrophe d'Écublens et Rue ainsi qu'Essertes, Jorat-Mézières, Oron et Servion dans le canton de Vaud.

Le nom de la commune, qui se prononce /obɔʀãʒ/, dérive très probablement d'un nom de personne, peut-être un cognomen latin du type *Alborus (d'albor, blancheur), suivi du suffixe germanique -ingas ou -ianicas, qui désigne un lieu. Il a ensuite été réinterprété au sens de « aux Boranges »[6].

Sa première occurrence écrite date de 1155, sous la forme d'Alburengens[6].

La commune se nomme On Borindzè[7] ou Ouborindze Écoutez en patois fribourgeois[8].

Son ancien nom allemand est Albringen[7].

En 1317, Louis II de Vaud cède ses droits seigneuriaux à Auboranges contre les droits que possédait l'abbaye de Saint-Maurice à Vuadens, retenant toutefois la haute justice. L'abbaye conserve ses biens jusqu'à la fin de l'Ancien Régime[3].

Auboranges fait partie du bailliage fribourgeois de Rue de 1536 à 1798, puis du district du même nom jusqu'en 1848[3].

Le 12 novembre 2023, les habitants de la commune acceptent en votation populaire, à 79 %, d'intégrer leur village à la commune de Rue à l'instar de Chapelle et Écublens. La fusion sera effective le 1er janvier 2025[9].

Population et société

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Les habitants de la commune sont surnommés lè Cu Frindzi, soit les culs effrangés en patois fribourgeois[7].

Démographie

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Évolution de la population

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Auboranges compte 288 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 149 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 6,4 % (canton : 15,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population d'Auboranges entre 1850 et 2020[10],[1]

Pyramide des âges

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En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 36,2 %, au-dessus de la valeur cantonale (35,2 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 18,2 %, alors qu'il est de 22 % au niveau cantonal[11].

La même année, la commune compte 149 hommes pour 144 femmes, soit un taux de 50,9 % d'hommes, supérieur à celui du canton (50,1 %)[11].

Pyramide des âges d'Auboranges en 2020 (%)[11]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90 ans ou +
0,0 
5,4 
75 à 89 ans
5,6 
10,7 
60 à 74 ans
14,6 
27,5 
45 à 59 ans
21,5 
18,8 
30 à 44 ans
23,6 
14,1 
15 à 29 ans
16,0 
23,5 
- de 14 ans
18,8 
Pyramide des âges dans le canton de Fribourg en 2020 (%)[11]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans ou +
1,0 
5,9 
75 à 89 ans
7,4 
14,5 
60 à 74 ans
14,8 
22,2 
45 à 59 ans
21,9 
21,0 
30 à 44 ans
20,6 
19,1 
15 à 29 ans
18,3 
17,0 
- de 14 ans
16,0 

En 1990, le secteur primaire fournissait encore 15 emplois sur 33 dans la commune. Sur les 80 personnes actives, 51 travaillaient à l'extérieur, surtout dans le canton de Vaud[3].

Particularité

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Auboranges est la seule commune du canton à perpétuer activement les corvées[12]. Chaque ménage du village délègue un cantonnier (homme ou femme), qui sera chargé par la commune de travaux d'intérêt général : nettoyage des déchets en forêt, réaménagement de chemins, débroussaillage. Les corvées sont organisées chaque année, pendant deux samedis d'automne[13]. Les villageois qui s'abstiennent paient une taxe, en plus de l'impôt communal[14]. L'exercice prend aussi un tour convivial, puisque la commune organise le repas de midi et l'apéritif qui le précède[réf. nécessaire].

Personnalités liées à la commune

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  • Mary Widmer-Curtat est née à Auboranges, créatrice du Comité central suisse de secours aux réfugiés belges à Lausanne.

Notes et références

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  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. a b c et d Jean-François Steiert, « Auboranges » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 1 : Aa - Engadine, Neuchâtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 101 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 29 mai 2023)]
  5. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  6. a et b mül/ks, « Auboranges » Accès libre, sur toponymes.ch (consulté le ).
  7. a b et c Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 7
  8. Dictionnaire-Dikchenéro: Français-Patois/Patê-Franché. Société cantonale des patoisans fribourgeois. Fribourg: 2013. p. 66
  9. « Rue, Auboranges, Chapelle et Ecublens fusionneront » Accès libre, sur Frapp (consulté le )
  10. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  11. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  12. PH, « Aucune crainte des corvées », La Gruyère,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  13. Daniel Fattore, « Les corvéables d'Auboranges ont manié le fossoir avec le sourire », La Liberté,‎ , p. 27 (lire en ligne)
  14. SZ, « Les corvées, signe des temps », La Gruyère,‎ , p. 7 (lire en ligne)

Liens externes

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