Naissance | |
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Nom de naissance |
Ben Michael Goldacre |
Nationalité | |
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Formation |
Magdalen College University College de Londres King's College de Londres UCL Medical School (en) Magdalen College School (en) |
Activités | |
Père |
Michael Goldacre (en) |
Mère |
Noosha Fox (en) |
Parentèle |
Robyn Williams (en) (neveu) Henry Parkes (arrière-arrière-petit-fils) |
A travaillé pour | |
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Site web | |
Distinctions |
Robert B. Balles Prize in Critical Thinking () Association of British Science Writers (en) |
Ben Michael Goldacre[1], né en 1974, est un écrivain scientifique britannique, docteur en médecine et psychiatre[2]. Il est l'auteur de la rubrique Bad Science (« mauvaise science ») dans le journal The Guardian [3] et du livre du même nom édité par Fourth Estate en septembre 2008[4].
Goldacre est le fils des Australiens Michael Goldacre, professeur de santé publique à l'université d'Oxford[5], et de la chanteuse pop Susan Traynor, alias Noosha Fox[6], le neveu du journaliste scientifique Robyn Williams, et l'arrière-arrière-petit-fils de Henry Parkes[7].
Goldacre a suivi son lycée au Magdalen College School d'Oxford[8], puis il a étudié la médecine à la faculté de Magdalen College, département de l'université d'Oxford. Il y a obtenu un diplôme de premier cycle d'études pré-cliniques en 1995[2]. Alors qu'il était à Oxford, il éditait un magazine étudiant, Isis[9]. Il a été chercheur invité en neurologie cognitive à l'université de Milan, travaillant sur des scanners IRM de cerveaux pour y étudier les fonctions exécutive et langagière, avant de poursuivre ses études de médecine clinique à la UCL Medical School. Il reçoit son diplôme de docteur de médecine en 2000[1]. Il a également reçu un master en philosophie (financé par la British Academy) du King's College de Londres[2],[10].
Il devient membre du Royal College of Psychiatrists en décembre 2005 après la deuxième partie de son examen[11]. En 2008, il est chercheur associé à l'institut de psychiatrie du King's College de Londres[12]. En novembre 2009, Goldacre est psychiatre patenté et correspondant-chercheur du Guardian au Nuffield College d'Oxford[13].
Jusqu'à un hiatus en novembre 2011, Goldacre écrivait une rubrique hebdomadaire, Bad Science (mauvaise science), dans l'édition du dimanche du Guardian[3]. Il en publiait une version plus complète, avec les commentaires de ses lecteurs, sur son site badscience.net[14].
La chronique publiée dans The Guardian a reçu le prix « Robert P. Balles » du Committee for Skeptical Inquiry[15].
Consacrée à la critique de l'erreur scientifique, des paniques sanitaires, de la pseudo-science et des charlataneries, la rubrique se focalisait surtout sur des exemples issus des médias de masse, du marketing à destination des consommateurs, des problèmes avec l'industrie pharmaceutique[16] et sa relation étroite avec les journaux médicaux[17], et de la médecine dite alternative en Grande-Bretagne[18].
Il s'est montré particulièrement critique à l'égard des affirmations du nutritionniste médiatisé Gillian McKeith[19], des militants anti-vaccination (spécialement les adeptes d'Andrew Wakefield, tels que Melanie Phillips et Jeni Barnett)[20], de la gymnastique cérébrale[21], des « découvertes » falsifiées de souches de staphylocoque doré résistant à la méthicilline dans des compresses d'hôpitaux en coton publiées dans des tabloïdes[22], des antidépresseurs de type ISRS[23], des biais de publication[24], et des fabricants de Penta Water (une eau supposément « énergisée »)[25]. En faisant des recherches sur l'appartenance de McKeith à l'association américaine des consultants en nutrition, Goldacre a acheté un « certificat de membre professionnel » au nom de son chat, Henrietta, à cette association, pour 60 $[26]. En février 2007, McKeith accepta de cesser d'utiliser le titre de « docteur » dans ses publicités, à la suite d'une plainte déposée auprès de l'organe de régulation de la publicité au Royaume-Uni (Advertising Standards Authority) par un lecteur de la chronique Bad Science[27].
En 2008, l'entrepreneur Matthias Rath, promoteur de cures de vitamines contre le Sida, a poursuivi Goldacre et The Guardian en justice pour trois articles critiques[28],[29],[30], dans lesquels Goldacre attaquait les campagnes de publicité mensongère lancées par Rath en Afrique du Sud (particulièrement touchée par l'épidémie de Sida)[31]. Rath a abandonné l'action en justice en septembre 2008 et reçu l'ordre de payer les frais initiaux de 220 000 £ au Guardian[31]. Le journal veut être remboursé de la totalité des frais, soit 500 000 £, et Goldacre a exprimé son intention d'écrire un livre sur Rath et l'Afrique du Sud, car un chapitre de son livre sur le sujet a dû être retiré pendant les procédures judiciaires[32]. Le chapitre en question a été réinséré dans le livre lors d'éditions ultérieures, et a été également publié en ligne[33].
Pendant son temps libre, Goldacre donne souvent divers discours ou conférences sur la « mauvaise science », il se décrit lui-même comme un « évangéliste nerd »[34].
Le livre de Ben Goldacre, Bad Science (en), a été publié aux éditions Eos par Fourth Estate en septembre 2008[35]. Le livre contient des versions revues et détaillées d'un bon nombre de ses chroniques au Guardian. Il a reçu un accueil positif par le British Medical Journal[36] et le Daily Telegraph[37], et il a atteint le Top 10 de la liste des bestsellers d'amazon. Lors d'une interview en 2008, Goldacre a déclaré que « l'un des thèmes centraux de mon livre [Bad Science] est qu'il n'y a pas de réelles différences entre les 600 milliards de dollars de l'industrie pharmaceutique et les 50 milliards de dollars réalisés par l'industrie des comprimés de suppléments alimentaires »[38].
Goldacre a également contribué au Guide de Noël pour athées, un livre caritatif regroupant des essais et anecdotes par 42 athées célèbres, sur le thème du "pouvoir des idées"[39]. Il a également écrit la préface de la ré-édition de Testing Treatments: Better Research for Better Healthcare (Essayer les traitements : une meilleure recherche pour un meilleur système de soin), par Imogen Evans, Hazel Thornton, Iain Chalmers et Paul Glasziou, publié par Pinter & Martin en mars 2010. Plusieurs de ces articles ont été publiés dans le British Medical Journal au sujet du vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons[40], du journalisme scientifique[41],[42], et de sujets apparentés[43],[44].
Il est en train d'écrire un livre sur "le mauvais usage des preuves par l'industrie pharmaceutique", qui devrait être publié en 2012[45].