BAT99-98

BAT99-98
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 05h 38m 39,14422s[1]
Déclinaison −69° 06′ 21,2976″[1]
Constellation Dorade
Magnitude apparente 13,70

Localisation dans la constellation : Dorade

(Voir situation dans la constellation : Dorade)
Caractéristiques
Type spectral WN6
Astrométrie
Mouvement propre μα = +1,680 mas/a[1]
μδ = +0,512 mas/a[1]
Parallaxe 0,028 8 ± 0,015 9 mas[1]
Distance 163 000 al
Magnitude absolue −8,11
Caractéristiques physiques
Masse 226 M
Rayon 37,5 R
Luminosité 5 000 000 L
Température 45 000 K
Âge 2 × 106 a

Désignations

Brey 79, NGC 2070 MEL J, SSTISAGEMC J053839.14-690621.2, BAT99 98, LMC AB 12, Melnick 49, 2MASS J05383914-6906211, UCAC4 105-014273[2]

BAT99-98 est une étoile du Grand Nuage de Magellan. Elle est située près du groupe R136 dans la constellation de la Dorade à 163 000 années-lumière de la Terre. Avec 226 M et 5 000 000 L, c'est la troisième étoile la plus massive et la cinquième plus lumineuse connue[3].

Observations

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L'étoile est située près de l'amas R136 et partage des propriétés de luminosité et de masse similaires à celles des étoiles massives de cet amas. BAT99-98 se situe dans la constellation de la Dorade, dans le nébuleuse de la Tarentule, dans le Grand Nuage de Magellan à 163 000 années-lumière de la Terre.

Caractéristiques

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On estime qu’à sa naissance, l’étoile avait 250 M et a depuis perdu 20 M. Elle a perdu une grande quantité de masse dans un vent stellaire qui se déplace à une vitesse de 1 600 km/s. L'étoile a une température de surface de 45 000 K et une luminosité de 5 000 000 L. Elle s'est avérée avoir une magnitude apparente de 13,70 et un type spectral WN6. Sa magnitude absolue est de -8,11 et est 37,5 fois plus grosse que le Soleil[4].

On estime son âge à environ 2 millions d'années. L’avenir de BAT99-98 dépend de sa perte de masse. Le résultat est susceptible d'être une hypernova, une explosion produisant un sursaut gamma, laissant derrière eux un trou noir ou une étoile à neutrons. Les détails exacts dépendent fortement du moment et du montant de la perte de masse, les modèles actuels ne reproduisant pas totalement les étoiles observées, mais les étoiles les plus massives de l'univers devraient produire des supernovas de type Ic, parfois avec un sursaut gamma, en laissant derrière elles un trou noir[5].

Notes et références

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  1. a b c d et e (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  2. (en) BAT99 98 -- Wolf-Rayet Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  3. (en) R. Hainich, U. Rühling, H. Todt, L. M. Oskinova, A. Liermann, G. Gräfener, C. Foellmi, O. Schnurr et W.-R. Hamann, « The Wolf-Rayet stars in the Large Magellanic Cloud », Astronomy and Astrophysics, vol. 565,‎ , A27 (ISSN 0004-6361, DOI 10.1051/0004-6361/201322696, Bibcode 2014A&A...565A..27H, arXiv 1401.5474)
  4. J. Melnick, « More Wolf-Rayet stars in 30 Doradus. », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 34,‎ , p. 383–385 (Bibcode 1978A&AS...34..383M)
  5. S. E. Woosley et A. Heger, « The Deaths of Very Massive Stars », dans Very Massive Stars in the Local Universe, vol. 412, coll. « Astrophysics and Space Science Library », , 199 p. (ISBN 978-3-319-09595-0, DOI 10.1007/978-3-319-09596-7_7, Bibcode 2015ASSL..412..199W, arXiv 1406.5657)

Lien externe

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