Batterie d'artillerie de Longues-sur-Mer

Batterie d'artillerie de Longues-sur-Mer
image
Casemates et canons de la batterie de Longues-sur-Mer en Normandie.

Dénomination allemande Marineküstenbatterie (MBK) Longues-sur-Mer - Wn 48
Type d'ouvrage Widerstandsnest
Secteur
└─ Sous-secteur
└─ Zone
AOK 7
└─ KVA H2
└─ KVU Gruppe Bessin
Année(s) de construction à
Date d'utilisation au
Description
Nombre d'ouvrage 5 principaux et plusieurs secondaires
Régiment(s) Heeres-Küsten-Artillerie-Abteilung 4/1260 de la Kriegsmarine
Effectifs 184 militaires
Objectif(s) Défense côtière
Aujourd'hui
Utilisation actuelle Musée à ciel ouvert
Appartient à Mairie de Longues-sur-Mer et conservatoire du littoral
Ouvert au public Oui, en libre accès
Inscrit ou
Classé MH
Logo monument historique Classé MH (1994, 2001)
Chronologie des fortifications
Plan et localisation
plan
Plan détaillé des fortifications de la batterie.

Pays France
Région Normandie
Commune(s) Longues-sur-Mer
Coordonnées 49° 20′ 41″ nord, 0° 41′ 41″ ouest

La batterie d'artillerie de Longues-sur-Mer (en allemand Marineküstenbatterie Longues-sur-Mer) est l'une des batteries de tir du mur de l'Atlantique construit par le Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est située sur la commune littorale de Longues-sur-Mer dans le Calvados.

Le site comprenait 4 canons de marine de 150 mm de longue portée, chacun protégé par une casemate en béton armé, et différentes installations pour les servir et les défendre. Située dans la zone du débarquement allié en Normandie, entre les plages d'Omaha Beach et de Gold Beach, la batterie fut soumise à d'intenses bombardements aériens puis navals l'empêchant d'entrer pleinement en action le jour J et fut prise dès le lendemain par les troupes britanniques.

Classée Monument historique, elle est aujourd'hui dans un bon état de conservation. Le site est aménagé et est devenu un lieu de passage fréquenté lors des visites des sites du débarquement.

Le , lorsque débute le débarquement de Normandie, les défenses allemandes ne peuvent pas empêcher les Alliés de prendre pied sur les plages et d'établir des têtes de pont. Le mur de l'Atlantique, censé repousser l'assaut, ne résiste que quelques heures, à l'exception du secteur d'Omaha Beach. Outre des défenses sur les plages ou juste aux abords destinées à empêcher le débarquement de troupes, les défenses allemandes comprenaient également plusieurs batteries de tir de longue portée, disposées le long du littoral, plus ou moins en arrière de celui-ci, et chargées d'empêcher l'approche des navires et des barges alliés mais pouvant également tirer sur les plages.

La Marineküstenbatterie (MKB) de Longues-sur-Mer était l'une des douze batteries de ce type susceptibles d'atteindre, le jour J, les plages de débarquement ou les navires alliés au large[b 1].

Contexte et construction

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Plan illustrant les batteries allemandes sur les côtes normandes.
Plan des batteries allemandes en Normandie avec leurs portées et angles de tirs. Celle de Longues-sur-Mer est au centre.

Durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands construisent, quelque temps après leur arrivée en Normandie prise en , des ouvrages militaires fortifiés sur la côte, sous maîtrise d'ouvrage de l'Organisation Todt faisant partie du mur de l'Atlantique, qu'ils nomment sur plusieurs positions différentes[c 1].

La batterie d'artillerie côtière de Longues-sur-Mer a été réfléchie à partir de [1],[2]. Certaines parties du mur de l'Atlantique ont cependant été construites bien plus tôt, telles que le secteur choisi pour la future batterie d'artillerie[a 1]. L'un des blockhaus déjà présents porte la date de [Note 1],[2].

Les premières constructions et garnisons

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Le premier point d'appui défensif des côtes de Longues-sur-Mer est construit et tenu par la 323. ID (323e division d'infanterie de la Wehrmacht) à partir de . Celui-ci, très modeste, est seulement équipé de deux mitrailleuses Maschinengewehr 34. Elle est codée Wn 22 (Widerstandsnest, nid de résistance en français)[c 1].

Photographie en noir et blanc de la construction d'un bunker.
Construction d'un bunker de type tobrouk.

En , la division actuelle est remplacée par la 716. ID. En plus des deux mitrailleuses, un mortier de 5 cm est ajouté ainsi qu'un projecteur portatif afin de surveiller les falaises de nuit. À la fin de l'automne, il est décidé de renforcé le site et ainsi d'y construire des ouvrages bétonnée afin de mieux protégé les hommes et matériels. Pour loger les mitrailleuses, deux tobrouks Vf 58c sont construits, et pour le mortier, un tobrouk Ic 124, disposant d'une salle en plus pour le stockage de matériel. Celui-ci est achevé le , comme l'atteste une gravure faite dans le béton lors de sa construction. Ces trois structures, séparées d'environ 80 m chacunes, sont reliées entre elles par des tranchées et entourées d'un réseau de barbelé et de champs de mines terrestres. Les champs sont constitués de mines antipersonnel et antichars. Ce point d'appui est occupé par un petit groupe de dix soldats commandés par un sous-officier[c 1].

Au début de 1943, la numérotation des points d'appuis des côtes normandes changent suite à la création de nouveaux ouvrages défensifs, qui devient plus dense sur la côte. Le Wn 22 est renommé Wn 48, cepandant l'organisation ne change pas[c 1],[c 2].

Construction de la batterie d'artillerie

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En est prise la décision d'installer une nouvelle batterie d'artillerie près du village de Longues-sur-Mer. Cet emplacement en hauteur permet de pouvoir avoir un visuel sur les communes littorales proches, Port-en-Bessin et Arromanches-les-Bains ainsi que de leurs plages. La portée des quatre canons permettrait à la batterie de prendre sous ses feux Omaha Beach et Gold Beach ainsi que les navires au large sur environ 20 km[a 2],[1]. Le site est étudié le par les services allemands de géologie[2],[c 3].

Le , le site est acté et les travaux de déblaiement commencent par une compagnie du génie avec des excavatrices. Des grands terrassements sont effectuées sur le terrain afin de pouvoir y loger les futures casemates et bunkers. En quelques jours, les dalles de béton des quatres futures casemates de tirs sont coulées[c 3].

Début , l'Organisation Todt charge l'entreprise allemande Wiener & Trachte des travaux de construction des casemates. Cepandent, en raison du manque d'outils et de matériels, les travaux sont lents[c 2]. Trois routes sont tracées à travers les champs pour faire passer les engins de travaux et les camions[a 3]. Un château d'eau est également installé car une quantité importante de béton est utilisée pour la construction des bunkers[c 2]. Après les fondations, les socles pour les canons sont construits puis ceux-ci sont ensuite directement assemblés sur place. Le reste des casemates de tirs sont ensuite construites autour et par-dessus[2]. Dans le même temps, des tranchées permettants de reliers les futures casemates sont creusées. Aux alentour du , la première casemate de tirs (Regelbau M272) et son canon sont bien avancé, mais l'embrasure doit être agrandie[c 3].

Photo d'une casemate de la Second Guerre mondiale avec son caon.
Casemate de tir Regelbau M272 n°2 avec son canon.

Mi-, les travaux continues sur les casemates M272 et la constructions des tobrouks Vf 58c et encuvements pour canons antiaériens commences. Plus de 300 m de tranchée sont également creusées[c 3]. Le , débutent les travaux d'excavation pour le bunker de commandement au bord de la falaise (Regelbau Leitstand M262 Anton)[c 3].

Le , le canon de la casemate M272 n°1 effectue son premier tir d'essai. Le jour suivant, deux sections de soldats de la marine, appartenant au Marine-Festungs-Pioniers-Bataillon 360, arrivent sur le site pour aider à l'accélération de la construction de la batterie. Le , la casemate de tir n°3 est fini mais une pelleteuse tombe en panne et fait retarder la construction d'autres ouvrages. À la fin du mois, les quatre canons sont tous assemblés. L'excavation de terre pour le bunker de commandement M262 Anton prend du retard et n'est qu'à la moitier de prévu[2],[c 3].

Entre mi et fin-avril, les quatres casemates de tirs sont enfins terminés mais pas totalement opérationnels. D'autres tobrouks et abris pour hommes et matériels sont eux, prêt d'utilisation[2],[c 3].

Photographie en nor en blanc de plusieurs gradés allemands devant une casemate de tir avec son canon.
Erwin Rommel et plusieurs généraux allemands inspectants le mur de l'Atlantique, ici dans le golfe de Gascogne.

L'après-midi du , le Feldmarschall Erwin Rommel, inspecteur général des défenses occidentales, visite la batterie lors d'une de ses tournées d'inspection[3],[Note 1]. Il est accompagné du General der Artillerie Erich Marcks et du Generalleutnant Dietrich Kraiß[c 4].

Mi-mai, le béton de la casemate n°2 est enfin coulé. Le coffrage et la charpente métallique du poste de contrôle de tir sont terminés mais il n'y a pas assez de béton pour le finir. Il sera fini à la fin du mois[2].

Le , le site encaisse un lourd bombardements aériens et seule la casemate M272 n°2 subi des dégâts importants. Celle-ci est renforcée dans les jours qui suivants et les travaux de remblai ont commencés. Le , les quatres casemates de tirs sont totalement opérationnelles[c 3]. Entre les mois de mars et , la construction du site s'accélère et passe de quelques constructions à de nombreux ouvrages bétonnés de toutes tailles et des réseaux de tranchées en zigzags. Un réseau de barbelés et des terrains minés sont également mis en place tout autour du site[2].

Pour tous ces travaux, l'Organisation Todt utilise des artisans du Reich et la main d'œuvre locale. Au sein des artisans locaux employés pour la construction du site, se glissent des résistants français qui renseignent les Alliés sur la disposition et les capacités de la batterie tout en sabotant le béton utilisé pour la construction de l'une des casemates M272, la rendant plus fragile aux coups d'obus[1].

Premiers dommages des Alliés

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Photographie en noir et blanc d'un bombardement vue du ciel.
Exemple de bombardement durant la Seconde Guerre mondiale, vu du ciel.

Comme pour les autres fortifications du mur de l'Atlantique en Normandie, le commandement allié décide de procéder à des bombardements aériens durant les semaines précédant le débarquement. Deux bombardements massifs ont lieu.

Le 27 (ou selon les sources) à 12 h 5, 48 bombardiers Marauder larguent 150 bombes de 125 kg (ou 1 500 bombes dont certaines de 2 tonnes, selon les différentes sources) sur le site[2],[a 2],[1]. La casemate de tir n°2 est touchée, laissant l'un de ces côtés contenant les munitions détruit. Le canon n'est cependant pas endommagé. Un bunker à munitions est également touché et un bâtiment de caserne est totalement détruit. Le bombardement a également fait deux morts et cinq blessés. Un rapport de reconnaissance photographique allié indique que « 

  • La casemate n°1 a un cratère à sept mètres devant elle mais n'est pas endommagée ;
  • La casemate n°2 a eu deux quasi-coups et un coup direct qui a soufflé deux mètres de son coin arrière gauche ;
  • La casemate n°3 a eu deux quasi-coups ; un sur le côté avant droit et un sur le côté arrière droit bien qu'aucun dommage n'ait été causé à la casemate elle-même ;
  • La casemate n°4 est intacte et non endommagée ;
  • Il n'y a aucun dommage au poste de commandement. »[2].

Le 2 (ou selon les sources), au cours d'un second raid de 22 minutes par les bombardiers alliés, environ 120 bombes sont larguées mais ne faisant aucune victime. La reconnaissance photographique alliée signale trente nouveaux cratères[a 2],[2],[1].

Photographie détaillée du toit d'un bunker.
Dalle du premier niveau du poste de commandement. Les trous visibles ne sont pas des impacts d'obus mais des emplacements pour plantes servant au camouflage.

Grâce à leur dalle de deux mètres d'épaisseur, leurs fondations en béton armé et à l'imprécision des bombardiers, les casemates résistent et la capacité des canons fut préservée[a 2].

Bien que la route principale menant à la batterie et la route au poste de commandement ne soient pas endommagée, les raids aériens détruisent une partie du système de tranchées de la batterie ainsi que le câblage électrique souterrain reliant le poste de tir aux casemates de tir. La batterie allait être équipée d'un système électrique de communication et de direction des tirs très moderne — pour l'époque — mais non opérationnel pour le jour J. Le poste de direction de tir est équipé d'une télémétrie avancée où les soldats pouvaient calculer et mesurer la distance des cibles puis les coordonnées sont alors communiquées par téléphone aux soldats des bunkers de tirs via un réseau de câblage électrique souterrain. Ceux-ci détruits, obligeaient les Allemands, le jour du débarquement, à utiliser des signaux visuels beaucoup moins efficaces pour la direction de leurs tirs[a 2],[b 2],[2],[1].

La batterie face au débarquement

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Bombardements aériens préliminaires

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Dans la nuit du 5 au , près de 1 200 bombardiers lourds de la Royal Air Force ont déversé 6 000 tonnes d'engins explosifs sur les dix batteries les plus gênantes du secteur du futur débarquement. Au lever du jour, 1 400 moyens et légers de l'US Air Force prennent la relève. À cause d'une épaisse couche nuageuse, les résultats restent assez neutres au niveau matériel au sol. Cependant, elles ont effectué une baisse du moral des garnisons allemandes restant à l'abri dans les bunkers[a 2].

La batterie d'artillerie de Longues-sur-Mer est particulièrement visée dans la mesure où elle gène les approches d'Omaha Beach et de Gold Beach. Plus de 600 tonnes d'explosifs y sont larguées, soit autant que sur la pointe du Hoc, avec 180 avions dont 99 quadrimoteurs. Malgré cela, les casemates du site restent quasi intactes[a 2],[1],[2].

Arrivée des forces navales alliées

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Plan d'illustration de navires face aux côtes normandes.
Carte des plages du débarquement, avec la position des navires de ligne.

Après le raid des avions destinés à neutraliser les canons côtiers allemands, les forces navales entrent en action. Ainsi, une flotte de 32 croiseurs et cuirassés ainsi qu'une centaine de destroyers prennent position au matin du face aux côtes de la Basse-Normandie[a 4].

Vingt minutes avant le lever du soleil, à h 37, le croiseur français Georges Leygues ouvre le feu le premier sur la batterie avec ses canons de 152 mm[4],[a 4]. Le croiseur britannique HMS Ajax, faisant route dans la Manche vers Gold Beach, reçoit, après le passage des escadrilles aériennes au-dessus la batterie allemande, la mission d'ouvrir le feu sur la batterie de Longues-sur-Mer. Il change donc de cap[1].

Photographie en noir et blanc d'un navire militaire.
Le croiseur français Georges Leygues.

Les artilleurs allemands réagissent en ouvrant le feu en direction d'Omaha Beach, visant, sans causer de dégâts sérieux, le destroyer USS Emmons ainsi que le cuirassé USS Arkansas qui soutenait les tirs sur le secteur d'Omaha. La distance de celui-ci était d'environ 17 km. Le cuirassé riposta 20 obus de 305 mm et 110 de 127 mm[4],[a 4].

Après vingt minutes de combat, la batterie change alors de cible et pointa ses canons vers l'Est en direction de Gold Beach. Les Britanniques commençaient à développer le débarquement. Elle ouvre le feu sur le HMS Bulolo, navire de commandement allié principal qui transporte l'état-major du 30e corps britannique. Celui-ci, alors déjà avec l'ancre jetée au large de la côte à environ 12 km, fut obligé de changer de position avant d'être touché[4],[1],[a 4].

Les HMS Ajax et HMS Argonaut reçoivent alors l'ordre de soutenir et de s'approcher au plus près de la côte pour appliquer des tirs précis contre la batterie allemande. Les obus de l'Ajax avaient plus de précision car équipé d'un système de contrôle de tir guidé par radar. Les deux navires ouvrent le feu à 11 km de distance et lancèrent 114 obus de 105 mm. La batterie allemande fut brièvement neutralisée à h 5. La riposte britannique est telle que la batterie allemande plonge dans un silence total, faisant croire aux marins qu'ils sont parvenus à la détruire[4],[1],[a 4].

Blindage d'un des canons arraché par plusieurs tirs d'obus.

Les soldats allemands mettent à profit ce répit de la matinée pour remettre en fonctionnement et réparer ce qui peut l'être. Quand le débarquement commença sur la plage d'Omaha Beach, les Allemands y décident d'ouvrir le feu pour arroser les troupes qui débarquaient. La batterie d'artillerie rouvrit également le feu sur l'USS Arkansas mais manqua de peu plusieurs fois sa cible. Ces tirs attirent l'attention des croiseurs français Georges Leygues Montcalm, alors en soutien au difficile débarquement américain sur cette plage. Les trois navires ripostent à leurs tour et parviennent alors à détruire une pièce par un tir direct et endommagent deux autres canons[4],[1],[a 4]. Les deux navires français ont tiré plus de 179 reprises sur la batterie[b 2].

Le feu cesse à h 45 jusqu'à l'après-midi. La batterie reste silencieuse jusqu'à ce que la quatrième pièce, rescapée des duels d'artillerie, ouvre à nouveau le feu au cours de l'après-midi, en direction des plages de Gold et d'Omaha. Le croiseur britannique HMS Ajax tira des coups réguliers jusqu'à 17 h, puis le croiseur français Georges Leygues prit le relais jusqu'à 19 h[4],[a 4].

La batterie d'artillerie de Longues-sur-Mer aura tiré 115 fois dans cette journée. Les soldats allemands utiliseront également dans la journée le canon de 122 mm soviétique, pourtant peu protégé, pour tirer sur les plages de Gold et d'Omaha[1],[b 2].

Reddition de la garnison allemande

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Le lendemain matin, le bataillon d'infanterie allemand de protection, situé dans le bourg de Longues-sur-Mer, reçoit l'ordre de se déplacer vers le sud et d'attaquer des Britanniques autour de la région de Bayeux. Ceux-ci ne revinrent pas à la batterie d'artillerie, laissant les équipages des canons sans soutien[b 2],[2].

Vers h, la batterie allemande subit un dernier bombardement par des Boeing B-17 de la Royal Air Force[b 2],[1]. Peu après, en fin de matinée, le second bataillon du Devonshire Regiment, appartenant à la 50e Northumbrian Division, qui avait débarqué la veille sur Gold Beach, entame les démarches pour attaquer la batterie à pied. Le commandant de compagnie Michael Holdsworth expliqua à ses commandants de peloton la façon dont il voulait procéder. Son frère jumeau devait diriger le peloton d'attaque, qui s'est lancé dans le champ de mines par l'Est. Ils ont avancé un peloton derrière l'autre, puis se sont dispersés pour l'attaque. Très lentement, ils ont utilisé leurs baïonnettes pour sonder les mines au fur et à mesure qu'ils avançaient. Lorsqu'ils se sont approchés d'un des canons, quelques grenades à main ont été lancées et les équipages des canons sont sortis avec les mains en l'air. La batterie est prise sans difficultés face à des Allemands, dont la volonté de continuer à se battre avait probablement été largement entamée par les bombardements, la mise hors de combat des canons et l'isolement du reste de l'armée allemande. Entre 90 et 120 hommes qui restent de la garnison des 184 soldats, ont été capturés avant 11 h du matin[b 2],[a 5],[2].

Aérodrome B11

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Du 18 au , le Génie militaire de la Royal Air Force aménage une piste d'aérodrome à 300 mètres à l'Est de la batterie d'artillerie ayant un azimut de 131°. Celle-ci aura une longueur de 1 200 m, une largeur de 40 m et un direction 13/31. Elle est nommée ALG B-11 (Advanced Landing Groud, en français : piste avancée d'aviation)[5].

Stèle de l'aérodrome B-11.

La mise en service de l'aérodrome a débuté juste après son aménagement, soit le . Plusieurs unités britanniques, canadiennes et australiennes sont présentes sur le terrain[6],[Note 1] :

  • 83 Group/125 Wing 2nd Tactical Air Force :
    • 132 Squadron (FF) RAAF (City of Bombay). Présent d'août à septembre 1944 ;
    • 453 Squadron (FU) RAAF. Présent de juin à septembre 1944 ;
    • 602 Squadron (LO) (City of Glasgow). Présent du 25 juin au 13 août 1944.
  • 83 Group/144 Wing 2nd Tactical Air Force :
    • 441 Squadron (9G) RCAF. Présent en juillet et août.

Pour sécuriser la piste, les Britanniques ont installé un canon antiaérien (DCA) sur le toit du bunker Regelbau M272 n°1 et une grande quantité de munitions à l'intérieur. Une explosion accidentelle a eu lieu dans le bunker qui a entraîné la destruction totale de celui-ci. Quatre soldats ont également été tués[7],[a 6].

Le , l'aérodrome provisoire n'est plus utilisé et le site est laissé en l'état[5],[a 6],[Note 1].

Aujourd'hui, il n'y a plus aucune trace de cet aérodrome. Pour mémoire, une stèle est installée sur le site[Note 1].

Le site après la guerre

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Abandon puis préservation

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Dès 1946, juste après la guerre, le site est laissé tel quel et les riverains pouvaient y accéder librement. Les canons sont laissés sur place et pouvaient même être manipulables comme le prouve un film amateur de l'époque[8].

Au début des années 1960, le poste de direction de tir de la batterie (bunker type Regelbau M262 Anton), ainsi que d'autres batteries avoisinantes ont servi de décor à l'une des scènes du film Le Jour le plus long.

Depuis 1984, 26 des 60 hectares du site (dont l'emplacement des batteries et du poste de tir) sont la propriété du Conservatoire du littoral[9].

Après avoir été inscrite en 1994, la batterie de Longues-sur-Mer a fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du [10]. Elle est également inscrite dans la base Mérimée sous référence PA00132892[11].

Musée à ciel ouvert

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De nos jours, l'intérêt de cette batterie est dû au bon état de ses bunkers et au fait qu'elle conserve ses canons d'origine. Le site est un des lieux de passage lors de la visite des sites du débarquement, fréquenté par 500 000 visiteurs par an[9]. Cette fréquentation Bayeux Intercom, compétente en matière de développement touristique, a lancé plusieurs travaux de construction et d'aménagement du site entre et (nouvelle aire de stationnement paysagée, nouveau bâtiment d'accueil monochrome en béton sablé, surmonté d'un belvédère, et circuit d'interprétation)[12]. L'État, le conservatoire du littoral, le Conseil régional de Normandie, ainsi que la mairie de Longues-sur-Mer ont également participé au réaménagement du site pour un coût total de l'ensemble des opérations de 2,5 millions d'euros HT[13]. Le site est également semi-accessible aux PMR[14].

Le site aujourd'hui.

Description

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Carte de Bayeux Intercom.

Ce point de fortification est nommé Wn 48. Wn est l'abréviation de Widerstandsnest (nid de résistance) et les chiffres pour le numéro du secteur ; ils sont donc à suivre d'Est à l'Ouest et du Nord au Sud. La plupart de ces infrastructures sont toujours présentes aujourd'hui[1],[2],[15].

Wn 48 se tient sur un plateau sans arbres, au sommet d'une falaise d'une altitude de 65 mètres, à environ 450 mètres du rivage[a 7]. Elle se situe dans l'actuelle communauté de communes de Bayeux Intercom, à mi-chemin entre Port-en-Bessin à l'ouest et Arromanches-les-Bains à l'est, ainsi qu'à 8 kilomètres au nord de Bayeux[a 7].

Le secteur Wn 48 succède au point de fortification Wn 44 situé sur le littoral de la commune de Tracy-sur-Mer dans le hameau de La Brèche, à l'Ouest d'Arromanches-les-Bains[16]. Wn 48 est suivi par les secteurs Wn 50 et Wn 50a, situés respectivement à Vaux-sur-Aure, à 4 300 mètres à vol d'oiseau au Sud de la batterie de Longues et dans le centre-veille de Bayeux. Wn 50 disposait également d'une batterie d'artillerie mais moins importante[17], et Wn 50a d'un bunker de type Regelbau 639[18]. Wn 51, sur la commune de Longues-sur-Mer, est au Nord-Ouest du hameau du Mesnil, près de l'ancien sémaphore Languste. Celui-ci disposait de l'un des trois radars Freya du secteur ainsi que de quelques petites fortifications bétonnées[19],[20]. Le secteur Wn 49 n'est actuellement pas localisé, tout comme les Wn 47, 46 et 45.

La batterie d'artillerie de Longues-sur-Mer était sous le commandement de Kriegsmarine (marine de guerre allemande). Le site est rattaché aux artilleurs de la Heeres-Küsten-Artillerie-Abteilung (HKAA) 1260 basée à Cherbourg, qui dispose déjà de trois divisions. Elle en sera la quatrième et devient la 4/1260 HKAA. Le tout fait partie de la Marine-Artillerie-Abteilung (MAA) 260 dirigée par le Kapitänleutnant Karl Weise[21]. La Marineküstenbatterie Longues-sur-Mer Wn 48 est placée sous les ordres de l'Oberleutnant M.A. Kurt Weil, assisté par le Leutnant M.A. Herbert. Ils avaient sous leurs ordres 184 soldats[1],[2],[22].

Composition

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La batterie de Longues-sur-Mer est typique des batteries de défense côtière allemande : elle comprend principalement 4 casemates de tir avec un poste de commandement, ainsi que plusieurs autres constructions moins importantes. Elle est construite à partir de pour la Kriegsmarine[b 2].

La protection de la batterie fut considérablement améliorée au printemps 1944, dans les efforts menés par le maréchal Rommel dès début 1944 pour renforcer le mur de l'Atlantique en Normandie mais tous les travaux n'étaient pas totalement achevés en [b 2].

Outre les casemates, achevées elles en , le site disposait d'une protection antiaérienne avec 2 emplacements[23] équipés de Flaks de 20 mm[b 2] et pour la défense terrestre, de divers petits bunkers et tobrouks ainsi que d'une ceinture de fils barbelés. Des tranchées de protection reliaient les différents installations, permettant une circulation même lorsque les batteries tiraient. Pour les combats de nuit, la batterie disposait d'un projecteur et d'un canon soviétique K390 de 122 mm, pris sur le front de l'Est, et chargé de faire des tirs d'illumination[b 2].

Comme plusieurs autres batteries côtières de la Kriegsmarine situées loin des grands ports, elle dépendait alors du commandement maritime de Cherbourg, et pour harmoniser le commandement de la défense du secteur, elle passa sous le contrôle de l'armée fin 1943[b 3]. À l'inverse des batteries côtières construites pour la Wehrmacht, la marine avait privilégié pour les siennes l'installation de canons fixes, non transportables et des bunkers plus fermés sur l'arrière[b 4] (au contraire, par exemple, de la batterie de l'armée à la pointe du Hoc).

La batterie de Longues-sur-Mer comptait une garnison de 184 hommes. En plus, stationné non loin dans le bourg de Longues-sur-Mer, un bataillon d'infanterie pouvait renforcer sa défense en cas d'attaque terrestre[b 2].

Constructions Ständig Ausbau

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Deux M272 de construction St.

Les constructions Ständig Ausbau (abrégé en St) sont des casemates dites « permanentes ». Cinq ont été construites sur le plateau de la falaise ; quatre d'entre elles ont pour mission de servir d'abri pour un canon de marine (Regelbau M272) et la cinquième est un poste de commandement pour batteries côtières (Regelbau M262 Anton). Ces constructions sont les plus imposantes de tout le complexe.

Le Regelbau M262 Anton
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Construit en seulement trois mois (de début mars à fin ), le poste de direction de tir (type Regelbau M262 Anton[23]) est situé 300 mètres en avant des casemates de tir, au bord de la falaise littorale, et commandait leurs feux. Il est à demi-enterré, comprend deux niveaux et dispose d'un total de huit pièces. Pour construire ce bunker, il faut excaver 600 m3 de matériaux et la coulée de 720 m3 de béton. Il est en plus blindé avec une armature en fer[24],[a 8].

L'étage supérieur, sous une dalle de béton de 70 cm d'épaisseur reposant sur quatre petit poteaux en acier, est le poste de télémétrie. Celui-ci sert à déterminer la distance de l'objectif et dispose d'une vue de 360°. Une fois la cible découverte par les guetteurs qui disposent de jumelles, l'information est transmise à l'étage inférieur. L'accès à ce niveau se fait par l'arrière via une échelle à barre métallique, comme pour les navires de guerres, ou sur le côté gauche par une passerelle[a 8].

Le rez-de-chaussée dispose de sept salles. On y accède par une seule entrée, à l'arrière, via un sas anti-gaz et de protection. Un créneau de tir est directement positionné face à l'entrée. Sous celui-ci est placée une ouverture supplémentaire pour rentrer du matériel[25]. Ce couloir mène ensuite à la salle de calculs et de transmissions. Cette pièce devait disposer d'une grande table avec des cartes du secteur. La distance des cibles y est calculée et les coordonnées sont communiquées par téléphone aux soldats des bunkers de tirs. Plus en avant, une pièce, surélevée et accessible par quelques marches, dispose d'un créneau d'observation de plus de 180° face à la mer. Une autre pièce était utilisée pour le central téléphonique et une dernière pour le couchage des soldats[a 8],[26].

Ce Regelbau M262 Anton devait être équipé du système de commande de tir alors le plus moderne parmi ceux des batteries de la côte normande. Électrique, il fournissait automatiquement les coordonnées de tir aux canons[b 2]. Un équipage de six soldats était nécessaire pour la bonne coordination des informations[24]. Ce M262 Anton à la particularité d'avoir une carte de Port-en-Bessin gravée dans le béton[25]. Les deux tubes en métal du second niveau sortant du béton sont des supports d'antennes. Ceux-ci descendent des deux côtés de la porte d'entrée oùt sont normalement installées des prises, et si besoin, rallongeables à l'aide d'une poignée. Les radios doivent être utilisées si les câbles téléphoniques souterrains sont rompus[2].

En 2010-2011, une passerelle a été construite menant au poste de télémétrie.

Les Regelbau M272
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Les casemates de tir sont au nombre de quatre et sont de type Regelbau M272[27],[23].

Avec des murs et un plafond en béton armé de deux mètres d'épaisseur[b 2], installées 300 mètres en arrière du haut de la petite falaise littorale, chacune abrite une pièce de marine de 150 mm TK C/36[23](Torpedobootkanone - canon pour destroyers, construit par Škoda à Pilsen[b 2]) sur affût à pivot central (Mittelpivotlafette - MPL) TL C/36 (Torpedolafette - affût pour destroyer, sorte de tourelle ouverte sur l'arrière). Ces canons de marine avaient une portée qui avoisinait les 20 000 mètres.

À l'arrière de chacune des quatre salles de tir se trouvaient deux chambres à munitions, l'une contenant la poudre pour le tir, l'autre les obus[b 2].

Constructions Verstärkt feldmässiger Ausbau

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Photo d'un abris à munition à bordure d'un champ.
Photo de l'intérieur d'un abris.
Abris de type Vf.

Les constructions Verstärkt feldmässiger Ausbau (abrégé en Vf) sont des casemates dite « de campagne renforcée ». Celles-ci concernent les abris et les tobrouk.

Le site dispose de treize abris de type Vf. Ils ont comme rôle de servir de stockage des munitions mais également d'abris pour les soldats du site. Durant l'occupation allemande, ils étaient accessibles via un réseau de tranchées et pouvaient être recouverts d'herbe en guise de camouflage. Les treize abris sont identiques et, pour la plupart, disposent de deux entrées[2]. Ils possèdent deux salles pour une surface totale d'environ 17 m2. La seconde pièce dispose d'un placard de stockage à l'arrière. Les murs et le toit ont une épaisseur d'environ 1 m. Aujourd'hui, ces abris sont toujours présents mais la plupart non entretenus[Note 1].

De nombreux tobrouk sont aussi construits sous deux types différents. Le premier, le plus commun et construit en très grand nombre par l'armée allemande, est le type Vf 58c. Ils sont au nombre de onze sur le site et permettaient d'accueillir un homme avec une mitrailleuse lourde avec ses munitions. Ils sont principalement disposés autour du site, sont également non entretenus et visibles selon la végétation[2]. Deux autres tobrouk sont de construction différente, de type Vf 61. Ceux-ci permettaient de tirer au mortier et disposent d'une pièce annexe en plus de l'embrasure de tir. Ils sont au nombre de deux, l'un au Nord et l'autre au Sud[2]. Certains tobrouk Vf 58c et le Vf 61 du Nord ont probablement été construits avant les autres constructions. Le Vf 61 porte la date du , gravée dans le béton par un certain « P. Muttz »[2],[Note 1].

Autres constructions

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Photographie d'un encuvement bétonné.
Encuvement non protégé pour le projecteur.

Le site dispose également de trois encuvements non protégés. Deux étaient équipés de canons antiaériens et le troisième pour un projecteur. Les trois sont situés vers le bunker de commandement dont celui pour le projecteur est placé au plus près de la falaise[2],[Note 1].

Des tranchées de protection permettant de relier les différentes installations ont été creusées. Ainsi, les soldats pouvaient se déplacer même lorsque les canons tiraient. Tout autour de la batterie était installée une ceinture de fils barbelés. Après cette ceinture, des champs de mines terrestres ont également été mis en place[b 2].

Les casemates sont dotées chacune d'une pièce de marine scellée au sol et protégée sous masque de blindage. Chaque canon est équipé de deux lunettes de visée type Zielfernrohr B.Z.C/2, qui se révéleront très importantes pour la suite des événements, du fait qu'au moment du débarquement le Leitstand n'avait pas encore reçu ses appareils de calcul lui permettant de diriger efficacement les tirs.

Érosion de la falaise et impact sur le site

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Exemple d'érosion d'une falaise avec l'entrée d'une casemate.

L'érosion littorale correspond à un phénomène naturel lié à l'action conjointe de la mer, du vent et de la pluie. Celle-ci à un impact sur le site de la batterie de Longues-sur-Mer. Depuis plusieurs décennies, la falaise s'érode petit à petit. Une étude menée par le CEREMA a mis en évidence la dangerosité de certaines portions de falaises. Elle préconise des distances de recul du sentier littoral pouvant aller jusqu'à plus de 25 mètres[28]. Pour cela, la partie du bunker type Regelbau M262 Anton a été réaménagée. La partie avant a été condamnée d'accès afin d'éviter tout risque potentiel de chute des visiteurs[Note 1].

Dans la culture populaire

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Le poste de direction de tir de la batterie de Longues-sur-Mer, ainsi que les batteries avoisinantes ont servi de décor à l'une des scènes du film Le Jour le plus long (1962) dans laquelle le major Werner Pluskat (en) de la 352e division d'infanterie est un des premiers témoins oculaires de l'arrivée de l'armada alliée[Note 2]. Lorsqu'il voit des milliers d'embarcations à la jumelle, il s'exclame « Mein Gott ! Die Invasion ! Sie kommen ! »[29].

En 2005, la Monnaie de Paris lance une production de jeton touristique à l'effigie de la batterie d'artillerie de Longues-sur-Mer. Le côté pile représente une casemate Regelbau 272 avec son canon, et le côté face dispose du logo de la Monnaie de Paris. Celle-ci, en édition limité de 5 000 exemplaires a un indice de rareté Numista de 89/100[30].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h et i Information(s) présent(s) sur site.
  2. Son poste d'observation était au Wn 59, à Sainte-Honorine-des-Pertes au lieu dit "Les Bâteaux", à l'est d'Omaha Beach. Selon le livre Wn 62 : Mémoires à Omaha Beach Normandie, 6 juin 1944 publié par Heinrich Severloh, Puskat n'était pas à son poste au moment du débarquement mais à l'arrière(en) Vince Milano, Bruce Conner, Normandiefront. D-Day to Saint-Lo Through German Eyes, History Press, , p. 71.

Références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n et o « Batterie de Longues-sur-Mer - Wn 48 - Mur de l'Atlantique », sur www.dday-overlord.com, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w « Wn48 Longues-sur-Mer MKB », sur www.atlantikwall.co.uk (consulté le ).
  3. « L'agenda de Rommel. », sur sgmcaen.free.fr (consulté le )
  4. a b c d e et f « Allied naval forces, Longues sur Mer, Normandie | Bunkersite.com », sur www.bunkersite.com (consulté le ).
  5. a et b « ALG B-11 - Longues-sur-Mer - Aérodromes en Normandie », sur www.dday-overlord.com, (consulté le ).
  6. « Longues-sur-Mer – Anciens aérodromes », sur www.anciens-aerodromes.com (consulté le )
  7. « Forgotten airfields europe », sur www.forgottenairfields.com (consulté le ).
  8. « Cinémathèque de Normandie – La mémoire filmée de Normandie – Batterie de Longues-sur-Mer en 1946 », sur www.cinematheque-normandie.fr (consulté le ).
  9. a et b « Batterie de Longues - Conservatoire du littoral », sur www.conservatoire-du-littoral.fr (consulté le ).
  10. Liste des immeubles protégés au titre de la législation sur les monuments historiques au cours de l'année 2001 (lire en ligne).
  11. « Batterie d'artillerie de Longues », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Batterie de Longues. Le D-Day sous un nouveau jour », Regards. Le magazine de Bayeux Intercom, no 22,‎ , p. 14.
  13. « Bâtiment d'accueil de la batterie de Longues-sur Mer », sur Bayeux Intercom V2 (consulté le ).
  14. « Handi-Evasion - Batteries de Longues sur Mer », sur Handi-Evasion (consulté le ).
  15. « Longues-sur-Mer, Normandie | Bunkersite.com », sur www.bunkersite.com (consulté le ).
  16. « La Bréche, Arromanches, Normandie | Bunkersite.com », sur www.bunkersite.com (consulté le ).
  17. « Vaux-sur-Aure en 1944 - Calvados - Bataille de Normandie », sur www.dday-overlord.com, (consulté le ).
  18. « WN50a », sur www.kilroytrip.fr (consulté le ).
  19. « Port en Bessin, Normandie | Bunkersite.com », sur www.bunkersite.com (consulté le ).
  20. « Sémaphore Languste WN51 », sur www.kilroytrip.fr (consulté le ).
  21. « Artillerie allemande - Bataille de Normandie », sur dday-overlord.com, (consulté le )
  22. « Heeres-Küsten-Artillerie-Abteilung (HKAA) 1260 », sur 3945km.com (consulté le ).
  23. a b c et d Histoire de guerre No 40.
  24. a et b « Regelbau M262 - Ildleder bunker til små batterier - Leitstand für leichte Seezielbatterien - Fire control post for light batteries. », sur www.regelbau.dk (consulté le ).
  25. a et b « M 262, Longues sur Mer, Normandie | Bunkersite.com », sur www.bunkersite.com (consulté le ).
  26. (en) « Regelbau M262 Battery Command Bunker - Longues-sur-Mer (printed) », sur Digital Taxidermy - Quality Miniatures and terrain for 3D printed Tabletop Gaming (consulté le ).
  27. « M 272, Longues sur Mer, Normandie | Bunkersite.com », sur www.bunkersite.com (consulté le ).
  28. Plans de gestion du Conservatoire du littoral : Sites des dunes et falaises du Bessin (Conseil général du Calvados et Conservatoire du littoral), , 8 p., p. 7.
  29. (en) [vidéo] WW Movie Clips, « The Longest Day (1962) - Major Pluskat sees the invasion fleet », sur YouTube, .
  30. « Jeton touristique - Monnaie de Paris - Longues-sur-Mer, France », sur fr.numista.com (consulté le ).

Ouvrages récurrents

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  • Orep éditions, La Batterie allemande de Longues-sur-Mer, 2020.
  • Osprey Publishing, D-Day fortifications in Normandy, 2005.
  • Histoire & Fortifications, La batterie de Longues face au débarquement, 2024.

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Articles connexes

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Rémy Desquesnes, La Batterie allemande de Longues-sur-Mer, Bayeux, Orep éditions, , 33 p., 17 × 24 cm (ISBN 978-2-915762-22-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • (en) Steven J. Zaloga (ill. Hugh Johnson), D-Day fortifications in Normandy, Osprey Publishing, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Alain Chazette, La batterie de Longues face au débarquement, Histoire & Fortifications, , 64 p. (ISBN 978-2-915-76790-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

Liens externes

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