Bambiraptor

Bambiraptor feinbergi

Bambiraptor
Description de cette image, également commentée ci-après
Restitution de Bambiraptor par le paléoartiste Nobu Tamura.
83.6–72.1 Ma
2 collections
Classification Paleobiology Database
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Clade Sauropsida
Clade Diapsida
Clade Archosauria
Super-ordre Dinosauria
Clade Saurischia
Clade Theropoda
Clade Neotheropoda
Clade Averostra
Clade Tetanurae
Ordre Avetheropoda
Sous-ordre Coelurosauria
Clade Maniraptora
Clade Paraves
Infra-ordre  Deinonychosauria
Famille  Dromaeosauridae
Clade  Eudromaeosauria

Genre

 Bambiraptor
Burnham et al., 2000

Espèce

 Bambiraptor feinbergi
Burnham et al., 2000

Bambiraptor est un genre éteint de petits dinosaures à plumes de la famille des Dromaeosauridae. Le seul spécimen fossile connu a été découvert dans le Montana (États-Unis), dans la partie supérieure de la formation de Two Medicine datée du Crétacé supérieur, plus précisément du Campanien supérieur, soit il y a environ 72 Ma (millions d'années).

Une seule espèce est rattachée au genre : Bambiraptor feinbergi, décrite en 2000 par David A. Burnham et ses collègues[1].

Étymologie

[modifier | modifier le code]

Bambiraptor a été découvert en 1993 par le chasseur de fossiles Wes Linster alors âgé de 14 ans, dans le Parc national de Glacier au Montana. Son nom est composé du personnage de Disney Bambi pour rappeler sa petite taille et de raptor, voleur, un suffixe fréquemment utilisé pour les Dromaeosauridae.

Description

[modifier | modifier le code]
Silhouette de Bambiraptor feinbergi, avec, en blanc, les os retrouvés.
Squelette reconstitué de Bambiraptor feinbergi lors de l'exposition Dans l'ombre des dinosaures au Muséum national d'histoire naturelle de Paris en 2010.

Le spécimen découvert, quasi complet et bien préservé, avait une longueur totale d'environ 1 mètre. Il est considéré par ses inventeurs comme un juvénile ayant atteint environ 75 % de son développement complet. Son poids est estimé à environ 2 kg. En 2010, Gregory S. Paul a estimé sa taille d'adulte à 1,30 mètre de long pour un poids de 5 kg[2].

Il possède des pattes arrière longues et puissantes, avec de longues griffes, dont une très développée, en forme de faucille, bien connue chez son « cousin » Velociraptor et qui pouvait servir à creuser le sol à la recherche de pontes d'autres animaux, ou de proies vivant dans des terriers.

Ses bras sont longs également et sa fourchette bien développée. Son corps était peut-être couvert de plumes mais les conditions de fossilisation n'ont pas permis leur conservation.

Paléobiologie

[modifier | modifier le code]

Bambiraptor était un prédateur habile : avec les griffes de ses pattes antérieures, il pouvait saisir sa proie afin de lui appliquer une morsure fatale. Il se nourrissait de petit animaux (lézards, amphibiens, petits mammifères, insectes) ou d'œufs. Agile, il courait vite et pouvait zigzaguer avec aisance en se servant de sa queue comme d'un balancier.

Classification

[modifier | modifier le code]

La phylogénie des Dromaeosauridae est loin d'être stabilisée et chaque nouvelle espèce découverte conduit systématiquement à des révisions notables.

En 2000, Bambiraptor est placé par ses inventeurs dans la famille des Dromaeosauridae.

En 2012, P. Senter et ses collègues le placent comme un Eudromaeosauria basal[3].

En 2015, Robert DePalma, David Burnham, Larry Martin, Peter Larson et Robert Bakker le positionnent plus en amont, directement rattaché à la famille des Dromaeosauridae[4].

En 2017, à la suite de la découverte d'un Dromaeosauridae très singulier, Halszkaraptor, A. Cau et ses collègues le replacent comme le plus basal des Eudromaeosauria dans le cladogramme ci-dessous :

Le cladogramme suivant a été établi par Andrea Cau (d) et ses collègues en 2017[5] :

Dromaeosauridae
Halszkaraptorinae

Halszkaraptor




Mahakala



Hulsanpes



Natovenator






Unenlagiinae




Shanag




Zhenyuanlong




Microraptoria


Eudromaeosauria

Bambiraptor




Tianyuraptor




Dromaeosaurinae



Velociraptorinae










Dans leurs analyses phylogénétiques, Lee et al. (2022) ont retrouvé Natovenator comme un membre dérivé des Halszkaraptorinae, Halszkaraptor étant le membre le plus basal du groupe. Le cladogramme ci-dessous montre les résultats de leurs analyses phylogénétiques[6] :


Dromaeosauridae
Halszkaraptorinae

Halszkaraptor




Natovenator



Hulsanpes



Mahakala






Unenlagiinae




Pyroraptor




Zhenyuanlong



Microraptoria




Bambiraptor



Eudromaeosauria







Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Références taxonomiques

[modifier | modifier le code]

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Burnham, Derstler, Currie, Bakker, Zhou & Ostrom, 2000 : Remarkable new birdlike dinosaur (Theropoda: Maniraptora) from the Upper Cretaceous of Montana. University of Kansas Paleontological Contributions New Series, vol. 13, p. 1-14 ([1] texte original)
  2. (en) Paul, G.S., 2010, The Princeton Field Guide to Dinosaurs, Princeton University Press p. 135
  3. (en) P. Senter, J. I. Kirkland, D. D. Deblieux, S. Madsen et N. Toth, « New Dromaeosaurids (Dinosauria: Theropoda) from the Lower Cretaceous of Utah, and the Evolution of the Dromaeosaurid Tail », PLoS ONE, vol. 7, no 5,‎ , e36790 (PMID 22615813, PMCID 3352940, DOI 10.1371/journal.pone.0036790)
  4. (en) Robert A. DePalma, David A. Burnham, Larry D. Martin, Peter L. Larson et Robert T. Bakker, « The First Giant Raptor (Theropoda: Dromaeosauridae) from the Hell Creek Formation. », Paleontological Contributions, no 14,‎ (lire en ligne)
  5. (en) Andrea Cau (d), Vincent Beyrand, Dennis F. A. E. Voeten, Vincent Fernandez, Paul Tafforeau, Koen Stein, Rinchen Barsbold, Khishigjav Tsogtbaatar, Philip J. Currie et Pascal Godefroit, « Synchrotron scanning reveals amphibious ecomorphology in a new clade of bird-like dinosaurs », Nature,‎ (DOI 10.1038/nature24679, lire en ligne).
  6. (en) Sungjin Lee, Yuong-Nam Lee, Philip J. Currie et Robin Sissons, « A non-avian dinosaur with a streamlined body exhibits potential adaptations for swimming », Communications Biology, vol. 5, no 1,‎ , p. 1185 (ISSN 2399-3642, PMID 36456823, PMCID PMC9715538, DOI 10.1038/s42003-022-04119-9, lire en ligne, consulté le ).