Benoit Charette (homme politique)

Benoit Charette
Illustration.
Fonctions
Ministre québécois de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs[1]
En fonction depuis le
(5 ans, 10 mois et 22 jours)
Premier ministre François Legault
Gouvernement Legault
Prédécesseur MarieChantal Chassé
Ministre responsable de la région des Laurentides
En fonction depuis le
(2 ans, 1 mois et 10 jours)
Premier ministre François Legault
Gouvernement Legault
Législature 43e
Député à l'Assemblée nationale du Québec
En fonction depuis le
(10 ans, 7 mois et 23 jours)
Élection 7 avril 2014
Réélection 1er octobre 2018
3 octobre 2022
Circonscription Deux-Montagnes
Législature 41e, 42e et 43e
Groupe politique Coalition avenir Québec
Prédécesseur Daniel Goyer

(3 ans, 7 mois et 24 jours)
Élection 8 décembre 2008
Circonscription Deux-Montagnes
Législature 39e
Groupe politique Coalition avenir Québec
Parti québécois (2008-2011)
Prédécesseur Lucie Leblanc
Successeur Daniel Goyer
Ministre responsable de la Lutte contre le racisme

(1 an, 7 mois et 26 jours)
Premier ministre François Legault
Gouvernement Legault
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Christopher Skeete
Ministre responsable de la région de Laval

(2 ans et 2 mois)
Premier ministre François Legault
Gouvernement Legault
Prédécesseur Eric Girard
Successeur Christopher Skeete
Biographie
Nom de naissance Benoit Charette
Date de naissance (48 ans)
Lieu de naissance Saint-Jérôme (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Coalition avenir Québec
Indépendant
Parti québécois
Diplômé de École nationale d'administration publique
Université du Québec à Montréal
Cégep de Saint-Jérôme
Profession Gestionnaire

Benoit Charette, né le à Saint-Jérôme, est un gestionnaire et homme politique québécois.

Il est ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques depuis le et bonifié de la Faune et des Parcs le . Il est aussi ministre responsable de la région des Laurentides depuis .

Il est le député de la circonscription de Deux-Montagnes à l'Assemblée nationale du Québec, représentant la Coalition avenir Québec.

Élu une première fois à l'élection générale québécoise de 2008 sous la bannière du Parti québécois, il est battu en 2012 en se présentant comme candidat caquiste, mais regagne son siège aux élections de 2014 et est réélu en 2018.

Né le à Saint-Jérôme, il est marié à une femme d'origine haïtienne avec laquelle il a deux enfants[2].

Benoit Charette détient un baccalauréat en histoire avec concentration en science politique de l'Université du Québec à Montréal, obtenu en 2000. Il poursuit actuellement une maîtrise en développement municipal de l'École nationale d'administration publique[3].

Carrière professionnelle

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Il a travaillé au ministère des Relations internationales du Québec et à l'Agence intergouvernementale de la francophonie de 2001 à 2003, puis au Forum jeunesse des Laurentides, à titre de directeur général[4]. Depuis 2005, il est gestionnaire des programmes locaux pour la Fondation Jules et Paul-Émile Léger[4].

Carrière politique

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En 2017

Sur le plan politique, il est président du Parti québécois de la circonscription de Deux-Montagnes et candidat défait à l'investiture de ce parti pour l'élection générale de 2007. Il est choisi candidat pour l'élection générale de 2008 et est élu député.

Le , en pleine crise du leadership de Pauline Marois, il quitte le Parti québécois pour siéger comme député indépendant[5]. Le , il annonce son ralliement à la Coalition avenir Québec en même temps que l'ex-péquiste Daniel Ratthé et les deux ex-adéquistes Éric Caire et Marc Picard[6].

Lors des élections générales de 2012, il est candidat à sa succession sous l'étiquette de son nouveau parti mais termine deuxième (35,25 %) derrière le péquiste Daniel Goyer (38,8 %). Il se représente aux élections générales de 2014 et reprend la circonscription sous les couleurs de la CAQ en obtenant 34,16 %, 761 voix devant celui qui l'avait fait chuter deux ans auparavant. Il est réélu en 2018 dans un gouvernement caquiste majoritaire.

Ministre de l'Environnement de la lutte aux changements climatiques

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Le , François Legault annonce qu'il remplace MarieChantal Chassé au poste de ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques[7].

Le , Benoit Charette annonce un système de REP pour les gros électroménagers[8], une mesure étant considérée comme hautement efficace pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre selon Paul Hawken[9],[10]. Son annonce est saluée par divers groupes environnementaux, dont Équiterre[8].

Le , il annonce l'élargissement de la consigne sur les contenants de boissons[11]. La mesure est saluée par l'Union des municipalités du Québec et la Communauté métropolitaine de Montréal[11]. Il confirme que le gouvernement Legault élargira la consigne à tous les contenants de boisson de 100 millilitres à 2 litres, la dernière modification datant de 1984. Cette mesure lui vaut le titre de « ministre historique », et de « premier ministre de l'Environnement à résister aux lobbyistes qui veulent le statu quo et qui ne veulent pas de consigne » selon Ruba Ghazal[12], qui le traitera cependant de «bonniche des promoteurs» quatre mois plus tard. La mesure est accueillie favorablement par plusieurs organismes environnementaux comme Équiterre[13], les unions municipales, dont la mairesse de Montréal, Valérie Plante[14], ainsi que Québec solidaire[13]. Cette mesure en est une que les ministres de l'environnement du Parti libéral du Québec et du Parti québécois n'ont pas osé adopter[15],[16].

Le , il annonce la modernisation de la collecte sélective, modernisation pour laquelle le gouvernement injecte 30,5 millions $. Souhaitée depuis longtemps par le monde municipal, l'Union municipale du Québec et la Fédération québécoise des municipalités participent à l'annonce[17]. La mesure est saluée par les oppositions politiques ainsi que Karel Ménard, du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets.

Le , Benoit Charette annonce la Stratégie de valorisation de la matière organique[18], doté d'un montant de 1,2 milliard $. Encore une fois, la mesure est saluée par les unions municipales, soit l'UMQ et la FQM, ainsi que la Ville de Montréal[19].

Fonctions parlementaires

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39e législature

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Le , il est nommé membre de la Commission de la culture[4]. Ensuite, il siège sur la Commission des relations avec les citoyens et la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité[4]. Il devient le porte-parole de l'opposition officielle en matière de communautés culturelles en puis en matière d'immigration de 2010 à 2011[4]. Parallèlement à cela, il est vice-président de la section du Québec de l'Association parlementaire Ontario—Québec de 2009 à 2011 et il membre de la section du Québec de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie. Son départ du Parti québécois, le , marque la fin de la plupart de ses fonctions. il rejoint l'Association parlementaire Ontario—Québec à titre de membre et il reste membre de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité[20].

41e législature

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Dans le cabinet fantôme de la Coalition avenir Québec, il est le porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière d'affaires intergouvernementales canadiennes, d'accès à l'information, de la réforme des institutions démocratiques et responsable de la région des Laurentides[20]. Il est aussi le Vice-président de la Commission de l'administration publique[4].

Le , il présente le projet de loi 196[21], la Loi modifiant la Loi sur le Protecteur du citoyen. Ce projet de loi prévoit que les organismes publics et ceux qui sont en majorité détenus par le gouvernement soient assujettis à la compétence du Protecteur du citoyen.

Le , il présente le projet de loi 393[22] visant à la mise en place d’un processus prévoyant la consultation de membres de l’Assemblée nationale lors de nominations à certains emplois supérieurs. Ce projet de loi propose que l’Assemblée nationale nomme, avec l’approbation des deux tiers de ses membres, le président, le président-directeur général ou le directeur général de certains organismes publics. Il mentionne qu’aucune allocation de transition ou indemnité de départ n’est versée à une personne qui démissionne ou qui accepte une charge publique ou un emploi dans la fonction publique. Finalement, le projet de loi vise à uniformiser la situation des juges administratifs, en uniformisant les compétences nécessaires et en prévoyant un mandat de quatre ans, renouvelable pour un seul mandat.

Le , il présente le projet de loi 490[23], la Loi modifiant la Loi sur les conditions de travail et le régime de retraite des membres de l'Assemblée nationale quant à l'allocation de transition. Ce projet de loi a pour objet de retirer à un député démissionnaire le droit à l'allocation de transition, sauf si sa démission est attribuable à des raisons de santé touchant le député ou sa famille.

42e législature

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Le , il est nommé ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques[4]. Il remplace MarieChantal Chassé. En , il est nommé ministre responsable de la Lutte contre le racisme[24].

Il est ministre responsable de la région de Laval du au .

Résultats électoraux

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Élection générale québécoise de 2022 dans Deux-Montagnes [25]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Benoit Charette (sortant) Coalition avenir 15 854 47,1 % 10 077
     Guillaume Lalonde Parti québécois 5 777 17,2 % -
     Olivier Côté Québec solidaire 4 766 14,2 % -
     Marc Allaire Libéral 3 460 10,3 % -
     Isabelle Baril Conservateur 3 308 9,8 % -
     Amavi Tagodoe Vert 317 0,9 % -
     Hélèna Courteau Climat Québec 119 0,4 % -
     Dominique Dubois-Massey L'union fait la force 74 0,2 % -
Total 33 675 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 69,5 % et 505 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2018 dans Deux-Montagnes [26]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Benoit Charette (sortant) Coalition avenir 16 038 47,4 % 9 574
     Daniel Goyer Parti québécois 6 464 19,1 % -
     Audrey Lesage-Lanthier Québec solidaire 4 912 14,5 % -
     Fabienne Fatou Diop Libéral 4 523 13,4 % -
     Isabelle Dagenais Vert 722 2,1 % -
     Delia Fodor Conservateur 368 1,1 % -
     Denis Paré Citoyens au pouvoir 322 1 % -
     Martin Brulé Parti libre 253 0,7 % -
     Hans Roker Jr Bloc pot 152 0,4 % -
     Eric Emond Changement Intégrité 52 0,2 % -
Total 33 806 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 71,1 % et 636 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2014 dans Deux-Montagnes [27]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Benoit Charette Coalition avenir 11 868 34,2 % 761
     Daniel Goyer (sortant) Parti québécois 11 107 32 % -
     Luc Leclerc Libéral 8 913 25,7 % -
     Duncan Hart Cameron Québec solidaire 2 326 6,7 % -
     Alec Ware Parti équitable 297 0,9 % -
     Louis-Félix Cauchon Option nationale 233 0,7 % -
Total 34 744 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 74,5 % et 705 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2012 dans Deux-Montagnes [28]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Daniel Goyer Parti québécois 14 423 38,8 % 1 321
     Benoit Charette (sortant) Coalition avenir 13 102 35,2 % -
     Stéphanie Ménard Libéral 6 689 18 % -
     Normand Godon Québec solidaire 1 522 4,1 % -
     Princess Brooks Vert 724 1,9 % -
     Wilson Ortiz Option nationale 712 1,9 % -
Total 37 172 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 80 % et 545 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2008 dans Deux-Montagnes [29]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Benoit Charette Parti québécois 11 961 43,1 % 2 981
     Marie-France Daoust Libéral 8 980 32,4 % -
     Lucie Leblanc (sortante) Action démocratique 4 986 18 % -
     Guy Rainville Vert 1 168 4,2 % -
     Julien Demers Québec solidaire 632 2,3 % -
Total 27 727 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 61 % et 535 bulletins ont été rejetés.

Élection générale québécoise de 2007 dans Deux-Montagnes [30]
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
     Lucie Leblanc Action démocratique 12 415 36,3 % 1 132
     Daniel Goyer Parti québécois 11 283 33 % -
     Paule Fortier Libéral 8 183 23,9 % -
     Guy Rainville Vert 1 448 4,2 % -
     Julien Demers Québec solidaire 740 2,2 % -
     Manon Bissonnette Indépendant 114 0,3 % -
Total 34 183 100 %  
Le taux de participation lors de l'élection était de 76,4 % et 360 bulletins ont été rejetés.


Références

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  1. Ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques jusqu'au .
  2. Geneviève Lajoie, « Charette hérite de la lutte contre le racisme », sur journaldequebec.com, (consulté le )
  3. « Benoit Charette », notice biographique sur le site de l'Assemblée nationale
  4. a b c d e f et g « Benoit Charette - Assemblée nationale du Québec », sur www.assnat.qc.ca (consulté le )
  5. Presse canadienne, « Un cinquième député péquiste quitte le navire », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Paul Journet, « Quatre députés indépendants se rallient à la CAQ », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Benoit Charette devient ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques », sur www.quebec.ca (consulté le )
  8. a et b « Les fabricants d’électroménagers devront récupérer leurs produits », sur La Presse, (consulté le )
  9. (en) « Refrigerant Management », sur Project Drawdown, (consulté le )
  10. (en) « Refrigerant Management @ProjectDrawdown #ClimateSolutions », sur Project Drawdown, (consulté le )
  11. a et b « Québec élargira la consigne en 2022 », sur La Presse, (consulté le )
  12. Véronique Morin, Agence QMI, « Consigne du verre: la solidaire Ruba Ghazal félicite le ministre de l'Environnement », sur Le Journal de Québec (consulté le )
  13. a et b « Élargissement de la consigne : faisons un pas de plus vers l’économie circulaire », sur La Presse, (consulté le )
  14. « La CMM se réjouit de l’annonce du gouvernement du Québec visant l’élargissement de la consigne », sur Communauté métropolitaine de Montréal - CMM, (consulté le )
  15. « Le ministre Blanchet annonce qu’il n’augmentera pas la valeur de la consigne » (consulté le )
  16. Zone Politique- ICI.Radio-Canada.ca, « Consigne des bouteilles de vin : aucune décision n'est prise, dit Heurtel », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  17. « Québec annonce une réforme du système de collecte sélective et injecte 30,5 M$ pour soutenir cette modernisation », sur www.environnement.gouv.qc.ca (consulté le )
  18. http://www.environnement.gouv.qc.ca/matieres/organique/strategie-valorisation-matiere-organique.pdf
  19. « Multiplication des bacs bruns: les municipalités se réjouissent », sur La Presse, (consulté le )
  20. a et b « Benoit Charette - Assemblée nationale du Québec », sur assnat.qc.ca (consulté le ).
  21. « Journal des débats de l'Assemblée nationale », sur assnat.qc.ca (consulté le ).
  22. « Point de presse de M. Benoit Charette, porte-parole du deuxième groupe d'opposition responsable de la réforme des institutions démocratiques », sur assnat.qc.ca (consulté le ).
  23. « Journal des débats de l'Assemblée nationale », sur assnat.qc.ca (consulté le ).
  24. Marie-Michèle Sioui, « Benoit Charette hérite de la Lutte contre le racisme », sur ledevoir.com, (consulté le )
  25. DGEQ, « Résultats élections Québec 2022 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
  26. DGEQ, « Résultats élections Québec 2018 », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
  27. DGEQ, « Résultats élections Québec 2014 - Deux-Montagnes », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
  28. DGEQ, « Résultats élections Québec 2012 - Deux-Montagnes », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
  29. DGEQ, « Résultats élections Québec 2008 - Deux-Montagnes », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )
  30. DGEQ, « Résultats élections Québec 2007 - Deux-Montagnes », sur electionsquebec.qc.ca (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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