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Lina von Berlepsch (d) |
August Sittich Eugen Heinrich Freiherr von Berlepsch (* à Seebach près de Mühlhausen ; † à Munich) était un apiculteur prussien, inventeur du cadre de ruche amovible et auteur de nombreuses monographies.
Issu de la famille noble von Berlepsch, Berlepsch étudie le droit, la philosophie et la théologie à Gotha, Halle, Bonn et Leipzig. De 1836 à 1838, il travaille comme juriste à Mühlausen, puis il déménage à Munich à des fins d'étude. Il y élève plusieurs colonies d'abeilles en tant qu'apiculteur de la ville et observe leur comportement d'essaimage[1].
Il conduit une centaine de colonies dans des ruches faites de paniers de paille. En 1858, Berlepsch s'installe à Gotha et se consacre entièrement à l'étude des abeilles.
Pour Berlepsch la théorie et la pratique de l'apiculture sont indissociables. Il encourage la création de ruchers-écoles et promeut la rentabilité de l'apiculture itinérante. Son apport principal est l'invention du cadre de ruche rectangulaire amovible qui est encore utilisé dans l'apiculture moderne supplantant alors les cadres Dzierzon à tiges rondes. Il fait cette invention en 1853 indépendamment des recherches de Lorenzo Langstroth. Ce cadre a l'avantage de pouvoir être retiré et remis sans détruire la structure globale de la ruche (voir aussi la distance entre les abeilles (de)). Cela permet de travailler sur la ruche de manière sélective à des fins de contrôle et ainsi que d'extraire mécaniquement le miel. Berlepsch crée une ruche prototype composée de 30 cadres sur trois étages afin d'en éprouver la pratique et d'approfondir ses recherches. Il construit les portes de ses ruches d'essai en verre afin de mieux observer le mode de vie des abeilles.
En 1853, Berlepsch prend la défense de Jan Dzierzon, dans sa correspondance avec celui-ci ainsi que dans la gazette spécialisée la Eichstädter Bienenzeitung, à propos de la découverte scientifique de ce dernier de la parthénogenèse des faux-bourdons issus d'œufs non fécondés[2]. L'Église catholique considéra cette théorie blasphématoire. La controverse dura dix ans. Afin de soutenir Dzierzon, Berlepsch sollicite l'aide des plus grands spécialistes des sciences naturelles. En 1855, les professeurs Rudolf Leuckart et Carl Theodor von Siebold font la preuve de cette théorie à l'aide de microscopes[3],[4].