August Prosenik, né le à Obrežje (actuelle Slovénie, qui en 1916 faisait partie de l'Empire austro-hongrois, et qui en 1920 se rattachait à la Yougoslavie) et le à Zagreb, en Croatie, une des six républiques de la République socialiste fédérale de Yougoslavie, est un ancien coureur cycliste yougoslave.
Quand August Prosenik, mécanicien de profession, prend le à Varsovie le départ de la première Course de la Paix cycliste, au sein de l'équipe Yougoslavie « 1 », il a 32 ans et n'est pas un inconnu en Europe centrale. En 1936, il avait fait partie de la délégation yougoslave qui prit part aux Jeux de Berlin. Il se classa à la 13e place de l'épreuve sur route[1]. En 1937, il remporta le premier Tour de Yougoslavie et, deux années plus tard, le Tour de Serbie. Comme la plupart des coureurs de sa génération, sa carrière cycliste s'arrêta de 1939 à 1946, date à laquelle il remporte le Tour de Roumanie. Au printemps 1948, que la course bicéphale Varsovie-Prague et Prague-Varsovie se terminât par la victoire de deux coureurs yougoslaves[2] a été pour eux comme pour la course un événement.
Mais, dès la fin du mois de , intervint la rupture entre Staline et Tito. August Prosenik et Alexandre Zorić firent encore partie, avec Antonio Strain et Milan Poredski, de la sélection cycliste des sportifs yougoslaves aux Jeux de Londres qui termina 10e de l’épreuve par équipes, mais ne finirent pas l'épreuve sur route. Leur carrière internationale prit alors fin. Les organisateurs de la Course de la Paix, qui n'avait pas d'ailleurs pas encore ce nom, tinrent à l'écart les cyclistes yougoslaves pendant plusieurs années.
August Prosenik remporte la section Varsovie-Prague, disputée en 5 étapes. Il termine 3e à Lodz, 1er à Wroclaw, 3e à Jelenia-Gora, 4e à Liberec, 4e à Prague : une présence de tous les jours, près de 5 minutes d'avance sur le deuxième, le Polonais Roman Siemanski, plus de 11 minutes d'avance sur le 5e, Jan Veselý, qui s'affirma l'année suivante.