Date | |
---|---|
Lieu | Al-Adde (Somalie) |
Issue | Victoire des shebabs |
AMISOM | Harakat al-Chabab al-Moudjahidin |
150 à 200 hommes[1],[2],[3] | inconnues |
100 à 190 morts[3] 21 blessés au moins[4],[5] 12 prisonniers[1] |
inconnues |
Coordonnées | 2° 46′ 11″ nord, 41° 47′ 07″ est | |
---|---|---|
La bataille d'Al-Adde se déroule pendant la guerre civile somalienne. Le , les chebabs prennent d'assaut une base de l'AMISOM.
Le , les chebabs lancent une attaque contre une base de l'AMISOM à Al-Adde, près de Ceel Cado, dans la région de Gedo. Le camp est défendu par 150 hommes de l'armée kényane. Les affrontements commencent vers 4 heures du matin, avec l'explosion d'un kamikaze. Les combats durent plusieurs heures mais les assaillants finissent par prendre le contrôle du camp militaire à 7h30. Les militaires fuient également la ville située près du camp, qui tombe entre les mains des djihadistes[6],[7],[1].
Le jour même de l'attaque, les shebabs revendiquent la victoire et affirment avoir compté « 63 corps éparpillés à travers la base », un bilan qui peut cependant être exagéré[6],[8]. Ils affirment également s'être emparé d'environ 30 camions, chars et véhicules blindés[7]. Le président kényan Uhuru Kenyatta déclare de son côté dans un communiqué que « certains de nos patriotes en uniforme ont payé le prix ultime », mais sans plus de précision[8]. L'AMISOM ne donne quant à elle aucun bilan[8].
Le , dans un nouveau communiqué les shebabs affirment avoir tué plus de 100 soldats kényans[1]. Le lendemain le bilan donné par les shebabs passe à 121 morts[5]. Des sites internet islamistes somaliens font également mention de 12 soldats kényans capturés. Les autorités kényanes ne donnent toujours aucun bilan, mais affirment alors qu'une « opération de recherche et de sauvetage » est en cours[1]. Des combats sporadiques ont lieu les jours suivants, lors des opérations visant à délivrer des soldats capturés par les shebabs et de secourir d'autres des militaires isolés qui se cacheraient dans les alentours de la base d'Al-Adde[5].
Cinq soldats blessés sont rapatriés à Nairobi le [4], 16 autres blessés sont encore rapatriés le 18[5].
En février, le président de la Somalie, Hassan Sheikh Mohamoud, déclare qu'au moins 180 soldats kényans ont été tués dans l'attaque d'Al-Adde, ce que conteste l'armée kényane qui refuse toujours cependant de donner un bilan. La BBC indique également qu'un chef de communauté à al-Adde affirme avoir compté 190 corps de soldats[3]. Cependant, le Kenya proteste après les déclarations et le porte-parole du président somalien indique que ce dernier a été mal cité et que le nombre avancé correspondrait à l'effectif des soldats présents lors de l'attaque[9].