Benjamin Peirce

Benjamin Peirce
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Biographie
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Sépulture
Cambridge Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Père
Benjamin Peirce (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Lydia Ropes Peirce (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Sarah Hunt Mills (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
James Mills Peirce (en)
Charles Sanders Peirce
Herbert H. D. Peirce (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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signature de Benjamin Peirce
Signature

Benjamin Peirce, né le et mort le , est un logicien et mathématicien américain. Il fut professeur de mathématiques et physique à Harvard. Père du philosophe qui a fondé le pragmatisme (Charles Sanders Peirce), il peut être considéré comme le premier mathématicien américain ayant acquis une réputation véritablement internationale[1]. Il approuvait l'esclavage dans la mesure où il permettait à une élite de s'adonner aux sciences en se dégageant des contraintes du travail manuel[2].

En théorie des nombres, il a démontré qu'aucun nombre parfait impair n'a moins de quatre facteurs premiers. En algèbre, il a accompli une œuvre pionnière dans l'étude de l'algèbre associative, où il a introduit les termes d'élément idempotent et nilpotent (1870), et posé le principe de la décomposition de Peirce.

En épistémologie, il a défini les mathématiques comme « la science des conséquences nécessaires[3] », reprise par son fils, Charles Sanders Peirce, comme fondement du pragmatisme. Comme George Boole, et à l'opposé du Logicisme d'un Gottlob Frege et d'un Bertrand Russell, Peirce pensait que les mathématiques permettaient d'étudier la logique. Ce point de vue sera, là encore, poursuivi par Charles Peirce, qui relevait que la logique comprend aussi l'étude des paralogismes[4].

Peirce a formulé un principe de détection des anomalies, c'est-à-dire des observations qui, par leur caractère extrême, nécessitent un traitement statistique particulier : le critère de Peirce. Il a été expert judiciaire dans l'Affaire Howland[5],[6] (1868), un procès en contrefaçon où une analyse statistique des traits communs entre deux spécimens de signature le conduisait à déclarer hautement improbable l'authenticité du testament présenté par la plaideuse, Hetty Green[4],[7],[8].

  1. Stephen M. Stigler, « Mathematical Statistics in the Early States », Annals of Statistics, vol. 6, no 2,‎ , p. 239–265 (DOI 10.1214/aos/1176344123, JSTOR 2958876, lire en ligne)
  2. Josiah Lee Auspitz, « The Wasp Leaves the Bottle: Charles Sanders Peirce », The American Scholar, vol. 63, no 4,‎ , p. 602–618 (lire en ligne)
  3. Prologue de Linear Associative Algebra
  4. a et b Louis Menand, The Metaphysical Club: A Story of Ideas in America, Farrar, Straus and Giroux, (réimpr. 2e, 2002), 576 p. (ISBN 0-00-714737-6), p. 163–176
  5. P. Meier et S. Zabell, « Benjamin Peirce and the Howland Will », Journal of the American Statistical Association, vol. 75,‎ , p. 497
  6. Leila Schneps et Coralie Colmez, Math on trial: How numbers get used and abused in the courtroom, Basic Books, (ISBN 978-0-465-03292-1), « 9 ter: "Math error number 9: choosing a wrong model. The case of Hetty Green: a battle of wills" ».
  7. Richard Eggleston, Evidence, Proof and Probability, Butterworths Law, (ISBN 0-297-78263-0)
  8. « The Howland Will Case », American Law Review, vol. 4, p. 625,‎

Liens externes

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