Président Académie des sciences morales et politiques | |
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Bernard Bourgeois, né le à Varennes-Saint-Sauveur (Saône-et-Loire) et mort le [1] à Viriat (Ain)[2], est un philosophe français. Membre de l'Académie des sciences morales et politiques, il en est le président en 2014.
Il est spécialiste de l'histoire de la philosophie allemande moderne de Kant à Marx, et notamment de Hegel dont il a traduit plusieurs ouvrages.
Ses domaines d’études comprennent la logique et la dialectique, la raison et le droit politique, la philosophie de l'histoire, les rapports de la religion et de la philosophie, ainsi que la pédagogie.
Bernard Bourgeois est un ancien élève de l'École normale supérieure de la promotion 1951. Il est agrégé de philosophie en 1954[3].
Après son service militaire comme officier de tirailleurs en Algérie en 1954-1957, il est professeur au lycée de Mâcon de 1957 à 1963. Il enseigne par la suite à la Faculté des Lettres et des Sciences humaines de Lyon. Il soutient son doctorat à l'université Paris-Sorbonne en 1972 et devient professeur à l'université Lyon 2, puis l'université Lyon-III jusqu'en 1989. En , il est élu en tant que vice-président enseignant de Lyon-III, et exprime ses craintes face à la situation de l'université [4]. En 1989, il est élu professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Il a assumé parallèlement de nombreuses responsabilités institutionnelles en tant que doyen de la Faculté de Lyon, membre du Conseil national des universités, membre de la Commission française pour l'UNESCO et directeur d'une UMS regroupant la Fondation pour la Science, l'Institut international de philosophie et la Société française de philosophie. Il a présidé également le jury d'agrégation de 1980 à 1986 et de 1998 à 1999. De 1991 à 2010 il préside la Société française de philosophie[5].
Il est également directeur de la Revue de métaphysique et de morale, ainsi que membre du Conseil d'administration de la « Fondation Ostad Elahi – éthique et solidarité humaine » depuis la création de cette dernière en 2000[6].
Professeur émérite des universités[7], il est élu le à l'Académie des sciences morales et politiques dans la section philosophie, au fauteuil d'Olivier Lacombe. Il est délégué à la Séance solennelle des Cinq Académies en 2008 et préside l'Académie en 2014[8].
Les travaux de Bernard Bourgeois sur la philosophie de Hegel se situent dans la problématique de la philosophie française du XXe siècle inaugurée par Jean Wahl et Alexandre Kojève et poursuivie avec Jean Hyppolite. Hegel est alors une figure dominante de la philosophie autour de laquelle se cristallisent plusieurs courants philosophiques de l'existentialisme, de la phénoménologie, du marxisme et bientôt de la déconstruction[9].
Bourgeois a vu dans le hégélianisme non pas un antécédent du marxisme, mais a considéré au contraire le marxisme comme une parenthèse de l'histoire et le hégélianisme comme la philosophie de la liberté[8]. Il amorce une polémique contre la doctrine de la fin de l'histoire de Francis Fukuyama lequel considère la démocratie libérale comme le point final de l'évolution idéologique de l'humanité[10].