Beni Douala | ||||
Noms | ||||
---|---|---|---|---|
Nom arabe | بني دوالة | |||
Nom amazigh | ⴰⵜ ⴷⵡⴰⵍⴰ | |||
Nom kabyle | At Dwala | |||
Administration | ||||
Pays | Algérie | |||
Région | Kabylie | |||
Wilaya | Tizi Ouzou | |||
Daïra | Aït Douala | |||
Code postal | 15011 | |||
Code ONS | 1532 | |||
Indicatif | 026 | |||
Démographie | ||||
Population | 21 551 hab. (2008[1]) | |||
Densité | 614 hab./km2 | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 36° 37′ 00″ nord, 4° 04′ 00″ est | |||
Altitude | 780 m Min. 700 m Max. 840 m |
|||
Superficie | 35,09 km2 | |||
Localisation | ||||
Localisation de la commune dans la wilaya de Tizi-Ouzou. | ||||
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie
Géolocalisation sur la carte : Algérie (nord)
| ||||
modifier |
Beni Douala ou Aït Douala (en kabyle : At Dwala / en caractères tifinaghs : ⴰⵜ ⴷⵡⴰⵍⴰ / en arabe : بني دوالة) est une commune de la wilaya de Tizi Ouzou en Algérie, située à 17 km au sud-est de Tizi Ouzou. (At Dwala est aussi le nom que porte la tribu (leɛṛac) rattaché à la confédération (taqbilt) des At Ɛisi).
La commune d'Aṭ Douala se situe au centre de la wilaya de Tizi Ouzou. Aṭ Dwala est située à 17 km au sud de la ville de Tizi Ouzou et à 55 km de la mer Méditerranée. Elle se trouve à une altitude d'environ 850 mètres.
À sa création, en 1984, la Daïra d'At Dwala est composée des dix-huit localités suivantes[2] :
Les origines de la petite ville sont le souk qui rassemblait les gens des différents villages de la région chaque mercredi de chaque semaine ainsi que les lieux de culte de religion. Le nom d'At Dwala vient du mot Thala Dwala (la fontaine de Dwala) qui se trouve entre Thaddarth Oufella, Ighil Mimoune et At Idir.
Durant la période turque, les Ath Dwala sont souvent en guerre avec les Aït Mahmoud au sujet du souk de Larbaa, mais combattent ensemble quand il s'agit d'affronter une autre confédération ou un village extérieur à la confédération des At Aïssi[3].
Au début du XVIIIe siècle, les troupes turques du Bey de Titery obtiennent la soumission des At Aïssi. En quand les français débarquent à Sidi Ferruch, les Kabyles répondent à l’appel de Hussein Pacha à la guerre sainte contre l’envahisseur français[3].
L'achèvement de la conquête française de la Kabylie et du Djurdjura en 1857 est conduite par le général Randon ce qui lui vaudra le bâton de maréchal. Le , la division Renault composée de 203 officiers et 5427 hommes et les 4 bataillons de la colonne Pellé venus de Tizi-Ouzou attaquent les villages des At Dwala. Soutenue par des contingents des Ath Iraten et des Ath Yenni, la résistance est farouche. L'attaque se poursuit le lendemain et au soir les villages sont détruits et l'oliveraie en flamme. Vaincus mais pas encore soumis les At Dwala continuent la révolte. Ce n'est qu'après la reddition des At Iraten, que les At Dwala se soumettent le [3].
L'insurrection de 1871 exila de gré ou de force nombreux des At Dwala et At Iraten, notamment vers d'autres régions d'Algérie mais également vers Tunis et même la Syrie avec le village de Dayshoum (Palestine).
En 1950, l'immigration de travail vers l'Europe est très élevée. Dans le douar densément peuplé de Beni Douala le taux d’immigration par rapport à la population active masculine atteint un taux record de 53%[3].
Durant la guerre d'indépendance algérienne, ce territoire constitue pour les révolutionnaires après le Congrès de la Soummam le secteur 1 de la région 2 de la zone 3 de la wilaya III et pour la France la SAS de Beni Douala. Au début de la guerre les premiers chefs de l'insurrection en Kabylie Krim Belkacem et Saïd Mohammedi y ont leur PC. Mais c'est une région peu favorable au camouflage des maquisards. Les accrochages avec les soldats français sont néanmoins nombreux et verront notamment la mort du capitaine de Cathelineau[3].
Le , le général de Gaulle qui avait la veille encore déclaré « Moi vivant, jamais le drapeau FLN ne flottera sur l'Algérie... » débarque en hélicoptère à Aṭ Dwala accompagné de son aide de camp Gaston de Bonneval, Paul Delouvrier délégué général en Algérie, les Généraux Allard et Massu, les colonels Godard, Coustaux et Lemire, le général Faure commandant la région Kabylie, les journalistes Chauvel du Figaro, Lacan et Paillat de Paris-Presse, Marie Elbe de L'Écho d'Alger. Après un briefing à huis clos et une revue des troupes, il prononce un discours dans lequel il parle pour la première fois publiquement de l’autodétermination : « Après le cessez-le-feu, les Algériens choisiront entre la francisation, l’association avec la France et la sécession »[3].
Le , le célèbre chanteur algérien de musique kabyle Lounès Matoub est assassiné à "Thala Bounane", lieu situé à 5 km de la ville de Tizi Ouzou.
Le , Massinissa Guermah, un lycéen âgé de 18 ans, est mortellement blessé par une rafale d'arme automatique tirée par un gendarme à l'intérieur de la brigade de gendarmerie de Beni Douala. Il succombe à ses blessures le à l'hôpital Mustapha Pacha d'Alger. C'est l'élément déclencheur des événements du Printemps noir qui ensanglantent toute la Kabylie. 126 autres jeunes kabyles sont tués pendant ou à la suite des manifestations.
La commune d'Aṭ Dwala dispose de deux lycées qui portent le nom d'Amar Imache et Nouveau lycée .
•chikh El hesnaoui chanteur et écrivain
•cherif hamani chanteur