Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nationalité | |
Activités |
A travaillé pour | |
---|---|
Distinction |
Bernard Sarrette, né à Bordeaux le et mort à Paris le [1], est un officier et administrateur français, connu surtout comme le fondateur du Conservatoire de Paris, dont il est directeur de 1796 à fin 1814.
Fils de Jean Sarrette, cordonnier de Bordeaux et de Marie Orcival, Bernard Sarrette était monté à Paris où il exerçait dans la comptabilité[2]. Acquis immédiatement à la Révolution française, il s'engage aussitôt dans la toute nouvelle Garde nationale. Il y émet l'idée de créer un corps de musique ; cette idée est reprise et Sarrette est dès lors placé à sa tête, bien qu'il ne soit pas musicien.
En 1792, Bernard Sarrette formule une nouvelle proposition : créer une « école de musique militaire ». Là encore, il est suivi et le nouveau service voit le jour le , Bernard Sarrette en étant responsable administratif et François-Joseph Gossec le directeur artistique.
Il obtient de même en novembre 1793 la transformation du nouvel établissement en Institut national de musique, qui se traduit par une élargissement de l'enseignement musical vers d'autres instruments.
En mars 1794, Sarrette est brièvement incarcéré à la prison Sainte-Pélagie en raison d'inimitiés politiques[3] mais il en sort rapidement grâce à l'appui des autres professeurs de l'Institut.
Bernard Sarrette plaide ensuite, notamment auprès du comité d'instruction publique, pour l'élargissement des missions et du recrutement de l'Institut national de musique et sa transformation en Conservatoire. Cette proposition se concrétise à travers la loi du qui prononce la fusion de l'Institut national de musique et de l'ex-École royale de chant et de déclamation sous le nom de Conservatoire. L'établissement est dirigé par un collège de cinq « inspecteurs de l'enseignement », conseil auquel est ensuite adjoint Sarrette. Bernard Sarrette fait un peu figure de directeur, mais n'en obtient officiellement le titre que lors de la réorganisation de 1800. Au moment de la Première Restauration, Bernard Sarrette est révoqué le . Ses idées révolutionnaires et ses origines modestes ont sans doute joué en sa défaveur, ainsi que le fait qu'il n'était pas musicien. Rétabli pendant les Cent-Jours, Sarrette est définitivement destitué le de la même année[4].
Il passe les 44 dernières années de sa vie dans une sorte de disgrâce[réf. nécessaire].
Il était l'époux de Marie-Catherine-Pélagie Maillère fille de Gabriel Maillère (contrat de mariage le , maître Guillotte, notaire à Rouen).
Il est inhumé au cimetière de Montmartre (30e division). Sur sa tombe on note le nom du compositeur Charles-Simon Catel (1773–1830).