Bailleul-sur-Thérain | |||||
La mairie | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Beauvais | ||||
Intercommunalité | CA du Beauvaisis | ||||
Maire Mandat |
Béatrice Lejeune 2020-2026 |
||||
Code postal | 60930 | ||||
Code commune | 60041 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bailleulois, Bailleuloises | ||||
Population municipale |
2 323 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 245 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 23′ 10″ nord, 2° 13′ 22″ est | ||||
Altitude | Min. 46 m Max. 138 m |
||||
Superficie | 9,5 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Bailleul-sur-Thérain (ville isolée) |
||||
Aire d'attraction | Beauvais (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Mouy | ||||
Législatives | 1re circonscription de l'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | https://www.bailleulsurtherain.fr/ | ||||
modifier |
Bailleul-sur-Thérain est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Bailleuil-sur-Thérain est un bourg picard du Beauvaisis dans l'Oise, situé à 12 km au sud-est de Beauvais, 14 km à l'ouest de Clermont et 35 km au nord-est de Gisors. Traversé par la RD 12 (Beauvais-Creil) il est aisément accessible par la route nationale 31.
La commune s'étend dans la vallée du Thérain jusqu'à la rivière de ce nom qui lui sert de limite au Sud; l'ancienne rivière de Trye la sépare à l'Est de la forêt de Hez et de l'ancienne abbaye de Froidmont (dépendant de la commune de Hermes): la butte du Mont César est située en entier sûr son territoire[1].
La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Thérain, la Trye[2], le cours d'eau 04 de la commune de Bresles[3] et le fossé 03 de la commune de Bresles[4],[5],[Carte 1].
Le Thérain, d'une longueur de 94 km, prend sa source dans la commune de Gaillefontaine et se jette dans l'Oise à Saint-Leu-d'Esserent, après avoir traversé 43 communes[6]. Les caractéristiques hydrologiques du Thérain sont données par la station hydrologique située sur la commune de Beauvais. Le débit moyen mensuel est de 5,45 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 37 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 39,8 m3/s, atteint le [7]. D'importantes zones humides et étangs se trouvent de part et d'autre du cours d'eau.
Divers plans d'eau complètent le réseau hydrographique : la gravière de la commune de Bailleul-sur-Thérain (1,2 ha), la sablière 1 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (5,1 ha), la sablière 2 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (7,2 ha), le plan d'eau 1 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (2,5 ha), le plan d'eau 10 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (1,5 ha), le plan d'eau 11 de la commune de Bailleul-sur-Thérain, d'une superficie totale de 17,5 ha (17,5 ha sur la commune), le plan d'eau 12 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (1,5 ha), le plan d'eau 2 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (2,4 ha), le plan d'eau 2 de la commune de Villers-Saint-Sépulcre, d'une superficie totale de 18,3 ha (7,7 ha sur la commune), le plan d'eau 3 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (1,5 ha), le plan d'eau 3 du le marais des Cent Mines, d'une superficie totale de 0,9 ha (0,4 ha sur la commune), le plan d'eau 4 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (2,1 ha), le plan d'eau 5 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (1,5 ha), le plan d'eau 6 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (5,7 ha), le plan d'eau 7 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (3,7 ha), le plan d'eau 8 de la commune de Bailleul-sur-Thérain (1,4 ha) et le plan d'eau 9 de la Commune de Bailleul-sur-Thérain (1 ha)[Carte 1],[8].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sensée ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 219 km2 de superficie, délimité par le bassin versant du Thérain. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit est, en 2024, en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT)[9].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[10]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 661 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Tillé à 12 km à vol d'oiseau[12], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 655,5 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
Au , Bailleul-sur-Thérain est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bailleul-sur-Thérain[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[17],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,4 %), forêts (14 %), eaux continentales[Note 5] (11,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), zones urbanisées (9,4 %), prairies (5,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,4 %), mines, décharges et chantiers (3,7 %)[20]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Froidmont, situé au pied du Mont César où fut érigée l'abbaye de Froidmont, est un hameau de Bailleul-sur-Thérain.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 942, alors qu'il était de 861 en 2013 et de 844 en 2008[I 2].
Parmi ces logements, 92,8 % étaient des résidences principales, 1,5 % des résidences secondaires et 5,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 75,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 24,7 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Bailleul-sur-Thérain en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (1,5 %) inférieure à celle du département (2,5 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 59,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (66,6 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 4].
Typologie | Bailleul-sur-Thérain[I 2] | Oise[I 5] | France entière[I 6] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 92,8 | 90,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 1,5 | 2,5 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 5,7 | 7,1 | 8,2 |
La commune est à l'initiative de la création en 2016 d'un écoquartier, baptisé « l'Entre-deux-Monts » sur une ancienne friche industrielle de cinq hectares où était exploitée une carrière, et dont la première tranche est constituée de vingt-neuf maisons, sur un total programmé de 143 logements[21]. Le quartier devrait ainsi atteindre 500 habitants vers 2030, disposer d'une opération d'habitat partagé[22] et être planté de 700 arbres et 52 000 arbustes, aiunsi qu'une gestion des eaux pluviales intelligente, avec un bassin de rétention et une pompe alimentée par une éolienne[23] et accueille depuis 2017 un foyer d'accueil spécialisé pour les autistes adultes.
La commune est traversée par la ligne de Rochy-Condé à Soissons où se trouvait autrefois la gare de Bailleul-sur-Thérain. La station la plus proche est la gare de Montreuil-sur-Thérain, desservie par des trains TER Hauts-de-France qui effectuent des missions entre les gares de Creil, et de Beauvais.
La commune est desservie, en 2023, par la ligne 521, des lignes scolaires et le service de transport à la demande Corolis à la demande - Zone Est du réseau Corolis. Elle est également desservie par les lignes 6138 et 6143 du réseau interurbain de l'Oise[24].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Baillolum (1060) ; aquam de Bailloto (vers 1060) ; Baillol (1086) ; Ballolium (1136) ; de Bailloco (1170) ; Bailolus (1175) ; Balliolum (1190) ; de Baillolio (1207) ; de Baillol (1232) ; de Baillolio super Tharam (1242) ; Bailluel (1247) ; de Baillexs (1261) ; Baillocum (1280) ; Balleolum (vers 1280) ; Ballol (XIIIe) ; Bailleulg sur Terain (vers 1285) ; Bailleulg sur Thérin (1303) ; Balleul (1311) ; baulluel sur terain (1373) ; Bailleu (1441) ; Bailleul[1] (vers 1540) ; Bailleux (vers 1540) ; Baillieux (vers 1540) ; Ballolium supra Tharam[1] (1707) ; Bailleu-sur-Thérain (XIXe) ; Bailleul-sur-Thérain (XIXe)[25].
Ce toponyme est issu d'un dérivé du picard et de l'ancien français baille[26], du latin balliculum (palissade), ou d'un mot de base baculum (bâton) et le suffixe diminutif -eolum de présence. Le toponyme peut être issu du bas latin balliolum, « enclos, enceinte ».
Le bourg du village se trouve entre les deux bras du Thérain[27], une rivière française du bassin de la Seine. Il s'agit d'un affluent de rive droite de l'Oise qui coule dans les départements de Seine-Maritime et de l'Oise (régions Normandie et Hauts-de-France).
Selon Louis Graves, « En 1202 , il y avait à Bailleu' même un fort considérable qui relevait de l'évéque de Beauvais, et qui était possédé par Renaud de Mello, seigneur de Bulles. Comme les vassaux ne pouvaient alors construire des châteaux, ni les retenir sans l'agrément de leur seigneur, Philippe de Dreux, évêque de Beauvais, qui ne voulait point de forteresse incommode dans son voisinage , obtint de Philippe-Auguste des lettres qui le rendirent maître de celle-ci. Dix ans après, à l'occasion de la dispute que lui suscita la construction du château de Bresles avec la comtesse de Clermont, le même évêque conduisit les communes de Beauvais au fort de Bailleu, et les y retint durant treize jours. Il ne reste plus aucun vestige de cette forteresse[1] ».
En 1830, la commune était propriétaire d'un presbytère, d'une école, une partie du Mont-César à l'état de friche et de carrière, et environ vingt-huit hectares de pâtures marécageuses. On comptait également une tuilerie et deux moulins à eau[1].
Les transports des habitants et des marchandises sont facilitées à partir de 1857, avec la création de la gare de Montreuil-sur-Thérain, proche du village, puis, en 1886, de la gare de Bailleul-sur-Thérain sur la ligne de Rochy-Condé à Soissons qui a fermé au service voyageurs en 1939.
Une voie de chemin de fer militaire semble avoir été aménagée à Bailleul en décembre 1916.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Nivillers [28]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Mouy
La commune faisait partie de la communauté de communes Rurales du Beauvaisis (CCRB), créée le .
La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , prévoyant que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[29], le préfet de l'Oise a publié en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités, et en particulier de la communauté d'agglomération du Beauvaisis et de la communauté de communes rurales du Beauvaisis, de manière à créer un nouvel EPCI rassemblant quarante-quatre communes pour 93 341 habitants[30]. Malgré les réticences du président de la CCRB[31], le schéma est entériné[32],[33].
La fusion prend effet le , et la commune est désormais membre de la communauté d'agglomération du Beauvaisis (CAB).
La commune compte de nombreux aménagements paysagers, dont 150 tilleuls, arbres typiques des villages de Picardie, et a adopté dès 2005 une charte « Zéro phyto »[38].
Les enfants des écoles bénéficient depuis la fin des années 2000 d'une alimentation bio à la cantine et de produits de saison, issus de circuits courts[38],[41].
Dans l'objectif d'atteindre le « zéro déchet », la municipalité a engagé en 2020 l'opération « déclic bailleulois » où une vingtaine de familles volontaires sont invitées « à réduire leurs déchets pendant six mois »[42].
Grâce à un partenariat avec la communauté d'agglomération du Beauvaisis, la commune est acteur du projet Moby organisé par le ministère de la Transition écologique et solidaire, l'Agence de l'environnement et de maîtrise de l'énergie (ADEME), et Eco CO2 qui tend à réduire les émissions de gaz à effet de serre, en mettant en place un plan de déplacement établissement scolaire (PDES) qui ambitionne de toucher 900 écoles pour la période 2020-2021[43].
Trois fleurs attribuée en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[44], puis quatre fleurs en 2012[38],[45].
En 2019, la commune est labellisée deux abeilles API cité, qui récompense les collectivités pour leur implication dans la préservation des pollinisateurs, grâce à ses actions en matière d'agriculture, de plantations, d'actions locales en matière de développement durable, comme la favorisation des circuits courts[45],[46].
La commune s'est dotée en 2016 d'une double structure d'accueil des petits enfants[47] :
Ces deux structures sont aménagées à côté de la bibliothèque et de l'école[48].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[50].
En 2021, la commune comptait 2 323 habitants[Note 6], en évolution de +12,33 % par rapport à 2015 (Oise : +0,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,6 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 109 hommes pour 1 138 femmes, soit un taux de 50,65 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Profilafroid est une entreprise créée en 1946 à Bailleul-sur-Thérain, rattachée au groupe autrichien Voestalpine et spécialisée dans le profilage d'acier à froid. Elle emploie en 2017 cent-cinquante salariés et façonne chaque année {{unité[45000|tonnes}} d'acier, après avoir eu 800 salariés dans les années 1980[56].
Bailleul-sur-Thérain compte deux monuments historiques sur son territoire :
On peut également aussi noter :