Avner Dorman naît en 1975 à Tel Aviv. Bassoniste à l'orchestre philharmonique d'Israël, son père, Zeev, est également enseignant universitaire et chef d'orchestre[a][1]. La famille paternelle d'Avner Dorman est originaire d'Allemagne, avec sa grand-mère ayant échappé « de peu à la déportation en quittant Berlin en train », et son grand-père ayant abandonné « Leipzig, ville alors polonaise, avec les premiers mouvements sionistes »[b][1].
Étudiant du programme boursier C.V.Starr dans le domaine de la composition musicale, Avner Dorman est diplômé d'un doctorat de la Juilliard School[2], où il étudie auprès de John Corigliano[3]. Il décroche une maîtrise à la Buchmann-Mehta School of Music de l'université de Tel Aviv (où il se spécialise en musique, musicologie, et en physique) sous l'enseignement de Josef Bardanashvili[4].
À 25 ans, Avner Dorman devient le plus jeune compositeur à remporter le prix du Premier ministre israélien. Il reçoit le prix de l'ACUM[c] pour sa Symphonie Ellef[4]. Le journal Ma'ariv en Israël nomme Dorman compositeur de l'année 2002[5], et l'interprétation de son cycle de chansons Boaz remporte le prix du ministère israélien de la Culture pour la meilleure interprétation de la musique israélienne la même année.. "Variations sans thème" de Dorman, créée par Zubin Mehta et l'orchestre philharmonique d'Israël en novembre 2003 et décroche le prix de la meilleure composition de l'année 2004[6]. Cette pièce donne lieu à une commande de Zubin Mehta, du duo de percussionnistes PercaDu[7] et de l'orchestre Philharmonique d'Israël pour Spices, Perfumes, Toxins!, un concerto pour duo de percussions et orchestre.
En 2006, Naxos Records sort un album dédié aux œuvres pour piano de Dorman avec Eliran Avni au piano[11]. En 2010, Naxos Records sort un album dédié aux concertos de l'orchestre de chambre de Dorman.
Avner Dorman est professeur agrégé de théorie et de composition au Conservatoire de musique Sunderman du Gettysburg College. Il est directeur musical du CityMusic Cleveland, orchestre de chambre, de 2013 à 2019.
Outre le prix du Premier ministre israélien et la Plume d'or de l'ACUM pour son œuvre Elief, tous deux reçus en 2000[4],[12], Dorner ajoute à son palmarès le prix du ministre israélien de la Culture pour la meilleure interprétation de la musique israélienne en 2002. L'interprétation par Avi Avital du Concerto pour mandoline de Dorman sur cet enregistrement reçoit une nomination aux Grammy Awards 2010 dans la catégorie de la meilleure performance instrumentale soliste avec orchestre[13].
Le premier opéra de Dorman, Wahnfried, est finaliste des International Opera Awards 2018, dans la catégorie « Première mondiale »[14]. Il reçoit le prix Azrieli de musique juive 2018 pour son concerto pour violon, Nigunim, écrit à l'origine comme une sonate pour violon pour le violoniste Gil Shaham et le pianiste Orli Shaham[15].
↑NdT. "Dorman tells me about his father, Zeev, a long-time bassoonist with the Israeli Philharmonic Orchestra."-- Ilona Oltuski Pour getclassical.org
↑NdT. "He also tells me about his grandmother, who had left Berlin/Germany on the last youth train, saving her from deportation to a concentration camp. His grandfather had left his native Leipzig, then part of Poland, in the early days of the Zionist movement."-- Ilona Oltuski Pour getclassical.org
↑NdT. L'ACUM est l'acronyme de la société israélienne des compositeurs et éditeurs de musique
↑(en) « Avner Dorman », sur musicalics.com (consulté le ) : « Praised as a "fresh, young voice, worth following" (Gramophone Magazine), Avner Dorman has quickly risen to become one of Israel’s most successful and renowned composers ».
↑(en) Ralph P. Locke, « Classical Album Review: Boston Modern Orchestra Project’s 90th(!) Recording — Orchestral Works by Grammy-Winning Composer Avner Dorman », sur artsfuse.org, (consulté le ) : « anyaderas was inspired by the singing and dancing of Sephardic women, i.e., women from Jewish communities, in places such as Turkey, whose ancestors lived in Spain until the Christian rulers, beginning in 1492, expelled all Jews and Muslims who would not submit to conversion. (...) months later, Tanyaderas received a well-received European premiere in Hamburg, in a version with somewhat reduced orchestration. ».
↑Hannah Brown, « Avi Nesher évoque son dernier film, HaHataim, inspiré d'une histoire vraie : Une interview du François Truffaut israélien », The Jerusalem Post, (lire en ligne, consulté le )