Bernhard Ycart (ou Bernar, Bernardus ; Hycart, Hycaert, Icart, Ycaert) (fl. 1470 – 1480) est un chanteur et compositeur espagnol de la Renaissance, actif au XVe siècle, à la cour aragonaise de Naples. Il est probablement originaire de Catalogne.
Il y a peu d'éléments connus de sa vie. Il est d'origine catalane ou franco-flamande[1]
Il est cité dans les livres Dialogus in arte música (c. 1480) de John Hothby et plusieurs fois dans le Tractatus practicabilium proportionum (c. 1482) de Franchini Gaffurio[1] et il semble qu'il soit présent dans le nord de l'Italie avec Vincenet, Villette et Baude Cordier[2], ou au moins sa musique y était connue puisque quelques-unes de ses œuvres se trouvent copiées par Johannes Bonadies dans le Codex Faenza entre 1473 et 1474[2].
Les autres documents qui mentionnent Ycart, le situent à Naples[3]. Le premier est une disposition pontificale de Paul II, datée le dans laquelle il accorde à Ycart une abbaye territoriale au Monastère de Sainte Marie du Pendino à Basilicate. Dans le même document, Ycart est cité comme « clericus » du diocèse de Tortosa[2]. Dans un autre document daté le 25 ou , apparaît dans la liste des chanteurs de la chapelle royale de Ferdinand Ier de Naples, juste en dessous de Johannes Tinctoris qui était un autre membre[2].
Les premières œuvres conservées de Bernhard Ycart, apparaissent dans le Codex Faenza, manuscrit originaire du nord de l'Italie. Il s'agit de trois Magnificat, un Gloria et un Kyrie. De son séjour à Naples est conservé un ensemble de Lamentations, un motet dans le Cancionero de Montecassino et une pièce sans texte dans le Manuscrit de Perouse 431, de provenance napolitaine. Sa musique semble avoir encore été joué après, puisqu'elle est imprimée dans Lamentationum Jeremie... liber primus und secundus, publié par Petrucci en 1506[2].
Suit le détail des œuvres conservées d'Ycart. Les codes de la colonne de Sources musicales son spécifiées plus bas, ainsi que celles de la colonne Enregistrements qui sont spécifiées à la section Discographie.
Nº | Œuvre | Voix | Forme | Sources | Enregistrements | Notes |
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1 | Kyrie | 4 | Kyrie | FAE (fos 8v–9) | ||
2 | Et in terra pax hominibus | 4 | Gloria | FAE (fos 9v–11 | ||
3 | Et exultavit spiritus meus | 4 | Magnificat | FAE (fos 6v–7), PAR | ||
4 | Et exultavit spiritus meus | 4 | Magnificat | FAE (fos 7v–8) | ||
5 | Et exultavit spiritus meus | 3 | Magnificat | FAE (fos 65v–66) | ||
6 | Lamentationes Hieremiae Prophetae :
|
4 | lamentations | PET | UTR, OFF | |
7 | Ou princeps Pilate | 4 | motet | CMM | ||
8 | Non touches À moy je suy trop mygnotte | 4 | chanson (virelai)[4] | PIX | ||
9 | Pover Me mischin dolente, Se io t'ou donnée | PER | Pièce sans texte. Quelques auteurs attribuent la pièce à Heinrich Isaac | |||
– | Messe Amour ton non mon gabasti | Perdue. Basée sur une chanson italienne du même nom. | ||||
– | Messe Voltate in qua | Perdue. Basée sur une chanson italienne du même nom. |